Ange Capuozzo : « Je l’ai très mal vécu, comme une injustice »
Ange Capuozzo : « Je l’ai très mal vécu, comme une injustice »
Le samedi 14 décembre 2024 à 22:53 par David Demri
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Ce dimanche, le Stade-Toulousain défiera Exeter en Angleterre dans le cadre de la 2ème journée de la Champions Cup.
A l’approche de cette rencontre, l’arrière international Italien du Stade-Toulousain, Ange Capuozzo s’est confié via L’équipe.
Il explique pourquoi, après deux saisons mitigées à Toulouse, il effectue un début de saison XXL. Extrait:
Justement parce que c’est ma troisième. Un apprentissage a été nécessaire après beaucoup de changements. Sur le terrain d’abord, avec un passage de la Pro D2 au Top 14 (en 2021) et même au niveau international (en 2022).
Mais aussi en dehors avec une explosion de ma médiatisation. J’ai pris le temps de l’appréhender, de la digérer. Je suis bien content d’avoir commis certaines erreurs pour modifier pas mal de choses dans mes routines, qui expliquent mon début de saison réussi.
Il évoque les erreurs qu’il a commises. Extrait:
Celle de mal gérer ma condition physique sur le long terme. J’ai compris qu’il était important de quantifier les choses. Travailler pour travailler n’est pas la bonne solution. Il a aussi fallu que j’apprenne à m’écouter, mais pas trop. Cela a pris du temps. Je ne suis plus la même personne.
Il explique que le déclic n’a pas eu lieu lors de la finale remportée contre l’UBB, la saison dernière, mais bien plus tôt. Extrait:
Non, le déclic s’est produit de longues semaines plus tôt, lors de ma convalescence à la suite d’une fracture d’un doigt (en mars). J’ai eu le temps d’appréhender ma fin de saison. J’avais en tête les quatre-cinq derniers matches, mais pas la phase finale. Ensuite, j’ai fait en sorte d’être prêt et ça m’a souri. Mon entrée en jeu (68e) et cet essai sont une récompense. Je ne me suis pas trompé.
Dans la foulée, il ne cache pas que la Coupe du monde l’a épuisé. Extrait:
Je termine cette Coupe du monde sur un sentiment très mitigé. Emotionnellement, elle m’a beaucoup couté. Je revenais d’une blessure à une omoplate (victime d’une fracture en février 2023, il rechute deux mois plus tard) qui m’empêche de disputer la fin de saison avec Toulouse. Mentalement, je ne suis pas au mieux.
Arrive ce dernier match face à la France (défaite 60-7). Il se passe très mal. Dans un ruck, je prends du sable dans les yeux. Je reste à terre. Le médecin indépendant demande ma sortie pour un protocole commotion. La santé et la sécurité des joueurs priment. Sauf que le protocole se passe bien. Je sais que je n’ai pas subi de choc à la tête. Pourtant, je ne suis pas autorisé à revenir en jeu. Je l’ai très mal vécu, comme une injustice.
Lors de son retour à Toulouse, il se blesse et reste plusieurs semaines à l’infirmerie. Extrait:
Plusieurs semaines oui… Il faut aussi remettre un peu de contexte. J’étais parti de la maison depuis trois mois, quasi non-stop avec mes partenaires de la sélection italienne durant lesquels vous donnez tout pour cet objectif. Du jour au lendemain, tout s’arrête. Il a été très difficile de retrouver un quotidien. Il a été également difficile d’en parler, de l’extérioriser.
Il a refusé d’en parler. Extrait:
Parce qu’il y a plus grave. Se plaindre de ça pourrait être assimilé à un problème de riche… Au fond de moi, je le savais, mais je n’ai rien dit. Je ne m’autorisais pas à vivre ce genre de chose. Je n’avais pas le droit. Je ne voulais pas me plaindre alors que je venais de vivre une Coupe du monde et que je joue dans le meilleur club du monde.
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Il faut plus de temps à certains joueurs pour s´acclimater. Des joueurs comme Kinghorn, Jack Willis et autre sont prêts dès qu ´ils arrivent, d´autres non. Il faut être patient surtout quand c´est une star qui débarque.