Anthony Belleau sort du silence : « Je ne peux pas me permettre de dire que la solution c’était de faire partir Patrice Collazo »
Anthony Belleau sort du silence : « Je ne peux pas me permettre de dire que la solution c’était de faire partir Patrice Collazo »
Le vendredi 29 octobre 2021 à 11:32 par David Demri
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L’ouvreur du Rugby Club Toulonnais, Anthony Belleau s’est confié en conférence de presse ce jeudi après-midi pour évoquer la préparation du match à venir contre le Biarritz Olympique, programmé samedi après-midi au Stade Mayol.
Il concède que les derniers jours ont été agités au RCT avec le départ de Patrice Collazo.
Il indique que les joueurs doivent être focalisés sur le match et rien d’autre. Extrait:
« Ces derniers jours ont été agités. Cela a été une semaine courte par rapport au dernier match. On n’a pas eu beaucoup d’entrainements. Donc on n’a pas passé énormément de temps au sein du club ici. On a suivi comme tout le monde ce qu’il s’est passé. C’est une page qui se tourne et il faut savoir s’adapter en conséquence et rebondir car le plus important c’est le club et l’institution. Franck Azéma est arrivé aujourd’hui, on a fait sa connaissance et c’est tout récent. Maintenant, il faut se focaliser et ne pas oublier que même s’il y a eu beaucoup d’agitation au club ces derniers jours, il y a un match important samedi. »
Il précise que Patrice Collazo a annoncé sa décision aux joueurs en début de semaine. Extrait:
« Patrice Collazo est venu nous l’annoncer en direct devant tout le monde. C’est respectable de sa part. La décision a été prise, lui le premier. Il a peut-être envie de prendre un peu de repos, faire un petit break par rapport à tout cela. Ca n’a pas été facile pour lui et ça a été respectable de sa part d’avoir fait ce geste-là. »
S’il concède que le groupe avait besoin d’un électrochoc, il ne peut pas dire que le départ de Patrice Collazo était forcément la solution. Extrait:
« Il fallait qu’il se passe quelque chose oui, mais je ne peux pas me permettre de dire que la solution c’était de faire partir Patrice Collazo, ce serait lui manquer de respect. Mais on était dans une position défavorable. Un tiers de la saison est passé, il en reste les deux tiers. Cela fait déjà beaucoup de matches qui sont passés et il en reste encore beaucoup. C’est le verre à moitié plein ou à moitié vide. Néanmoins, il fallait repartir sur quelque chose de positif, trouver cet électrochoc. J’espère que cette décision va nous permettre de rebondir. Mais je ne me permettrais pas de dire que cette décision était inévitable. Notre job, c’est de faire le boulot au maximum, de se préparer du mieux possible pour les matches. Le reste, ce n’est pas nous qui le contrôlons et ce n’est pas à nous de prendre cette décision. »
Anthony Belleau explique dans la foulée comment s’est déroulé le départ de Patrice Collazo. Extrait:
« Le club a été très clair et a réglé cela très vite avec le président et la direction sportive. On nous l’a annoncé tôt dans la semaine, dès le premier jour de rassemblement. A partir de là, on a eu la réunion et derrière James Coughlan a assuré l’intérim. Il nous a dit qu’il fallait désormais se dire ce que l’on a à se dire et que si ça posait un problème à quelqu’un, qu’il le dise. A partir du moment où on ferme la porte de la salle et qu’on repart sur le terrain, on prépare Biarritz. Patrice Collazo nous a d’ailleurs dit en partant qu’il fallait bien préparer ce match car c’est le plus important. Les choses ont été dite et elles ont été claires, il n’y avait pas besoin d’en rajouter. Après, c’est toujours particulier de vivre ce genre de situation. Mais ça a été fait de manière claire nette et précise. A partir de là, on se doit de penser qu’au match contre Biarritz. Chacun a pris un peu sur soi. Certains sont plus habitués que d’autres. Mais chacun a pris sur soi, chacun sait le boulot qu’il a à faire, chacun sait la position dans laquelle nous sommes. On sait ce qu’on a à remplir pour le club. »
Il l’affirme haut et fort : désormais, les joueurs doivent prendre leurs responsabilités. Extrait:
« Ce n’est pas l’échec que d’un seul homme mais je le prends aussi à titre personnel. Nous somme sur le terrain et nous avons notre part de responsabilité. Une décision forte a été prise. Maintenant, il faut que nous, les joueurs, assumons tout cela et qu’on arrive à rebondir derrière. C’est l’échec d’un ensemble de choses dont les joueurs en font partie. Je ne me mettrais pas à l’écart de cela. »
Concernant le match à venir face à Biarritz, l’ouvreur Varois indique s’attendre à affronter une formation capable de faire de grosses performances. Extrait:
