Armitage, soutien de poids

Armitage, soutien de poids

Le mardi 23 octobre 2012 à 17:01 par David Demri

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Fer de lance du pack toulonnais depuis maintenant plus d’une saison qu’il a rejoint la France et le Var, Steffon Armitage frappe de nouveau à la porte de l’équipe d’Angleterre avec insistance. Encore décisif lors de la victoire du RCT à Cardiff ce week-end, le flanker a reçu l’hommage de son coéquipier Jonny Wilkinson pour lequel le XV de la Rose ne peut continuer d’ignorer un joueur aussi performant.

Stuart Lancaster pourra-t-il encore longtemps rester sourd ? La performance de Steffon Armitage (27 ans, 5 sélections), encore omniprésent ce week-end, sur la pelouse du vieil Arms Park de Cardiff, lors de la victoire (22-14) du RC Toulonnais en Coupe d’Europe, au point d’en être désigné homme du match, n’est évidemment pas passée inaperçue outre Manche. A la veille de l’annonce par le sélectionneur anglais de la liste des joueurs retenus pour les tests de novembre, le flanker a reçu dès l’issue de la rencontre remportée dans la capitale galloise un soutien de choix.

Sir Jonny Wilkinson, son coéquipier à Toulon, s’est ainsi fendu d’un véritable plaidoyer en faveur d’un retour en équipe nationale du troisième ligne, revenu à son meilleur niveau depuis qu’il a débarqué à Toulon la saison dernière, mais plus apparu sous le maillot du XV de la Rose depuis… février 2010 et la dernière de ses cinq sélections : « Le boulot qu’il abat est de niveau mondial et quand vous êtes un joueur de classe mondiale, vous méritez d’être dans l’équipe, a ainsi commenté l’ouvreur des champions du monde 2003, cité par la BBC. Steffon évolue dans un championnat où les gars comme lui sont de l’or en barre, n’hésite pas à souligner Wilkinson, qui sait mieux que quiconque la valeur du profil d’Armitage, celui d’infatigable gratteur de ballons. « Des gars qui peuvent assurer la transition du jeu et transformer une phase de défense délicate en bon ballon d’attaque. N’importe quelle équipe a besoin d’un tel joueur et nous sommes chanceux de l’avoir avec nous (…) je pense qu’il est l’un des meilleurs. »

Les exilés boudés par la Rose…
Je garde la tête froide et essaye de continuer à gagner avec Toulon (…) Si vous n’êtes pas sélectionné, vous n’êtes pas sélectionné…

Steffon Armitage (flanker du RC Toulonnais)
Une campagne en faveur de l’un des meilleurs joueurs du Top 14 –un titre que l’ancien Castrais Chris Masoe lui a soufflé- qui avait débuté dès cet été, à l’arrivée sur la Rade des deux autres frères Armitage. Delon, lui aussi attiré par un contexte toulonnais si porteur, déclarait ainsi au sujet de son frère cadet : « L’année dernière, il a bien joué. Le fait de venir en France l’a changé. Il a mûri, je ne l’avais jamais vu aussi bien jouer. Je suis dégoûté pour lui qu’il n’ait pas été retenu pour la tournée de l’Angleterre en Afrique du Sud. Parce que pour moi, c’est actuellement le meilleur 7 du monde. S’il continue comme ça, ils seront obligés de le prendre », expliquait l’arrière, soucieux lui-même de se relancer dans le Var après une saison post Coupe du monde compliquée, qui lui a fait perdre sa place en équipe d’Angleterre.

Avec le soutien forcément plus objectif et porteur de Wilkinson, dont la voix résonne de l’autre côté du Channel, Steffon Armitage, à 27 ans, semble incontournable, surtout en l’absence du flanker de Sale, Hendrie Fourie, blessé et forfait pour les tests d’automne. Un hommage qui pourrait toutefois s’avérer insuffisant pour infléchir la position du sélectionneur national Stuart Lancaster et d’une fédération anglaise (RFU) toujours si peu enclins à rouvrir les portes de l’équipe d’Angleterre aux joueurs expatriés. Interrogé récemment par la BBC sur les chances de voir les trois internationaux anglais exilés en France, sous le maillot toulonnais (Andrew Sheridan et les frères Armitage, Delon et Steffon), être retenus pour ces échéances à venir, le sélectionneur du XV de la Rose ne s’était montré guère optimiste : « Nous avons un camp d’entraînement à la fin de ce mois et nous disposons d’un accord avec les clubs de Premiership pour avoir à disposition les joueurs anglais, mais cela n’entre pas dans le cadre de la fenêtre internationale reconnue par l’IRB, si bien que nous ne pouvons disposer des gars qui évoluent dans les clubs français », regrettait Lancaster. « Il ne faut jamais dire jamais, mais ce sera toujours plus dur pour les joueurs qui évoluent en France. »

Un débat autour de son nom qui semble, en apparence, laisser plutôt froid un Steffon Armitage tout à sa plénitude toulonnaise, même s’il avoue : « Je ne dirai jamais non à l’équipe d’Angleterre ; c’est toujours un honneur de jouer pour votre pays », consent-il, avant de poursuivre : « Je garde la tête froide et essaye de continuer à gagner avec Toulon (…) Si vous n’êtes pas sélectionné, vous n’êtes pas sélectionné… » Une philosophie que favorise, il est vrai ô combien, le début de saison du RCT…

Source: sport.sfr.fr

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