Le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti s’est longuement confié dans les colonnes du journal Sud-Ouest pour évoquer le début de la saison 2022 / 2023.

Ce-dernier explique avoir enfin digéré la fin de la saison dernière.

Il confirme cependant que cela a été compliqué. Extrait:

« Au bout d’un moment, il faut bien passer à autre chose. C’est vrai que ça a été la plus dure à digérer parce que ça ne s’est pas bien terminé. Il a fallu du temps pour ne plus penser à tout ça. L’arrêt de la saison 2019-2020 avait été terrible car on se savait si bien lancés… La saison 2020-2021 avait été plus facile à digérer car il y avait la déception de la défaite (demi-finale face à Toulouse) mais on avait tous jugé qu’elle avait été encourageante. »

Il confirme des problèmes en interne ont éclaté en fin de saison dernière. Extrait:

« La fin de saison dernière est très frustrante sportivement et sur la manière dont elle se termine avec des problèmes en interne. »

Il explique que ces problèmes ont donné une mauvaise image du club. Extrait:

« D’abord, on a donné une mauvaise image du club et ça, ce n’est pas acceptable. On s’est tiré une balle dans le pied car forcément, ça t’affaiblit. Et en même temps, on a réussi l’exploit de renforcer l’adversaire car on a tellement parlé de nous que Montpellier s’en est servi. Quand tu parles trop, tu peux être certain que ce n’est pas ça qui te fera gagner le match. En revanche, tu peux imaginer que ça contribue un peu à te le faire perdre. On s’est délité, désolidarisé, même si les joueurs sont restés groupés. Mais les phases finales du Top 14 sont tellement dures que si tu dois gérer ce bazar en plus… »

Il précise ne pas en vouloir à Christophe Urios mais l’avoir tout de même recadré légèrement. Extrait:

« Non. La seule chose que j’ai dite c’est : « On gagne ensemble, on perd ensemble ». C’est ce que je continue à penser. Il y a eu des erreurs commises, je préfère m’y associer en me disant que personne n’a su gérer le truc plutôt que de condamner untel ou untel. »

Pour sa part, il n’est pas intervenu directement auprès des joueurs au cours de cette mini crise. Extrait:

« Pas auprès des joueurs, ou alors de manière très indirecte et très ciblée. On en a parlé avec Christophe Urios évidemment. Mais j’ai trop d’expérience pour savoir qu’un président ne doit pas trop s’ingérer dans le sportif car souvent, ça amplifie le problème. Il y a des tensions dans tous les clubs. Mais nous, on les a déballées au grand jour. »

Lorsque le journaliste lui demande s’il craint des crispations lors de cette nouvelle saison entre Christophe Urios et ses joueurs, Laurent Marti réagit. Extrait:

« C’est difficile à dire. Ça appartient à Christophe Urios et aux joueurs. C’est évident que ça ne s’est pas bien terminé. La reprise se passe dans de bonnes conditions. Il y a eu des explications, il y aura peut-être encore quelques réglages. Ce qui compte, c’est que chacun accepte de faire un vrai mea culpa, une vraie remise en question. Si c’est fait à 100 %, ça redémarrera sans difficulté. »

Mais pour Laurent Marti, il est certain que Christophe Urios reste l’homme de la situation à l’UBB. Extrait:

« Oui. Je me suis battu pour qu’il prolonge. Je pense qu’il peut beaucoup apporter à cette équipe même s’il a de son côté des points d’amélioration sur lesquels il réfléchit. »