Le journaliste du quotidien sportif L’équipe, Thomas Perotto a suivi la rééducation de l’ouvreur Toulonnais Anthony Belleau victime d’une rupture du ligament croisé antérieur lors de la première journée du Top 14 contre La Rochelle, au début du mois de septembre dernier.

Dans son édition du jour, L’équipe consacre donc un long reportage sur le travail effectué par l’ouvreur international Français pour renouer avec la compétition et rejouer, chose qu’il a pu faire samedi dernier contre Bordeaux-Bègles, au Stade Mayol.

Dans un premier temps, il se souvient de l’annonce du diagnostic et des premiers jours difficiles après l’opération. Extrait:

« J’étais en béquilles en attendant le diagnostic et jusqu’à l’intervention chirurgicale. On n’est jamais préparés à cela, à passer des mois loin de l’équipe et loin de tout. Quand ça te tombe dessus, tu ne peux rien faire. Je ne connaissais pas encore la longue blessure. Je la redoutais forcément. En béquilles, tu es complètement dépendant. Je ne peux pas poser le pied, je ne peux rien faire, c’est ma compagne qui s’occupe de tout. »

Il a ensuite effectué plusieurs séjours au CERS de Capbreton, des moments qui lui ont fait énormément de bien. Extrait:

« J’ai fait trois périodes au CERS en tout, pour la reprise de la marche début novembre, pour la reprise de la course mi-février, et une dernière, plus courte mais plus intense, pour de la réathlétisation, fin mars début avril. Le simple fait de voir autre chose, de voir l’océan, d’être avec un autre encadrement médical, d’être ailleurs, de varier les choses, ça fait du bien. »

A la fin du mois d’avril, il a commencé à réintégrer le groupe pour retrouver quelques sensations et vivre certains avants-matches. Extrait:

« Fin avril, j’ai échangé avec Patrice sur le retour avec le groupe, faire un peu l’avant-match, les vestiaires. Je n’étais pas loin de revenir et j’avais besoin de revivre ces moments de match, aller à l’hôtel, me préparer comme si j’allais jouer, mettre les crampons, faire mes routines, mais sans trop me prendre la tête. Pour qu’une fois le jour J arrivé, je sois moins dans l’émotion. Avec le sentiment d’avoir déjà vécu le truc. »

C’est finalement au sixième mois de rééducation que l’ouvreur Toulonnais a pu reprendre l’entrainement. Extrait:

« Lorsque j’ai eu mon rendez-vous des six mois avec le chirurgien, c’était la dernière étape médicale, je savais que j’avais passé un cap. La suite a été un enchaînement de petits pas : l’entraînement séparé, l’entraînement collectif, les tirs au but, ça faisait du bien à chaque fois. »

Cette grave blessure a permis à Anthony Belleau de relativiser et de prendre du recul. Extrait:

« Parfois, on se prend la tête pour pas grand-chose. Il y a des choses qui ne sont pas graves… Être sur le terrain, c’est ce qu’il y a de plus important. La blessure m’a fait prendre du recul. »

L’interview intégrale est à retrouver dans le journal L’équipe.