Alun-Wyn Jones répond à ceux qui le critiquent d’avoir signé à Toulon

Alun-Wyn Jones répond à ceux qui le critiquent d’avoir signé à Toulon

Le vendredi 1 septembre 2023 à 16:16 par David Demri

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Arrivé à Toulon cet été en tant que joker Coupe du monde, le deuxième ligne international Gallois Alun-Wyn Jones s’est confié via Midi Olympique.

Ce-dernier indique vouloir gagner le respect de ses partenaires sur le terrain. Extrait:

Je gagne le respect de mes partenaires sur le terrain, pas en entrant dans un vestiaire. Bien sûr, ils savent ce que j’ai réalisé, les plus jeunes m’ont probablement vu à la télévision (rires)… Mais, je veux que les mecs se fassent leur propre idée de qui je suis. Je pense être resté un mec simple et accessible.

Vous savez, le destin est parfois drôle. Jamais je ne m’imaginais venir jouer ici, pour ce maillot. J’ai toujours joué avec des couleurs Noir et Rouge, ici je sais qu’on dit Rouge et Noir (rires). Je suis conscient des attentes autour de moi, et je n’ai qu’une obsession : je veux rendre sur le terrain la confiance accordée par le club et mes équipiers. Il n’y a rien d’autre qui me préoccupe. Toulon m’a beaucoup donné, c’est le moment de rendre.

Il précise ne pas avoir écouté les critiques faites au sujet de sa signature au RCT, certain estimant qu’il a signé à Toulon uniquement pour l’argent. Extrait:

Je ne suis pas un mec qui écoute tout ce qui se dit. Mais, je vous remercie de me le faire savoir. (Il réfléchit) Ce que je trouve drôle, c’est que j’ai déjà eu l’opportunité, il y a des années, de venir jouer en France. Je n’ai pas répondu favorablement pour différentes raisons. Si j’étais venu dix ans avant, est-ce qu’il y aurait eu des critiques sur mon niveau et âge ? Je ne suis pas sûr.

Si les gens pensent que je suis ici pour l’argent… Les gens peuvent toujours dire que je suis ici pour une raison ou une autre. Je vous réponds honnêtement : je suis ici parce qu’il y a un énorme défi, et que je fais vivre une expérience unique à ma famille. Après, bien sûr, je suis payé pour jouer au rugby, comme je l’ai toujours été depuis que je suis professionnel. Je ne cours pas après l’argent, mais après des expériences et des défis. Je n’avais plus beaucoup de temps pour conjuguer les deux. J’espère que les gens comprendront et respecteront cette idée.

Dans la foulée, le Gallois a parlé de la Coupe du monde. Extrait:

C’est la Coupe du monde la plus ouverte de l’histoire. Il suffit de regarder les résultats du week-end dernier. C’est surprenant. La compétition sera très intéressante à suivre. Bien sûr, il y a les nations que l’on retrouve toujours : l’Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, la France, l’Irlande. Mais attention aux équipes du Pacifique ! Les Fidji, les Samoa, les Tonga ont récupéré des joueurs grâce à une nouvelle règle. Du jour au lendemain, de bons joueurs sont devenus sélectionnables. Je pense également qu’il ne faut pas trop enterrer des nations comme l’Australie ou l’Angleterre. Les gens ont tort de les mettre de côté. Des équipes qui sont un peu en dehors des radars iront loin. La Coupe du monde, ça se joue uniquement sur le terrain. Il y aura aussi des surprises, en phase de poules et sur les matchs à élimination. Après, vous savez pour qui mon cœur balance (rires).

Il espère une victoire Galloise. Extrait:

Je veux que mon pays gagne ! Vous allez me prendre pour un optimiste, mais on ne sait jamais. Ça peut arriver. Je le répète, c’est la Coupe du monde la plus ouverte de l’histoire. Les derniers matchs le prouvent. Les résultats sont complètement dingues !

Il concède la sensation d’un immense gâchis pour le Pays de Galles. Extrait:

Je comprends cet avis extérieur. On était au top de l’Europe, et c’est forcément une déception de voir là où l’on est actuellement même si rien n’est perdu pour la Coupe du monde. Il est évident que nous n’attaquons pas la compétition comme les précédentes éditions. Je pense que nous sommes arrivés à un point de rupture. Il faut y remédier parce que le rugby gallois entre en concurrence avec énormément d’autres disciplines. Au fur et à mesure, le rugby s’est détaché du sport pur et dur. C’est devenu une industrie de divertissement. Les gens veulent plus que 80 minutes, et les places deviennent de plus en plus coûteuses. Il faut avoir une valeur de divertissement sur le terrain et en dehors… À mon sens, je pense que certaines décisions commerciales ont affecté le rugby. Je ne dirai pas lesquelles, mais les joueurs en paient les frais aujourd’hui. Attention, je ne dis pas que les personnes qui ont pris les décisions l’ont fait exprès, mais il y a eu de mauvaises décisions. C’est une réalité. Nous en payons les frais.

J’ai quitté ce monde il y a plusieurs mois. Depuis ma retraite internationale, des décisions ont été prises. J’aime à penser que les gens recrutés sont les bonnes personnes pour gérer ces responsabilités. J’espère qu’ils prendront les meilleures décisions et surtout, qu’ils impliqueront les joueurs qui font ce jeu qu’est le rugby. Ce point est très important à mes yeux. Maintenant, il est temps d’attendre pour pouvoir juger par la suite. On ne peut pas faire un bilan, le laps de temps est trop court.

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