Le succès de Jonny Wilkinson, le raté de Rory Kockott

Le succès de Jonny Wilkinson, le raté de Rory Kockott

Le dimanche 1 juin 2014 à 12:35 par David Demri

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article_jonny-wilkinsonOKToulouse n’est plus le seul. Dix-huit ans après, Toulon réalise lui aussi le doublé Coupe d’Europe-championnat. Avec un cœur incroyable. L’antisèche.

Le jeu: Comme prévu, un match cadenassé

Une finale est rarement riche en spectacle et en grandes envolées. Ce Toulon-Castres n’a pas dérogé à la règle. Si les premières minutes ont été plutôt emballantes, le reste le fut bien moins. Et notamment la seconde période. Un scénario qui sied à merveille aux Varois. En tête à la pause, les hommes de Bernard Laporte ont imposé une stratégie dans laquelle ils sont impressionnants: faible tempo, guerre dans le jeu au sol et efficacité au pied. Castres s’est surtout usé à courir après le score devant une défense toulonnaise solide, performante et qui n’a laissé aucun espace. Certes, ce ne fut pas du grand rugby. Mais on retient uniquement le vainqueur. Et ce samedi, il faut bien l’avouer, la victoire du RCT est tout sauf usurpée.

Les joueurs: Wilkinson, la marque des très grands

C’était son dernier match. Et Jonny Wilkinson n’a pas tremblé. 100% de réussite au pied, un drop du droit magnifique et une présence de tous les instants en défense. Du grand Jonny. Tout simplement, la marque des seigneurs pour une sortie en apothéose. Steffon Armitage s’est à nouveau dépensé sans compter. Bonne tenue en mêlée de Chiocci et Hayman. Tillous-Borde a su animer parfaitement le jeu de son équipe. Côté déception: Bryan Habana, bien peu inspiré et très hésitant.

A Castres, le pack tarnais n’a pas aussi rayonné que face à Clermont et Montpellier durant les phases finales. Herrera a été sanctionné plusieurs fois en mêlée fermée. Faasalele n’a pas fait la loi dans les rucks comme lors des matchs précédents. La charnière Kockott-Tales est passée complètement à côté de son sujet. Le demi de mêlée sud-africain a laissé neuf points en route. L’ouvreur international est apparu lui émoussé et n’a fait que subir les événements. Les meilleures copies pour Dulin, Lamerat et Claassen.

Le tournant qui n’a pas eu lieu: Et Kockott a glissé

L’an dernier, juste avant la pause, Rory Kockott faisait basculer la finale grâce à un essai d’anthologie. Cette fois-ci, le Sud-Africain n’a pas été décisif. Pourtant, avant de rentrer aux vestiaires, le canonnier tarnais a eu l’occasion de donner l’avantage au score à son équipe. Malheureusement pour le CO, Kockott a glissé et son coup de pied est passé à côté. Moralement, être devant à la pause aurait fait un bien fou aux têtes tarnaises…

La stat: 14,6

141 matchs avec Toulon, 2055 points marqués. Soit la moyenne hallucinante de 14,6 unités par rencontre. Wilkinson a fait rêver le peuple toulonnais. Ce samedi, il a respecté ses standards avec 15 points inscrits.

La question: Que peut espérer de plus Toulon ?

Mourad Boudjellal l’a rêvé depuis des années. Et Toulon l’a enfin fait. Le doublé, beaucoup le pensait impossible. Sauf que le RCT est un club unique. Toulouse avait réussi pareille performance en 1996. Mais le doublé de Toulon semble un ton au-dessus. Pour plusieurs raisons: d’abord, Toulouse a remporté la H Cup sans la présence des clubs anglais. Et puis, le niveau d’aujourd’hui n’a rien à voir. Désormais, on se demande après quoi Toulon va bien pouvoir courir. La saison du RCT a frôlé la perfection (leader de la phase régulière en Top 14 et premier de sa poule en H Cup)… Mais c’est là tout le travail à venir de Bernard Laporte qui va devoir garder motivé son groupe de « galactiques ». Peut-être que le prochain objectif sera d’être invaincu toute au long de la saison. Cela semble plus qu’utopique. Car n’oublions pas que le RCT a tout de même perdu dix matchs en 2013-2014.

Source: rugbyrama.fr

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