Certains défendent Bastien Chalureau comme Mohamed Haouas et Mohed Altrad tandis que certains pestent contre lui à l’image de Pierre Rabadan et Thierry Dusautoir, lequel aurait préféré ne pas le voir en équipe de France.

Le deuxième ligne Thibaud Flament affirme que le groupe France n’a pas été impacté par cette affaire. Extrait:

« Le groupe n’a pas ­forcément été affecté par ça. C’est quelqu’un qui travaille avec nous depuis un moment, tout a été dit hier, je n’ai pas grand-chose à ajouter, si ce n’est que c’est ­quelqu’un qu’on apprécie tous dans le groupe. »

De son côté, l’ancien capitaine du XV de France, Thierry Dusautoir indique regretter la présence de Bastien Chalureau au Mondial. Extrait:

« Je suis un peu gêné parce que je suis ami de la victime et j’ai un avis assez arrêté sur cette affaire. J’ai toujours eu un problème avec lui (Bastien Chalureau) en équipe de France. Je n’étais pas présent mais les faits ont été rendus publics. Il y a une ­procédure. Je suis ­conscient que je ne suis pas objectif dans cette affaire. »

L’ancien Parisien Pierre Rabadan n’en pense pas moins. Extrait:

« Je connais très bien l’histoire parce que je ­connais les anciens joueurs qu’il a agressés. La polémique n’arrive pas à un bon moment, juste avant le ­début de la Coupe du monde. À titre personnel, je ne l’aurais pas pris dans le groupe qui prépare le ­Mondial. Maintenant, c’est le choix de l’équipe de France. Il est ­présumé innocent, du moins sur la qualification d’acte raciste. Il faut respecter la présomption ­d’innocence. Mais c’est ­problématique. »

En revanche, Mohed Altrad, le président de Montpellier le défend fermement. Extrait:

« Que les gens, en attendant le résultat de l’appel, jugent Bastien comme le font certains, c’est ­indécent. Je suis arabe et vous connaissez mon histoire. Jamais Bastien ne m’a manqué de respect. Il y a quelques joueurs d’origine arabe en équipe première et dans le centre de formation, et il ne leur a jamais manqué de respect. Si on est raciste, ça ressort à un moment ou un autre. Et là, c’est la quatrième année qu’il est avec nous (il est ­arrivé à l’été 2020 au MHR), et personne n’a rien remarqué. Pour moi, il doit jouer. »

Enfin, Abdelatif Benazzi regrette le timing de cette polémique via L’équipe. Extrait:

« Je regrette que le cas particulier de Bastien Chalureau n’ait pas été traité plus tôt. Mais le fait que le sujet soit mis sur la table, c’est très bien. Je sais d’où on vient. Il y a trente ans, tu pouvais ouvrir ta gueule auprès de n’importe qui, ça ne faisait pas une ligne dans les journaux. Quand j’ai commencé à Cahors, j’étais insulté sur les terrains. On me traitait de bougnoule, de melon. Quand ­j’interpellais un arbitre qui avait ­forcément entendu, il me disait : « C’est de l’humour » ou bien « Ça n’a jamais tué personne ». Je me suis cassé le pouce dans une ­bagarre parce que j’étais seul et que je devais régler le problème ­moi-même. Personne ne ­réagissait. »