A Biarritz, on positive

A Biarritz, on positive

Le vendredi 5 octobre 2012 à 10:28 par David Demri

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C’est jour de repos. Un calme étrange règne sur Aguilera qui bruisse ordinairement de sonorités diverses, entre les vieux supporters qui refont les matchs et le monde, et les jeunes supportrices à scooter, en embuscade, portable en batterie pour se faire photographier avec les plus beaux du BO.

Pourtant, on voit passer quelques joueurs, venus aux soins ou simplement respirer un peu l’odeur du vestiaire. De repos mais pas en vacances, vu leur mine grave. Courtois comme de coutume, Rafael Lakafia ou Benoît August saluent le chaland qui passe, mais sans engager la conversation.

De toute évidence, ils sont déjà dans le match de samedi, cette rencontre avec Toulon, la grosse équipe de ce début de saison, la machine à gagner construite à grands frais et menée avec une efficacité redoutable par la méthode Laporte : défense, conquête, récupération des balles perdues, et précision diabolique dans les tirs au but.

Une énorme déception

Les Biarrots sont concentrés sur l’objectif, comme le confirme l’entraîneur des arrières, Jack Isaac : « Même si la déception était énorme après la défaite de dimanche, le staff a tout fait pour que la page soit tournée au plus vite. Il fallait absolument digérer ce mauvais épisode et se mobiliser pour le rendez-vous avec Toulon. Le message a été bien reçu, les entraînements se sont déroulés dans une bonne ambiance, on a bien bossé. Je regrette bien sûr que la liste des indisponibles se soit allongée avec Ben Broster et Jérôme Thion, qui sont indisponibles pour dimanche, mais j’ai trouvé à part ça l’ensemble de l’effectif plutôt bien sûr le plan physique. »

Tout en avouant qu’il ne connaît pas tous les secrets toulonnais, dans la mesure où il y a encore eu du nouveau sur la rade à l’intersaison, le technicien biarrot sait à quoi s’attendre. « Au moins avec Toulon on n’est pas surpris, ils sont tous bons, du 1 au 23. Tu prends le quinze de départ, il est top, tu regardes le banc, il est top aussi ».

Toulon, rude concurrent

Quant à la méthode Laporte, ce n’est pas vraiment une nouveauté : « Une énorme défense, une exploitation parfaite des ballons de récupération, un jeu au pied redoutable, on sait où on va. À nous de faire prévaloir nos atouts. Et surtout de prendre garde à ne pas offrir d’occasions à leurs buteurs. C’est trop bête de prendre des points pour un manque de rigueur ou d’attention. Il ne faut pas leur donner des points, il faut faire en sorte que cette rencontre soit gagnée par les qualités de l’un ou de l’autre et non pas les défauts de l’adversaire ».

Une chose est rassurante dans cette équipe, c’est que l’on semble arrêter de donner au fameux derby plus d’importance qu’il ne le mérite. Le Top 14 est un univers impitoyable, où il est vivement déconseillé de s’arrêter sur un événement, certes très médiatique, mais à la portée sportive relative.

Le derby est sans doute un événement « paranormal », mais ce week-end les affaires reprennent. Et à l’aune de l’intérêt sportif, un Biarritz-Toulon version 2012 est un événement d’importance.

Partant du principe que chacun va respecter les fondamentaux, l’opposition des styles suscite la plus vive des curiosités. Et comme l’on se trouve dans la cour des grands, celui qui l’emportera se trouvera conforté dans son rugby juste avant les premières échéances européennes.

Sud Ouest

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