Titularisé pour sa première sélection avec le XV de France ce samedi contre l’Australie, le pilier Toulonnais Alexandre Ménini revient sur le parcours complètement fou qu’il a connu cette saison.

Dans les colonnes du Midi Olympique, le joueur Varois avoue être conscient de la chance qu’il a. Par ailleurs, il affirme ne pas être euphorique car il ne souhaite en aucun cas prendre une rouste contre les Wallabies. Extrait:

En un mois, vous êtes devenu champion d’Europe, champion de France et, ce samedi, international. Vous rendez-vous compte de ce qui vous arrive ?

Je crois que j’ai une bonne étoile au dessus de la tête. C’est magique ! J’avais demandé à mes parents de pouvoir faire sport études pour m’approcher au plus près du rugby de haut niveau. Mais je ne me voyais pas en équipe de France ! Il y a quelques mois encore, je ne pouvais pas l’imaginer. Là je m’apprête à être joueur du XV de France. J’ai une pensée pour ma compagne Julie qui m’a aussi fait une superbe fille et qui m’a toujours soutenu quand nous avons bourlingué à travers la France et le Pro D2. Je ne renie d’ailleurs pas mon parcours qui m’a construit aussi en tant qu’homme. C’est sûr que cette saison, quoi qu’il arrive, restera gravée dans mon esprit.

Aviez-vous deviné que vous seriez titulaire ce samedi ?

Les entraînements le laissaient penser mais je suis nouveau dans ce groupe, je ne connais pas encore tout à fait la manière de fonctionner des coachs. Certains donnent les chasubles et, au final, tu n’es pas dans le groupe… Alors jusqu’à l’annonce de mercredi soir, je ne voulais pas me réjouir trop vite. 

Pourquoi votre joie semble retenue ?

Parce que je n’ai pas envie de prendre une valise pour ma première sélection. Pour l’instant, contrairement aux deux titres décrochés avec Toulon, il n’y a pas d’euphorie. Mais plutôt une crainte. L’équipe a réalisé un match plutôt moyen et je m’inclus dedans car j’ai partagé les entraînements des titulaires. Je ne pourrais profiter de ce qui m’arrive que si, samedi, nous arrivons à faire un bon match.