« On appréhende ce match avec beaucoup de respect pour Biarritz. C’est une équipe qui a fait de grosses performances notamment contre de grosses équipes. C’est une équipe qui va venir avec des convictions. On est averti. Les conditions risquent d’être un peu difficiles d’ailleurs. Ce sera un match engagé et ils ont des individualités de qualité avec des joueurs capables de faire la différence. J’ai envie de dire : si on parle de Biarritz, j’aimerai aussi que l’on se concentre un peu sur nous, peu importe qui il y a en face car ça ne changera pas grande. On n’est pas dans une situation qui nous permet de dire : on joue eux ou eux. Il faut que l’on se resserre, que l’on se concentre sur nous plutôt que sur l’adversaire. Il faudra faire preuve de solidarité. »
Il espère que le RCT va rapidement retrouver de la confiance et ne pas jeter les ballons comme l’a fait l’équipe lors du match contre La Rochelle. Extrait:
« Il faut améliorer pas mal de choses car les scores ont été lourds lors des derniers matches, pourtant on avait le sentiment de progresser dans le contenu. Il y a des tournants dans chaque match qui font que finalement, on se fait larguer et qu’on n’arrive pas à scorer. Quand on n’a pas la confiance, que tout est contre nous comme à La Rochelle, ça bascule dans l’autre sens. Il faut savoir faire des choses simples et bien les faire. Il ne faut pas jeter les ballons. On se met un peu la pression nous-même. Il ne faut pas rendre des ballons pour ensuite se prendre une contre-attaque et un essai derrière. Il faut se resserrer, faire des choses plus simples pour retrouver de la confiance et mettre sous pression l’équipe adverse. Il faut garder cet état d’esprit d’initiative que nous avons eu lors des derniers matches mais qui n’a pas payé. »
Pour conclure, Anthony Belleau indique que James Coughlan a pris les choses en main pour la préparation de cette rencontre face au BO. Extrait:
« James Coughlan a dit qu’on allait avoir deux jours d’entraînement et qu’il fallait bosser de manière plus simple car on n’allait pas révolutionner quoi que ce soit, on ne va pas tout changer. Lui aussi a compris qu’il y avait déjà assez d’agitation autour du club. On avait beaucoup d’absents à l’entraînement donc on a fait des ateliers, on a mis un peu moins de rythme et on a essayé de clarifier des petites choses qu’on n’a pas forcément le temps de faire généralement. Et c’est une semaine assez courte car on a joué dimanche soir et on rejoue samedi à 15h00. On ne s’est pas éparpillé. On a essayé d’assurer comme on pouvait en faisant des ateliers. Dès le premier discours, James Coughlan nous a clairement dit la situation dans laquelle on se trouve. Il fallait faire preuve d’unité, faire les choses ensemble. Il a eu un discours axé là-dessus. Il ne nous a pas forcément parlé de jeu et dire qu’on allait tout changer. Il a beaucoup parlé de l’état d’esprit. »
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Belle intervention
Belleau sera probablement titulaire demain, avec la pluie annoncée, cela a plus de sens que ce soit notre ouvreur titulaire.
Bonne interview bien ancrée dans la réalité, allez minot, on a confiance en vous!
Alors question philosophique :
une fois qu’il a dit « je ne peux pas me permettre de dire « bla bla bla » « ,
est-ce que finalement il a quand même dit « bla bla bla » ?
Je le dis en disant que je ne peux pas le dire, concept toujours intéressant…
Il ne peut peut être pas non plus se permettre de le penser, mais est-ce qu’il le pense quand même ?
Bref, la comm dans ces périodes de turbulence, c’est du grand art 😀
Le minot est droit dans ses bottes, sont discours est clair et cohérent, il est surtout respectueux, c’est bien le respect vous ne trouvez pas? il ne peut pas se permettre « de dire » pas de penser relisez bien.
… et désolé pour le minot, la différence d’âge surement.
ce club est devenu au fil des années un panier de crabes
j’ai regardé la conf de BL et FA , déçu de l’attitude du président non dans les paroles mais par sa gestuelle qui me faisait penser à un mec qui se fait chier , etre obligé de parler à des journalistes et indirectement à nous par contre j’ai bien aimé la présence de FA qui reste droit devant l’assemblée et qui ne se gratte pas la cuisse gauche pour se passer les nerfs … ce sont des détails mais ça montre l’assurance dans ses réponses et son projet pour remonter le RCT , d’aucun le trouveront sans saveur et un peu mou (je l’ai lu ici mais ce n’est pas mon avis) je pense sincèrement que ce mec va nous apporter de la qualité et montrer une autre image du club
quand à l’intervention de BELLEAU c’est le discours convenu d’un joueur qui doit comme ses partenaires montrer autre chose pour le club et les supporteurs donc apporter des victoires … jusqu’à son départ PEUT ETRE !
Tout-à-fait d’accord avec toi
J’ai rien vu mais avec ton résumé je pense avoir tout compris.
Franky ne s’est pas gratté la cuisse gauche donc… les résultats vont s’améliorer !
J’ai bon? En tout cas, j’espère.
#maintenantjesuisfranky
» Il fallait qu’il se passe quelque chose, oui… » Clair, net et précis !
Il peut pas se le permettre mais il le pense fortement !
;-)) ;-)) ;-))