L’ouvreur du Rugby Club Toulonnais, Anthony Belleau s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer le début de saison manqué du XV de la Rade.

Dans un premier temps, il affirme que le RCT n’a aucune excuse à se trouver.

Il précise pourtant que tous les joueurs se donnent à 100% et peuvent se regarder dans les yeux à la fin des matches. Extrait:

« On n’est pas satisfaits et on n’a pas d’excuses à trouver. On ne va pas se cacher, mais il nous a manqué beaucoup de joueurs. La première chose qui me semble évidente, c’est notre manque de confiance collective dû à cette mauvaise dynamique. On a du mal à enchaîner les bonnes prestations. Pour être honnête, s’il y a certains matches qu’on a un peu « lâchés » la saison passée, l’équipe dépense une énergie énorme depuis le début de saison. Tout le monde s’y file, à la fin de chaque match, on peut se regarder dans les yeux. J’ai le match de Perpignan en tête, où on est acculés dans notre camp pendant trente-cinq minutes. Pas loin de notre ligne, ça tape fort mais on ne craque pas. À Toulouse, on est généreux mais on prend deux contre-attaques. Voilà : quand on n’a pas cette dynamique, cette confiance, ça fait mal au casque. »

Il espère qu’un déclic aurai lieu au sein de l’équipe. Extrait:

« J’ai envie de penser à ce qu’ont fait Montpellier ou Castres la saison précédente. Ils ont démarré de manière catastrophique et ils sont parvenus à changer de dynamique. À nous de trouver ce déclic, comme eux ont su le faire. C’est un tout. »

De son côté, il essaye de montrer l’exemple à l’entrainement. Extrait:

« J’essaye de montrer l’exemple par mon attitude, de bien connaître mon rôle sur le terrain. Si moi, en tant que leader de jeu, j’arrive à l’entraînement et que je ne connais pas mon rôle sur un lancement, j’envoie un mauvais exemple aux joueurs censés m’écouter. »

Concernant la vie de groupe, il affirme que tout se passe bien. Il indique que le group est soudé. Extrait:

« Ce n’est pas qu’il n’y a pas de joie, on est super fiers de jouer à Toulon, mais ça implique certaines choses. Encore plus avec les derniers résultats. On a envie de faire honneur à ce maillot. À chaque match on se dit : « Allez, celui-là c’est le bon, c’est parti ! » Mais c’est la loi du sport, la dureté de ce Championnat. Chaque semaine, on analyse nos erreurs. On sait qu’on a du potentiel. On a un groupe qui est soudé, je sens qu’il y a quelque chose dans cette équipe. Cet été, durant le stage de préparation, on a eu à cœur de se remettre dans le bain. On a bossé dur matin, midi et soir, tous les jours sous le cagnard. Sans repos. »

Pour conclure, Anthony Belleau explique que son plaisir est de jouer au rugby mais également de gagner. Extrait:

« Le plaisir, c’est relatif. Moi, je prends du plaisir en jouant au rugby mais aussi et surtout en gagnant. Le plaisir, il faut l’instaurer mais il se gagne aussi. C’est une équation à résoudre. Peut-être qu’il nous manque cette petite étincelle. On sait tous que le sport n’est qu’un jeu, pas un truc dramatique. Mais on est rattrapés par les enjeux. On a des responsabilités vis-à-vis du club. À nous de trouver cet équilibre entre plaisir et esprit de devoir. »