Anthony Belleau : « Si on ne le fait pas ensemble, on n’y arrivera pas »
Anthony Belleau : « Si on ne le fait pas ensemble, on n’y arrivera pas »
Le dimanche 20 février 2022 à 0:14 par David Demri
3 Commentaires
Publicité
L’ouvreur du Rugby Club Toulonnais, Anthony Belleau s’est confié en conférence de presse, ce samedi soir à l’issue de la victoire du RCT contre Perpignan au Stade Mayol.
Ce-dernier s’est dit soulagé par cette victoire. Extrait:
« Oui, c’est un soulagement et c’est une satisfaction d’enchaîner, de voir que le travail paye, d’avoir une seconde victoire consécutive et de gagner une place au classement, de sortir de cette zone rouge, tout simplement content. »
Il a apprécié la première période de jeu, moins la seconde. Extrait:
« On fait une bonne première mi-temps mais on fait des erreurs vraiment bêtes qui annulent toutes les erreurs que l’on fait. Néanmoins, on arrive quand même à prendre le score et on s’aide du vent pour occuper le terrain. Je pense qu’en deuxième mi-temps on a été un peu en dedans. Perpignan a mis plus de rythme qu’en première mi-temps. Mais on avait quand même pris un peu le score et ça nous a mis un matelas. On arrive à reprendre les devants sur deux lancements et ça nous fait du bien. Ce n’était pas parfait mais la victoire est importante.
En première mi-temps on est devant au score, on a voulu gérer, on avait le vent, on voulait s’en servir pour rester chez eux et ne pas prendre de fautes bêtes. C’est ce qui nous avait couté quelques points sur les 20 premières minutes avec de belles séquences, on marque, et derrière on loupe des choses toutes simples. Cela a permis à l’USAP de revenir au score et de s’accrocher. On s’est appuyé sur ça. En seconde mi-temps il y avait un peu de vent contre nous. On aurait dû faire preuve davantage d’alternance, essayer d’être plus discipliné et économiser de l’énergie. Il faudra voir cela à la vidéo. »
Il savoure le dernier essai inscrit par Jules Danglot qui a libéré le RCT et Mayol. Extrait:
« On n’était pas forcément dans une situation favorable, on était un peu dans le dur et on n’arrivait pas trop à mettre la main sur le ballon. On récupère le ballon sur une séquence, on marque. Ca a fait du bien à tout le monde et ça prouve qu’on a été capable de se resserrer dans un moment dur, de trouver une solution collectivement pour marquer un essai en bout de ligne. C’est une belle image. Il y a du caractère dans cette équipe. Je n’en doute pas. »
Il avoue avoir été heureux d’avoir enfin pu disputer l’intégralité d’un match avec Toulon. Extrait:
« Je me suis bien senti. Ca fait toujours plaisir de démarrer un match. C’était un match un peu haché mais aussi avec des séquences un peu longues par moment. Il y avait un peu de temps, il y avait du vent, il y avait beaucoup de choses à appréhender. Ca fait du bien de faire un gros match sur la durée, de faire 80 minutes, dans un match où il y avait pas mal d’intensité. Je suis simplement content de la victoire et de ce que l’on a pu faire ce soir. »
Physiquement, il se sent bien même s’il concède avoir été dans le dur en fin de rencontre. Extrait:
« Physiquement ça va. Je me sentais bien. Sur la fin de match il y avait de longues séquences donc par moment ça commençait à creuser. Mais on a trouvé les ressources. Moi le premier, j’ai trouvé qu’on a un peu été en dedans sur la fin de match. Il faut continuer à bosse et il n’y a que cela qui nous permettra de rectifier le tir. »
Une chose est sûre selon Anthony Belleau : le RCT arrivera à s’en sortir uniquement si tous les joueurs jouent le jeu et restent collectifs. Extrait:
« Il n’y a pas de secret : si on ne le fait pas ensemble on n’y arrivera pas. Le maître mot que l’on utilise c’est de le faire pour l’équipe car on connait les enjeux qu’il y a derrière. Il faut mettre l’équipe en premier avant de mettre ses intérêts personnels. Il faut faire ça pour l’équipe et pour le club car on n’était pas dans une position favorable ces derniers temps. On se donne un peu d’air mais on sait que la mission n’est pas accomplie et que la dernière ligne droite va être très acharnée. On se base là-dessus. Il faut mettre l’intérêt de l’équipe avant de penser à nos intérêts personnels. »
