Arlettaz défend Lucu et Jalibert : « Ils ne font pas exprès d’être moins performants avec l’équipe de France qu’avec l’UBB »

Arlettaz défend Lucu et Jalibert : « Ils ne font pas exprès d’être moins performants avec l’équipe de France qu’avec l’UBB »

Le mercredi 21 février 2024 à 23:20 par David Demri

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L’entraineur de l’attaque du XV de France, Patrick Arlettaz s’est confié cette semaine via Midi Olympique.

Ce-dernier a dans un premier temps évoqué les prestations de ses joueurs au cours des deux premiers matches du Tournoi, contre l’Irlande et l’Ecosse.

Il évoque un groupe merveilleux lors du match contre l’Ecosse. Extrait:

Le premier match, il n’y a pas grand chose à dire. On a joué à 14 très rapidement, et on a mal joué à 14… Ensuite on s’est concentré sur trois choses essentielles après ce match contre l’Irlande, qui a été très difficile pour tout le monde, pour nous et pour la France du rugby toute entière. Il fallait avoir un état d’esprit et une solidarité irréprochable, ce qui était le minimum à faire. Puis on s’est concentré sur la nécessité d’être plus solide sur notre jeu, plus costaud en défense et plus réaliste en attaque. Et ensuite a on a voulu être très ambitieux dans nos objectifs, puisque décider d’aller gagner en Ecosse, c’était très ambitieux. Et le groupe a été merveilleux, car il a rempli ces trois objectifs.  

Il explique dans la foulée pourquoi l’équipe de France s’est imposée contre l’Ecosse sans convaincre. Extrait:

Il y a plusieurs explications. Contre l’Irlande, c’était très compliqué, bien-sur. Et contre l’Ecosse, on a franchi trop peu de fois, mais on avait été touchés par ce qui s’était passé contre L’Irlande, en défense comme en attaque. On a besoin de confiance dans le sport de haut niveau pour faire des choses avec vitesse et spontanéité. Ça va tellement vite. Et dés qu’on a un peu le doute, on commence à avoir du retard sur tout ce qu’on fait. Mais on a réussi à franchir un peu quand même. Gaël Fickou a franchi, la séquence sur laquelle il marque son essai est très belle aussi, et il y a cet essai de Louis. C’est trop peu sans doute, mais par rapport de là où on venait, il n’était pas possible d’ambitionner qu’on le fasse beaucoup plus.

À l’avenir, il faudra y parvenir plus souvent, évidemment, mais on a besoin d’emmagasiner de la confiance pour y parvenir. Et la confiance, ça vient en gagnant. C’est notre première mission. Contre l’Italie, il faut d’abord une victoire. On a l’ambition d’être plus performant, on est conscient qu’il faut progresser sur beaucoup de points, mais il faut gagner pour y parvenir, et nous l’avons fait en Ecosse. Quand on aura plus de confiance, plus de maîtrise, plus de rythme, on pourra être plus libérés, nous trouver de façon plus fluide. Ce sport nous rappelle toujours à quel point qu’avant d’arriver au plaisir, il faut faire énormément d’effort, et que cela nécessite énormément de rigueur. 

Dans la foulée, il explique que le groupe France est réellement merveilleux.

Il explique pourquoi. Extrait:

On m’avait dit que ce groupe était merveilleux, que ces joueurs étaient supers, qu’il n’y avait pas de starlette. C’est vrai. En tant qu’entraîneur, je dirai que la découverte d’une équipe, c’est pareil que dans un couple : c’est facile quand tout va bien. Mais c’est dans les difficultés qu’on voit les vrais visages. Après l’Irlande, on a vécu une vraie difficulté. Et on est allé gagner en Ecosse. Voilà. Ça veut dire que tout ce qu’on m’avait dit avant sur ce groupe, c’était vrai. 

Patrick Arlettaz défend clairement sa charnière composée de Maxime Lucu et Matthieu Jalibert, laquelle essuie les critiques depuis le début de la compétition. Extrait:

À peu près la même chose que ce que je viens de dire pour l’ensemble de l’équipe. Il y a une certaine logique là-dessus. Quand l’équipe a des hésitations, quand ça va un peu moins vite, quand les libérations sont un peu moins fluides, quand on a un peu de doute sur les placements, ceux qui en pâtissent le plus, ce sont ceux qui sont censés faire jouer tout le monde autour d’eux, face à quinze mecs qui veulent qu’ils n’y parviennent pas. On ne peut pas dire aujourd’hui que la charnière de l’équipe de France est mauvaise. Ils ne font pas exprès d’être un peu moins performants avec l’équipe de France qu’avec l’UBB. Vous ne pouvez pas penser cela…

Il explique ensuite pourquoi la confiance est renouvelée aux cadres pour le match contre l’Italie. Extrait:

Est-ce que ça marche ? Le match de l’Écosse montre que oui. On gagne parce qu’il y a cette réaction. S’ils se sentaient installés, on n’aurait pas gagné. Ils se sentent investis par la mission. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura jamais de changements. Il y a une émulation et ça se fera au rythme où on le décidera. On n’est pas aveugle, on voit les potentiels qui tapent à la porte. Et ceux qui tapent à la porte sont bien conscients qu’ils mettent la pression sur les titulaires…

Il évoque ensuite le match à venir face à l’Italie. Extrait:

Je ne crois pas aux matchs providentiels. Je crois à notre construction à nous. On ne nous donne rien, il faut tout aller se gagner. Si on veut enchaîner les victoires, Il faut aller se les chercher en travaillant plus, en étant plus rigoureux dans tout ce qu’on fait. La France a battu largement l’Italie lors de la Coupe du monde mais, six mois avant, à Rome, le match avait été difficile. Avec la même équipe pourtant. Les matches se suivent et ne se ressemblent pas. On a vu les Italiens faire jeu égal avec l’Angleterre, ils ont une grosse capacité offensive. Ils ont le niveau pour faire un grand match contre nous et ils ne nous donneront rien. C’est avec notre travail qu’on ira chercher ce que l’on se doit d’aller chercher. Ce ne sera qu’à ce prix-là.

Il dévoile ensuite les objectifs des Bleus contre l’Italie. Extrait:

Est-ce qu’on se doit d’être en progrès par rapport à l’Écosse ? La réponse est oui. On va faire en sorte d’être meilleur qu’en Écosse, en étant un peu plus ambitieux sur notre capacité à être plus libérés. Je suis au courant de ce qui se dit dans la presse, des critiques. Je trouve ça très juste. Je n’ai pas de problème avec ça. La presse est ambitieuse pour nous mais, rassurez-vous, on est également très ambitieux pour nous. Au soir de la défaite contre l’Irlande, c’était très ambitieux d’envisager gagner en Écosse. On doit être meilleur dans notre rugby ? Oui, d’accord, pas de souci. On est conscient qu’on doit faire une prestation meilleure. Pas pour vous satisfaire mais pour avoir plus de chances de gagner nos matches et de manière plus affirmée. Je n’entraîne pas pour qu’on arrête de me critiquer. J’entraîne pour qu’on ait de plus en plus de chances de gagner.

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