Ce samedi après-midi, le Stade-Toulousain s’est imposé à domicile contre Montpellier, à l’occasion de la 15ème journée du Top 14.

Les hommes d’Ugo Mola ont su s’imposer malgré l’absence de nombreux internationaux Français, en cette période de faux doublon.

Interrogé via Midi Olympique, le troisième ligne Toulousain Alexandre Roumat a analysé la victoire de son équipe. Extrait:

Effectivement, la première mi-temps a été très engagée, assez saccadée dans le rythme. On avait travaillé toute la semaine sur cette équipe de Montpellier, on savait ce qu’elle allait proposer, à savoir ce qu’elle a fait sur cette première mi-temps. C’est-à-dire jouer l’occupation, essayer de mettre des contres, être très bonne sur la conquête, notamment la mêlée où elle nous a mis à mal. En touche aussi, on a eu du mal à avoir des ballons propres. 

Je pense que, dans l’intensité et dans l’envie, on était présents. Mais on n’arrivait pas à concrétiser le peu d’occasions qu’on avait parce qu’on perdait des munitions. À la mi-temps, on s’est dit que, malgré les conditions climatiques compliquées, il fallait essayer au maximum de produire notre jeu, essayer de jouer des pénalités rapides, de peser autour du 9, de porter le ballon. En première mi-temps, on a joué un peu devant la défense. Et contre une équipe aussi gaillarde, solide et avec un temps pareil, c’est compliqué de marquer.

Il y a eu une action ultra positive en première mi-temps après une mêlée, où on arrive à faire deux ou trois temps de jeu avec les avants. C’est vrai qu’on avait la sensation de sortir rapidement le ballon pour nos trois-quarts et nos adversaires fermaient. Forcément, les conditions les favorisaient.

On avait le sentiment d’être dans le match, mais sans trop concrétiser nos actions positives. Cela a été le discours à la mi-temps. On voulait garder le cap et tout faire pour aller gagner le match. Parce que, même si certaines personnes parlent du point de bonus offensif pas pris, la seule chose importante aujourd’hui, c’était la victoire.

Dans la foulée, le troisième ligne évoque la jeunesse du Stade-Toulousain et la profondeur d’effectif de Toulouse. Extrait:

Je ne vais pas faire la fine bouche, mais les gens parlent souvent de l’équipe 1, 2 ou 3. Quand vous regardez, Rodrigue Neti est un titulaire quasiment toute l’année avec Cyril Baille. Richie Arnold est international, comme Pita Ahki. Paul Graou joue tous les matchs. Juanchi Mallia joue tous les matchs aussi. Blair Kinghorn est international écossais, Jack Willis international anglais. Beaucoup pensent qu’on a une équipe jeune mais la première chose, c’est qu’on a des joueurs de qualité et d’expérience qui sont là pour aider tout le monde.

La seconde, c’est que le fonctionnement du club permet à tous ces jeunes d’être habitués à s’entraîner et à jouer avec nous. Ils sont calibrés, depuis qu’ils ont 14 ou 15 ans, pour gagner. Quand ils arrivent avec nous, c’est normal pour eux, ils s’adaptent ultra rapidement. Sur le papier, on parait peut-être plus jeunes en termes d’expérience sans tous les internationaux. Mais sur les deux dernières années, ce qui nous a permis de gagner des titres en fin de saison, ce sont ces périodes. Certains ont deux, trois, peut-être parfois quatre années d’expérience de doublons.

Donc on a vu surtout une équipe pleine de qualités. Et face à une grosse équipe, dans un rugby qui n’est pas forcément le nôtre, on a réussi à montrer une force de caractère. C’est ultra positif pour la suite.

Questionné sur le plan personnel, il indique être très heureux d’avoir renoué avec la compétition. Extrait:

Déjà, je suis très content d’avoir retrouvé le groupe. Ça n’a pas été une très longue absence, mais c’est toujours ultra plaisant de retrouver le stade, l’ambiance, les copains sur le terrain. Même si c’est vrai qu’à la fin, je pense que j’étais un peu dans le rouge (rire). Mais je me suis accroché 80 minutes. Et qui plus est à un poste où je n’ai pas forcément toujours l’habitude de jouer. Mais je pense que, plus les semaines avanceront, mieux je me sentirai sur le terrain.

Il indique s’être senti bien. Extrait:

Dans un match très saccadé où il n’y a pas forcément eu beaucoup de rythme, on va dire que ma seule tâche à ce poste de numéro 4, sur les minutes que j’ai eues, était la mêlée. Ce n’est pas quelque chose que j’ai l’habitude de faire, mais ce n’est pas quelque chose dans lequel je me sens mal non plus.

J’ai essayé d’apporter un maximum, dans un secteur où il y avait du répondant, où Montpellier était quand même assez dominant. Mais voilà, je me suis senti bien. Et encore une fois, pour aider l’équipe, je le fais sans problème. En plus, on n’avait pas de deuxième ligne de formation sur le banc, donc je m’y suis mis avec grand plaisir.

Concernant sa probable sélection en équipe de France, il indique ne pas être au courant. Extrait:

Oui, beaucoup de gens en parlent. Mais, honnêtement, je n’ai aucune nouvelle, hormis ce qu’il y a dans les médias ou ce que j’ai vu sur Rugbyrama. Je n’ai pas plus de nouvelles par rapport à une éventuelle position dans les semaines à venir.

Encore une fois, j’ai eu des contacts avec l’équipe de France et notamment le staff. Mais après, je n’ai pas eu de nouvelles récentes en ce qui concerne la convocation. Ma convalescence ne m’a pas permis, je pense, de pouvoir postuler dès la première semaine. Mais j’espère que je pourrai rejoindre mes copains très rapidement.

Pour conclure, il explique être frais sur le plan mental. Extrait:

On sait combien nos saisons sont longues. Cette petite blessure m’a fait aussi du bien. Sur la fraîcheur mentale, la possibilité de travailler en musculation, en préparation physique, en rugby, sur des choses qu’on n’a pas tout le temps de travailler. Dans une saison où ça s’enchaîne, où nos emplois du temps sont très calibrés, on n’a pas le temps de tout faire. Là, il y avait une semaine où les mecs étaient partis en Afrique du Sud, et les installations n’étaient à disposition que de trois à quatre joueurs. C’était assez cool.