Alun Wyn Jones dévoile les secrets de son transfert vers le Rugby Club Toulonnais
Alun Wyn Jones dévoile les secrets de son transfert vers le Rugby Club Toulonnais
Le mercredi 9 août 2023 à 22:47 par David Demri
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Arrivé au Rugby Club Toulonnais cet été, le deuxième ligne international Gallois Alun Wyn Jones s’apprête à débuter le Top 14 avec le XV de la Rade.
Recruté en tant que joker Coupe du monde, le puissant Gallois apportera toute son expérience du haut-niveau au groupe Toulonnais durant ce début de saison 2023 / 2024.
Interrogé via Var-matin, le Gallois est revenu sur sa signature à Toulon. Extrait:
« Quand on joue pendant longtemps sous les mêmes couleurs, sans connaître la moindre évolution, et que d’un coup il y a énormément de mouvements en quelques mois, c’est surprenant. Pour tout dire, je n’avais pas anticipé ou imaginé qu’il y aurait de tels changements sur ma fin de carrière. »
Une chose est sûre : il ne voulait plus poursuivre sa carrière aux Ospreys. Extrait:
« Je n’étais pas sous contrat avec les Ospreys mais avec la Fédération galloise. Mais… que je participe à la Coupe du monde ou non, je ne serais jamais revenu aux Ospreys. Avec les Ospreys? Ils ne m’ont jamais approché, nous n’avons pas échangé. Ils auraient pu, mais n’ont jamais pris la peine de le faire. Pourquoi? C’est à eux qu’il faudrait demander.
Je ne peux pas répondre à leur place. C’est un peu triste dans un sens, mais c’est ainsi. Puis ça me permet de découvrir une aventure que je ne m’attendais pas à vivre. Dans un club immense, prestigieux. »
Il précise ne pas venir en France pour l’argent. Extrait:
« J’ai entendu dire que venir en France était l’occasion pour moi de gagner beaucoup d’argent, mais si j’avais voulu construire ma carrière autour de mon porte-monnaie, je serais venu bien plus tôt en Top 14 (rires). Pour notre famille, vis-à-vis des changements récents, et quand je sais où j’en étais il y a trois mois, c’était une opportunité que je ne voulais pas manquer. »
Dans la foulée, il explique pourquoi il a décidé de prendre sa retraite internationale juste avant le Mondial. Extrait:
« C’était un ensemble de choses. J’ai eu une discussion avec le sélectionneur. Je lui ai demandé de me dire ce qu’il attendait, pour prendre ma décision en connaissance de cause, mais je n’entrerai pas dans les détails. J’ai alors annoncé ma retraite, puis Pierre Mignoni et Laurent Emmanuelli m’ont appelé… Tout est arrivé d’un coup, et me voilà désormais à Toulon.
C’est facile de regarder en arrière et de se plaindre. Moi, je préfère aller de l’avant. Je ne veux pas perdre d’énergie à me lamenter, d’autant que je ressens énormément d’excitation à vivre cette aventure toulonnaise. »
Selon lui, le RCT représente réellement le succès. Extrait:
« Toulon, c’est le succès. Quand on voit ce que le RCT a remporté, c’est immense. Cependant, on comprend avec la création du Campus et le projet mis en place actuellement que le club a le désir de se projeter, de gagner à nouveau. On le sent chaque jour, lors de chaque discussion.
Paul Stridgeon et Leigh Halfpenny m’ont parlé de la région, de Bandol (rires), de la culture du travail, très forte dans ce club et dans cette ville. De la base navale. Ils ont également insisté sur la passion qui entoure le RCT, son histoire, Mayol. J’ai essayé de prendre des informations pour mesurer où est-ce que je pouvais mettre les pieds. Et c’est finalement après avoir discuté avec Pierre et Laurent que j’ai fini par accepter. »
Mettra-t-il un terme à sa carrière à l’issue de sa saison ? Il n’a pas encore tranché. Extrait:
« Je ne sais pas. Je ne suis concentré que sur les quatre mois à venir, et je sais qu’on aura le temps de discuter quand l’échéance approchera.
Ce qui est mis à notre disposition au niveau de la nutrition, de la récupération, des entraînements, aide à ne pas se sentir dans l’inconfort (rires). Oui, il y a de nouvelles façons de s’échauffer, de s’entraîner, mais ce sont de petits changements. Je vois beaucoup d’intelligence dans la façon de procéder. Chacun sait ce qu’on attend de lui. On discute avant, pendant et après les séances. Les petits changements sont aussi intimidants qu’excitants pour un joueur. »
Questionné sur son après-carrière, Alun Wyn Jones se confie. Extrait:
« J’ai compris qu’avec le rugby, il ne fallait jamais dire jamais. Devenir entraîneur? Je ne sais pas encore… Enfin, par rapport à l’évolution du jeu, je crois qu’aujourd’hui, et surtout au pays de Galles, on peut probablement avoir plus d’influence sur le jeu en étant dans un bureau avec un costard qu’en étant au bord d’un terrain avec des crampons (rires). On verra. En dehors du rugby, j’ai récemment lancé une marque de rhum. On possède une distillerie à Cardiff, et j’adore ce travail. J’aime apprendre le business, je suis très curieux. »
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