Ange Capuozzo se confie à coeur ouvert sur sa carrière à Toulouse !
Ange Capuozzo se confie à coeur ouvert sur sa carrière à Toulouse !
Le vendredi 21 février 2025 à 10:44 par David Demri
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Le trois-quarts polyvalent du Stade-Toulousain, Ange Capuozzo s’est longuement confié via Midi Olympique.
Ce-dernier a expliqué sa décision de prolonger son contrat avec le Stade-Toulousain sur le long terme, lui qui était courtisé par d’autres formations.
Il affirme ne pas être rassasié de son expérience avec Toulouse. Extrait:
« Je suis quelqu’un qui accorde énormément d’importance à l’affectif. C’était important, en signant ici, d’avoir une vision long terme, de m’y sentir bien. Au niveau sportif, il y a tout de suite eu une connexion et un coup de cœur. Humainement, tout s’est très bien passé aussi. Mais j’ai le sentiment d’avoir loupé certains moments charnières sur les trois derniers titres, donc que je peux aller chercher d’autres choses fortes, que je n’ai pas encore vécues avec le club. Je ne suis vraiment pas rassasié de l’expérience toulousaine.
J’étais en contact avec le Stade toulousain avant ce fameux Tournoi 2022 et j’ai signé mon contrat pendant la compétition. Avant même mes deux premiers matchs internationaux. Bien sûr, il a fallu gérer ça… »
Il avoue qu’en Top 14, le rythme est totalement différent par rapport à la Pro D2. Extrait:
« En Pro D2, le rythme était différent, il y avait des coupures régulières. J’ai découvert le Top 14 et la Champions Cup, juste après avoir découvert le niveau international. Mentalement, les saisons sont très longues. Il y a beaucoup d’enjeux différents, entre la sélection et le club. Il y a eu une Coupe du monde, un calendrier très chargé, des pressions de résultats…
C’était un très gros changement pour moi. On n’a pas trop le temps de souffler et ça ne réclame pas que de l’énergie physique. On dépense aussi beaucoup d’énergie psychologique. Il faut réussir, sur le plan émotionnel, à s’investir toujours avec le bon équilibre, parce que tu dois avoir en tête ce qui vient derrière. On doit réussir à faire le tri, à s’économiser à certains moments. »
Il ne cache pas avoir traversé des périodes très délicates ces derniers temps, en raison de certains pépins physiques. Extrait:
« J’ai traversé des périodes difficiles, en raison de blessures ou même de méformes. Mais j’ai appris énormément sur mon sport, mon métier et sur moi-même. Aussi sur la façon de m’entraîner, de m’occuper de moi et de mon corps. J’ai toujours travaillé et pris soin de moi. Mais la question, c’est comment ? De la bonne manière ? Je crois qu’on ne peut le découvrir qu’en faisant certaines erreurs.
Trop travailler, parfois, ce n’est pas bon. Et, à l’inverse, trop se reposer, ce n’est pas bon non plus. Il faut trouver le juste équilibre, ça demande de l’expérience. Cela ne peut venir qu’avec le vécu. C’est dur d’avoir le bon comportement dès notre première compétition européenne ou dès notre premier Tournoi.
J’aurais préféré ne pas me blesser sur ces deux premières années à Toulouse, jouer encore plus de matchs et être dans un maximum de confort. Mais la réalité est différente. Et on voit bien que, dans le rugby actuel, on y passe tous. La blessure existe, elle fait partie de notre quotidien et c’est dur de passer au travers sur une saison entière. Il faut l’accepter. La vérité, c’est que le calendrier est chargé, que les compétitions sont difficiles mais qu’on reste des humains et qu’on a le droit de temps en temps d’avoir des méformes. Ça aussi, il faut aussi savoir l’accepter et ce n’est pas simple. Même si c’est compliqué à digérer sur le moment, je suis très content aujourd’hui d’avoir traversé tout cela. J’en ai tiré des leçons. »
Selon lui, l’équipe d’Italie lui a permis de rebondir à un moment difficile de sa carrière. Extrait:
« La sélection m’a aidé, j’en suis certain, parce que je n’étais pas au mieux en club. Cela me faisait du bien de changer d’environnement, d’habitudes, de bousculer ma façon de bosser. En sélection, je changeais aussi de plan de jeu, cela forçait à l’éveil, à me remettre dans le droit chemin, à redynamiser le quotidien.
J’ai changé beaucoup de choses dans ma façon de faire. C’est ce qui m’a permis d’enchaîner pendant ce mois et demi, avec quatre ou cinq matchs de championnat et la préparation de la phase finale. J’ai maintenu ce cap, ce qui n’était pas souvent arrivé depuis ma signature à Toulouse. Jusque-là, tous les trois ou quatre matchs, il y avait constamment quelque chose qui me coupait dans mon élan. Cette fin de saison fut très importante. »
Il revient ensuite sur son essai marqué contre l’UBB, en finale du Top 14. Extrait:
« Cela restera un des plus beaux moments de ma carrière, un petit bout d’histoire dans la victoire. Je retiens d’abord le titre mais ça ajoute une petite anecdote incroyable dont je vais me souvenir toute ma vie. Dans tout moment compliqué, il y a des spirales négatives. On a l’impression qu’on ne s’en sortira jamais. Ce n’est pas le cas. C’est assez extraordinaire quand tu t’en rends compte : il existe toujours une porte de sortie. Les beaux jours sont devant. Cela ne s’applique pas qu’au sport, mais à la vie en général. Cette porte de sortie s’est caractérisée pour moi par cette finale. Je n’ai pas lâché et, au-delà de la récompense, j’étais tout simplement sur le bon chemin. »
Pour conclure, Ange Capuozzo explique ne pas vouloir s’enflammer et rester les pieds sur terre. Extrait:
« J’essaie de garder la tête froide parce que rien n’est éternel, dans un sens comme dans l’autre. Le pain noir, que j’ai pu manger, n’a pas été éternel non plus. Je suis dans une bonne passe et je veux que ça dure. Mon défi, c’est de garder cette dynamique. Mais je sais très bien que tout peut changer, que la méforme peut arriver… Si c’est le cas, ce sera à moi de faire en sorte que ces périodes plus négatives soient les plus courtes et les moins impactantes possibles. »
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