Le pilier droit international Français Uini Atonio va rejouer avec le Stade Rochelais, ce samedi contre Bayonne.

Interrogé via Sud-Ouest, ce-dernier a évoqué sa reprise avec le club Maritime. Extrait:

J’ai passé trois semaines pendant lesquelles j’ai complètement coupé avec le rugby. J’ai passé du temps avec ma famille après quatre mois avec les gars pour préparer la Coupe du monde. Franchement, j’étais content de revenir, encore plus quand j’ai vu l’énergie qu’il y avait quand on est arrivés. Ça se voyait que tout le monde était content de retrouver un groupe de 40, c’était la première fois qu’on était tous là dans la même salle, avec les nouveaux et les jeunes. Ça fait du bien de retrouver tout le monde, même des vieux comme Brice (Dulin) ou les autres (sourire)…

Il ne ressent pas de nostalgie par rapport à son dernier match avec les Bleus, lui qui a pris sa retraite internatioanle. Extrait:

Non, pas du tout. Là, je suis content d’être au club, c’est tout. Ça fait du bien de changer de décor, je suis content de rentrer et de travailler encore avec La Rochelle pour aller chercher des titres.

Ça a fait du bien mentalement de couper, même si on a fini sur une note bizarre. J’ai trouvé un peu violent de perdre le dimanche et de se disperser dès le lundi matin. Je ne crois pas avoir regardé de matchs pendant ces trois semaines. En plus, ma famille était venue de Nouvelle-Zélande, j’ai profité d’elle, on ne se voit pas souvent. Du coup, je suis régénéré physiquement et mentalement, prêt à recourir et à rigoler un peu avec les mecs.

Il revient sur cette défaite contre l’Afrique du Sud en quart de finale. Extrait:

Comme tout le monde sauf les Sud-Africains. Quand tu es dans un groupe pendant quatre mois avec un seul objectif, soulever la coupe, et que tu perds, tout le monde a le même… Tout le monde était dégoûté, triste. C’est triste de sortir d’une campagne comme ça sans rien gagner. Il faut tourner la page, revenir et gagner à nouveau des matchs avec La Rochelle. Il y a beaucoup d’énergie, même si on a perdu quatre matchs sur cinq. Ça arrive, c’était déjà le cas il y a deux ans. Le Top 14 est un marathon, il ne faut pas être premier au bout de cinq journées mais il faut progresser en tant qu’équipe, voir nos objectifs collectivement. C’était un peu dur pour eux de jouer avec un groupe d’une trentaine, avec des jokers qui venaient d’un peu partout. Là, on est tous rentrés, à part « Greg » (Grégory Alldritt), qui est au repos.

Il évoque ensuite l’attente des supporters. Extrait:

Oh, ce n’est pas que nous, ils attendent le vrai groupe du Stade Rochelais, tout le monde. Là, ils ont fait cinq matchs en trois mois, c’est dur. Deux matchs là, un match là, couper pendant six semaines. (Tawera) Kerr-Barlow m’a dit qu’il avait très mal vécu ce planning. Les supporters verront le groupe qui jouera samedi. Ce sont les prestations qu’on fera ces prochaines semaines qui les feront réagir.

Il précise que le groupe n’est pas affecté par le mauvais début de saison effectué par son équipe. Extrait:

Bizarrement, non, pas du tout. L’ambiance était encore là. Si on commence à baisser la tête aujourd’hui (il siffle)… Le Top 14, c’est long. Il reste une vingtaine de matchs, sans compter la Coupe d’Europe. Si on commence à bouder, à faire la gueule aujourd’hui, la saison va être très longue… Les objectifs sont toujours les mêmes, gagner des titres, et on est toujours sur la même route. On est un peu en retard au classement, mais ce n’est pas très grave.