Il l’affirme : de gros efforts sont effectués par les joueurs et le staff. Le travaille commence enfin à payer. Extrait:
« Ce n’est pas une situation facile pour le club, on en est tous conscients. Mais ce qui règlera cela, ce sera le terrain. C’est seulement le terrain qui donnera la réponse et c’est ce qui nous permettra de gagner des matches. Ca n’a pas payé tout de suite mais l’équipe travaille beaucoup ces dernières semaines et fait beaucoup d’effort. Franck Azéma et le staff travaillent énormément. Ca paye un peu, on s’est un peu retrouvé la semaine dernière contre Bordeaux dans l’agressivité. Se sentir à la maison et retrouver le public ça fait du bien aussi. Je pense que c’était important. Le but, c’est de faire cela pour l’équipe et pour le club car on n’était pas dans une situation facile. On est 12ème, il faut rester humble. Ca va mieux mais il n’y a rien d’acquis. »
Il indique que tous les joueurs donnent désormais la priorité à l’équipe et oublient leurs intérêts personnels. Extrait:
« Quand je dis qu’on fait plus d’effort, c’est que l’on donne la priorité à l’équipe avant tout. On avait tendance à oublier cela et se dire que tous seuls, on n’y arrivera pas. On n’avait pas de mauvaises intensions mais on n’était pas forcément tous connectés et pas tous autour du même objectif. Je pense que depuis deux semaines, quand on a vu que le RCT était dernier, ça nous a tous fait un électrochoc. Ce match de Bordeaux nous a relancé et nous a montré qu’on arrive à gagner quand on travaille. Ca paye. »
Aussi, l’ouvreur Toulonnais se réjouit de cet enchaînement, avec une seconde victoire consécutive en Top 14. Extrait:
« On avait tendance à être très irrégulier en gagnant à domicile et à perdre à l’extérieur. Dès qu’on gagnait, on avait la sensation que ça nous faisait du bien. Mais c’est un club où il y a beaucoup de pression de la part du public, de l’environnement. Il y a beaucoup de pression du résultat au RCT. On avait tendance à se dire que ça faisait du bien de gagner mais on n’enchaînait pas. Pour gagner à l’extérieur, il faut quelque chose en plus. C’est notre collectif qui va nous amener ce quelque chose supplémentaire. On ne pourra pas y arriver seuls chacun de notre côté. »
Questionné sur les erreurs défensives, il affirme qu’il s’agit d’erreurs individuelles. Il ne cache pas avoir d’ailleurs manqué un plaquage important lors de cette rencontre. Extrait:
« Il y a le collectif mais il y a aussi des erreurs individuelles. Il y en a une qui est pour moi, je loupe le plaquage. Quand on dit mettre l’équipe en premier, c’est aussi responsabiliser les individus et il faut que chaque mec remplisse son job, fasse le job et le fasse au service de l’équipe. Il y a des choses à corriger. Il faut faire en sorte que ces responsabilités individuelles portent l’équipe et servent à l’équipe. On sera plus fort quand on sera plus connectés les uns aux autres. Ca permettra d’avoir moins de pression individuelle. »
Désormais, Anthony Belleau se tourne vers les deux déplacements à venir, à Brive puis à Biarritz. Extrait:
« Il va falloir aborder ce bloc de deux matches à l’extérieur comme on a abordé nos deux matches à domicile. Ca va être un beau test pour nous car il y a de beaux déplacements, le prochain c’est Brive. Moi, personnellement, ça fait huit ans que je suis à Toulon et je n’ai jamais gagné à Brive. A chaque fois que nous sommes allés là-bas, parfois on a failli gagner, mais on a souvent aussi été dominés. Donc on est averti et ça va être un beau challenge. On a fait le job sur les deux derniers matches, on était à domicile donc c’est plus facile. Maintenant, il va falloir faire preuve de caractère et se dire qu’il faudra chercher quelque chose en plus que ce que l’on a fait ces dernières semaines. Se servir de la confiance que l’on a engrangé. Il faudra encore plus se resserrer car ce sera deux déplacements. Il faut prendre cela comme un test pour savoir où nous en sommes car à domicile c’est toujours plus facile avec notre public. Il faut prendre cela comme un défi et un beau challenge. »
Publicité
3 Commentaires
Tout à fait clair !.. Excellent résumé .
Peut être une plus grande perte que Carbonel. Mais perdre les deux est une faute professionnelle s’ils ne sont pas remplacés qualitativement.
trois ouvreurs S+1: WEST SERIN KOLBE ca peut le faire