Le président de Montpellier Mohed Altrad et le président de la Fédération Française de Rugby, Bernard Laporte seront jugés au mois de septembre prochain pour divers chefs d’accusations, dont notamment trafic d’influence et prise illégale d’intérêts.

Présent à l’antenne de Sud Radio ce mercredi matin, Mohed Altrad a accepté d’évoquer le sujet.

Il confirme qu’une enquête a eu lieu mais il ne souhaite pas s’exprimer dessus en raison du secret d’instruction. Extrait:

« Tout ce que vous lisez aujourd’hui, ce que vous avez lu hier et ce que vous allez lire demain car il y aura encore un article demain, ça a été dit dans ce même support médiatique qui s’appelle L’équipe en 2017 et en 2018 à travers une dizaine d’articles du même acabit. Donc il n’y a rien de nouveau. Il y a juste un habillage et une mise en page qui sont différents.

Il y a effectivement eu une enquête. Je ne peux pas dire grand chose sur ceci parce qu’il y a le secret de l’instruction. Avec mes conseils, on a décidé de ne pas parler de ces choses-là. Je suis pris dans un contexte qui s’appelle le rugby français, qui est un petit milieu. Je suis très différent de ce milieu. Dans le rugby, j’arrive, j’ai ma façon d’être, de gérer mon groupe, de communiquer avec mes joueurs, mon staff… c’est ce que je suis et je n’ai pas envie de changer car je suis comme ça. »

Il confirme dans la foulée que Bernard Laporte est un très bon ami à lui. Ce n’est pas pour autant qu’il a effectué des pratiques impropres à ses côtés. Extrait:

« Dans le milieu de rugby, tout le monde est ami avec tout le monde… je ne sais pas si c’est vrai. Bernard Laporte est quelqu’un que j’apprécie, qui est effectivement devenu très proche. Mais ce n’est pas pour autant qu’il y a derrière ça des choses qui seraient impropres et que je pratiquerais. Je rejette complètement l’idée de corruption et je ne peux pas vous dire pourquoi à ce stade, parce qu’il y a le secret de l’instruction. Mais il n’y a pas que l’accusation de corruption, il y a celle de trafic d’influence, corruption passive… Je ne souhaite pas vous dire beaucoup de choses là-dessus même si j’ai envie de dire des choses. »

Il précise ne pas redouter ce procès. Extrait:

« Je ne redoute rien dans la vie. C’est la première fois que je me retrouve dans une situation de ce style et je ne suis pas un bon client. Je suis un bon client pour les médias car je vous parle d’économie, de sport et plein de choses. Je parlerais de tout cela mais je ne redoute rien et je n’ai peur de rien. Il y aura un procès en septembre, je suppose. »

Par ailleurs, Mohed Altrad l’affirme : ce procès ne remet en aucun cas son partenariat avec l’équipe de France. Extrait:

« Je suis le sponsor de l’équipe de France jusqu’après la prochaine Coupe du monde en 2023. Ce n’est pas remis en cause, il y a un contrat. Les soupçons de favoritisme? On ne dit pas que j’en ai bénéficié, on dit ‘j’aurais bénéficié ‘. C’est toujours l’arme fatale des journalistes. On affirme quelque chose au conditionnel. Du coup, l’affirmation n’est pas une affirmation. Mais je reste dans le rugby car j’aime le ballon ovale.

Je connais des gens qui s’embrassent, qui disent ‘mon cher ami’ et derrière des choses se passent qui ne sont pas très belles. Je ne stigmatise personne mais je l’ai vécu plein de choses dans le milieu du rugby. Est-ce que c’est sincère ou quelque chose de noble comme démarche? Je me pose la question. »

[#SudRadio] 🔴 @MohedAltrad_MHR réagit sur les accusations de corruption #XVdeFrance

🗣️ "Dans le #rugby, tout le monde est ami avec tout le monde. Mais est-ce vraiment vrai ? J'apprécie Bernard #Laporte mais ce n'est pas pour autant que je pratiquerais des choses impropres" pic.twitter.com/XDwVYPfC8d

— Sud Radio (@SudRadio) January 19, 2022