Antoine Dupont : « J’espère que l’on ne m’en parlera pas de la Coupe du monde »
Antoine Dupont : « J’espère que l’on ne m’en parlera pas de la Coupe du monde »
Le mardi 27 juin 2023 à 15:06 par David Demri
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Le demi-de-mêlée et capitaine du XV de France, Antoine Dupont s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer la Coupe du monde qui approche à grands pas.
En vacances depuis vendredi dernier, Antoine Dupont a expliqué espérer que personne ne lui parlera de la Coupe du monde pendant sa coupure. Extrait:
« Là je vais partir quelques jours en vacances, j’espère que l’on ne m’en parlera pas de la Coupe du monde. Je prends l’avion demain pour aller à la plage, ça va me faire du bien. »
Il évoque la compétition d’une vie. Extrait:
« On peut assimiler ça au rendez-vous d’une vie, oui. D’une part car on reçoit la compétition, ce qui est une chose incroyable, d’autre part car on est favoris. Nous ne sommes pas les seuls mais nous faisons partie des équipes favorites. Ajoutez à cela le fait que la France n’ait jamais gagné ce trophée, ça fait trois conditions qui me font dire que l’on peut assimiler ce Mondial au rendez-vous d’une vie.
Quand la compétition va approcher, ce sera de plus en plus dur, de plus en plus fort. L’attente, il faut en tirer une force, prendre tout le positif, sortir ce qui peut être négatif. Car on sait que la pression peut nous faire perdre nos moyens le jour J. »
Selon lui, jamais les Bleus n’ont été aussi bien préparés pour une Coupe du monde. Extrait:
« Nous n’avons jamais été aussi bien préparés, je le pense. Quand on regarde les quatre dernières années, l’équipe de France n’a jamais eu une telle régularité, une telle consistance et autant de talent, peut-être aussi, je ne sais pas. Dans les résultats, on a fait tout ce qu’il fallait pour répondre présent en septembre. Même si ça ne garantit rien, effectivement. En septembre, les compteurs seront remis à zéro. »
Il évoque un contexte totalement différent par rapport à la Coupe du monde de 2019. Extrait:
« Le contexte est tout autre. En 2019, c’était beaucoup plus compliqué, conflictuel. Il y a une génération qui partait, une autre qui arrivait. Il n’y a pas grand-chose en commun. Ça nous aura au moins permis d’acquérir une expérience pour ceux qui y étaient et sont encore présents afin d’appréhender au mieux cette édition. »
Il précise d’ailleurs que le fait d’être devenu le capitaine des Bleus change son approche par rapport au groupe. Extrait:
« Oui, ça a un peu changé l’approche que j’ai des matchs et de la compétition. Il y a un leadership à assumer. Le fait de l’avoir connu en premier à Toulouse m’a permis de mieux l’appréhender avec les Bleus. Et le fait d’être très bien encadré, avec Greg (Alldritt), Gaël (Fickou), Julien (Marchand), Anthony (Jelonch), Charles (Ollivon), évite de me faire sentir seul. Ça fait du bien de compter sur de tels relais.
Greg Alldritt a pris beaucoup d’épaisseur et il a changé de dimension de par ses prestations, que ce soit en club ou en équipe de France, et le leadership qu’il a pris. Ça s’est concrétisé par des trophées, le Tournoi des 6 Nations et ses deux Coupes d’Europe. Ce n’est quand même pas rien. Ça a récompensé son investissement et sa qualité. »
Il ne manque pas d’encenser le staff Tricolore. Extrait:
« Au-delà du rapport que l’on a de demi de mêlée à ancien demi de mêlée, c’est toute la qualité, l’exigence et la minutie qu’il a apportées à l’équipe de France qui a été marquante. Il s’est très bien entouré, avec un staff très étoffé et très performant. Ça a été sa force de savoir s’appuyer sur des gens compétents autour de lui pour arriver à construire un projet qui ne laisse pas beaucoup de place au hasard et qui a fait ses preuves. »
Pour conclure, Antoine Dupont affirme s’attendre à une Marseillaise très spéciale pour le match d’ouverture contre les Blacks. Extrait:
« La Marseillaise, c’est toujours un moment particulier. Il y en a qui sont plus émouvantes que d’autres. On ne sait pas toujours pourquoi. Parfois il y en a qui font plus de bruit, il y en a qui prennent plus aux tripes… Parfois tu es concentré sur le match, parfois tu te fais la rétrospective et tu te rends compte de la chance que tu as de représenter ton pays. Petit, quand je jouais dans mon jardin, j’aurais donné tout l’or du monde pour être là. Je pense, sans trop m’avancer, que La Marseillaise du 8 septembre va mettre des frissons à tout le monde. »
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