Alexandre Ménini: « Aurais-je fait la même carrière si j’avais été pris à Toulon à 25 ans ? »

Alexandre Ménini: « Aurais-je fait la même carrière si j’avais été pris à Toulon à 25 ans ? »

Le dimanche 15 juin 2014 à 16:52 par David Demri

3 Commentaires

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alexandremeniniAussi blagueur dans le vestiaire que tonique sur le terrain, le pilier gauche toulonnais fête à trente ans et face à l’Australie sa première sélection au bout d’une saison qui a changé sa vie.
MARDI, c’était jour de bizutage pour Alexandre Ménini. L’épreuve ? Interpréter un sketch devant ses partenaires et le staff. Le pilier toulonnais a choisi de raconter ses six derniers mois dans le rugby « en y injectant quelques conneries ». Il a bossé son numéro tous les soirs de la semaine, avec l’aide de son partenaire de chambrée et du RCT, Fred Michalak.

C’est qu’il a une réputation de joyeux déconneur à honorer, Alex Ménini. « Ce n’est pas le secteur dans lequel il est le plus en difficulté, s’amuse Yannick Bru, l’entraîneur des avants tricolores. Pour ça, c’est un petit Califano. Mais pour durer au niveau international, c’est bien de faire des blagues, mais c’est encore mieux d’assurer vraiment sur le terrain. C’était le cas de Christian (71 sélections de 1994 à 2007). »

Le Mosellan de trente ans a donc raconté son histoire. Il n’a pas eu tellement besoin de l’enjoliver. Car sa vie de sportif se décline déjà comme un roman ou un conte de fées. Son histoire est celle d’un gamin de seize ans qui décide de faire du rugby le jour où il entend à la télé les gaillards du quinze de France chanter la Marseillaise pendant la Coupe du monde 1999. « Un matin, peu après, je suis parti à 5 heures de chez mes parents en Moselle pour rejoindre le lycée Lakanal (Sceaux, en banlieue parisienne) en classe sports études. »

IL PASSE DE 95 À 107 KG À DIX-NEUF ANS

Son histoire est aussi celle d’un troisième-ligne de formation qui a viré pilier lors de ses deux années en Espoirs au Stade Français sur les conseils du talonneur Benjamin Kayser, qui lui devinait un destin de pilier gauche coureur. « À Paris, je me suis énormément étoffé. Je suis passé de 95 kg à 107 ou 108 kg à dix-neuf ans. Des gens m’ont dit que si je voulais percer, il fallait que je me fixe en première ligne. » Son histoire, c’est encore celle d’un mec qui n’a connu le Top 14 qu’à vingt-neuf piges avec Mont-de-Marsan (2012-13), après plusieurs expériences en Pro D 2 (Oyonnax, Béziers, Aix-en-Provence, Mont-de-Marsan) et Fédérale 1 (Rumilly). « Quand je l’ai connu, il était un peu facile, se souvient Éric Catinot, son coach à Oyonnax (2007-2008). Il était loin de la réalité, comme de nombreux Espoirs. Il avait aussi une mentalité un peu parisienne. Son parcours l’a fait grandir. » Son histoire, c’est enfin celle d’un gars qui a démarré la saison chez un futur relégué (Biarritz), qui l’a poursuivie comme joker médical d’Andrew Sheridan chez le futur champion d’Europe et champion de France (Toulon) et qui s’apprête à honorer comme titulaire sa première sélection en équipe de France contre l’Australie, lui qui n’était que la doublure de Xavier Chiocci lors des phases finales du RCT. Un destin hors du commun. Qui lui suggère cette question : « Aurais-je fait la même carrière si j’avais été pris à Toulon à vingt-cinq ans ? »

Source: lequipe.fr

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3 Commentaires

  1. danny39 15 juin 2014 at 18h- Répondre

    Aurait-il été sélectionné si il ne fallait pas empêcher l’Italie de nous le prendre aussi ?

  2. Nyo83 16 juin 2014 at 12h- Répondre

    J’aime pas trop cette dernière question sous forme de polémique…. Rien contre alex mais plus une interrogation envers l’équipe…

  3. Pierrot-de-nice 16 juin 2014 at 12h- Répondre

    enfin, il à joué, à tenu sa place bien mieux que les indeboulonnables de l’EdF qui ont été très à la peine ces derniers temps…. et je ne vois pas tant d’altenative à PSA pour remplacer MAS et Domingo.