Lors de la courte défaite du XV de France contre l’Irlande lors du dernier Tournoi des Six-Nations suite à un drop de Jonathan Sexton inscrit à la dernière minute de jeu, l’ouvreur Toulonnais Anthony Belleau s’était attiré les foudres des supporters.

Nombreux sont ceux qui ont dérapé via les réseaux sociaux suite à la pénalité manquée du jeune ouvreur Varois qui aurait permis aux Bleus d’avoir quatre points d’avance avant ce drop assassin de l’Irlandais.

Interrogé à ce sujet dans les colonnes du quotidien L’équipe, Anthony Belleau est revenu sur cette période délicate. Il affirme s’être fait « fusiller » mais il ne souhaite pas y prêter trop d’attention. Extrait:

« Je me suis déjà fait couper la tête, alors… Après le match contre l’Irlande, quand j’ai loupé un coup de pied, je me suis déjà fait fusiller. Voilà… Je ne prête pas trop attention à ce qu’on dit, je me réfère à ma performance et j’en discute avec les coaches. J’ai toujours eu envie de me perfectionner ; ça passe par de la remise en question. Simplement, je le fais naturellement. Le fait d’être parti de chez moi assez tôt, quinze ans au pôle Espoirs, puis à dix-huit ans à Toulon tout seul, m’a permis de grandir. Après, je pense que c’est simplement mon caractère. J’essaie simplement d’être juste quand il faut, en fonction de la stratégie mise en place ; mon rôle est d’organiser ; je suis meneur de jeu. Le rugby d’aujourd’hui est très exigeant et le numéro 10 doit avoir une palette assez large pour évoluer au plus haut niveau. Il reste certains profils particuliers, mais il faut essayer d’être complet pour réagir à chaque situation. Par exemple, face aux Blacks, on ne peut pas tout le temps attaquer la ligne ou tout le temps taper au pied. »