Agen paye l’addition ( Source Sud Ouest )

Agen paye l’addition ( Source Sud Ouest )

Le dimanche 12 septembre 2010 à 11:16 par David Demri

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La plaisanterie ne pouvait pas durer plus longtemps. Battu d’entrée par Bayonne (22-26) puis le Racing Métro 92 (31-36), le RCT a donc dû attendre six journées pour décrocher son premier succès de la saison à Mayol. Les journaux ont volé comme aux plus beaux jours dans les tribunes et les Toulonnais se sont offerts un tour d’honneur. Et pourtant, il n’y avait vraiment pas de quoi pavoiser tant l’opposition était disproportionnée hier dans le Var. « On prend cette victoire avec beaucoup d’humilité, assure le président varois Mourad Boudjellal. Avec notre budget et notre effectif, c’était normal de prendre le bonus offensif contre un promu diminué. »

Au pied du Mont-Farron, la montagne était trop haute pour des Agenais qui avaient choisi de laisser plusieurs cadres au repos. L’affaire était même réglée au bout de 23 minutes seulement. Le temps pour l’ouvreur toulonnais Jonny Wilkinson de rappeler que, quand il est dans un bon jour, il fait ce qu’il veut sur un terrain de rugby. « La référence mondiale à ce poste, ça reste Wilkinson. Il se trompe rarement », insiste l’entraîneur agenais Christophe Deylaud, un autre grand 10 du RCT en 1990-91.

Le festival Wilkinson

Après avoir ouvert le score au pied (3e), l’international anglais a d’abord été à la conclusion du premier essai en coin après cinq temps de jeu (8e). Puis une longue sautée pour Contepomi a pris toute la défense agenaise à revers pour l’essai de Senekal (12e). Wilkinson était encore dans le coup sur l’essai du bonus inscrit par son capitaine Fernandez-Lobbe sur un ballon de récupération (22-0, 23e).

« Wilko » inscrira même le doublé juste avant la mi-temps, au terme d’un contre de 70 mètres initié par Bruno (29-3, 39e). Soit 19 points à lui seul durant cette première période, suffisant pour écœurer des Agenais dépassés par le rythme du RCT. « À la pause, on a demandé aux joueurs de moins se consommer dans les rucks car ça a laissé des espaces », précise Christophe Deylaud. Sans les fautes de mains du champion des en-avant en ce début de saison (plus de 10 de moyenne par match), et le pied en touche de Messina (34e) la note aurait même dû être plus corsée.

« Étoffer notre effectif »

Malgré l’essai de Cazeaux en début de seconde période (46e), le SUA ne sera jamais en mesure de refaire le coup de dimanche dernier quand il avait arraché le nul contre Perpignan (23-23) après avoir été mené 0-20 à la mi-temps. En jouant vingt minutes en infériorité numérique, c’était mission impossible. D’autant plus que l’équipe était largement remaniée avec notamment la paire Lassalle-Lagrange en 2e ligne et Chavet en n°8, des acteurs de la montée la saison dernière qui découvraient le Top 14 à cette occasion. Ils s’en souviendront.

« Notre priorité était d’étoffer notre effectif et de redonner du temps de jeu à des garçons qui relèvent de blessure, souligne le manager du SUA Christian Lanta qui avait fait douze changements par rapport au XV de départ contre l’Usap. Il y a eu un vrai investissement. Mais c’était difficile et on s’est rendu les choses plus difficiles. En redonnant nos ballons, on n’a pas pu passer notre jeu offensif. »

Avec une équipe en manque de repères, le SUA a tout de même limité la casse en seconde période malgré un essai de pénalité bien sévère sur une dernière mêlée à cinq mètres. « On est encore convalescents mais ce genre de victoire peut régler des problèmes dans les têtes », avance Mourad Boudjellal avant de retrouver Clermont au Vélodrome pour une revanche de la demi-finale qui aura certainement une autre allure. Comme l’équipe du SUA qui recevra Montpellier samedi (20 h 45) à Armandie.

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