Maxime Mermoz décrit ses prestigieux coéquipiers avant la finale du Top 14
Maxime Mermoz décrit ses prestigieux coéquipiers avant la finale du Top 14
Le vendredi 30 mai 2014 à 10:54 par David Demri
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Maxime Mermoz, le plus souvent remplaçant, évolue au sein d’une ligne de trois-quarts impressionnante en cette fin de saison. Il décrit ses prestigieux coéquipiers.
Quand, en début de saison, Toulon balbutiait parfois son jeu, Maxime Mermoz insistait sur la nécessité de jouer, de se faire confiance, de continuer jusqu’à trouver un équilibre. Ces dernières semaines, la ligne de trois-quarts varoise a montré plus que des garanties : du tranchant et de l’inspiration. Le centre (27 ans, 27 sélections), remplaçant dans ces matches de phase finale, décrypte les qualités des deux ailiers Drew Mitchell et Bryan Habana, des centres Mathieu Bastareaud et Matt Giteau ainsi que de l’arrière Delon Armitage.
DREW MITCHELL (AUS)
(30 ANS/63 sélections)
« TOUJOURS COOL »
« Il lui a fallu quelques matches pour se mettre dans le rythme. Sa chance, c’est que Matt Giteau soit son point de repère. Il a travaillé physiquement et, depuis plusieurs mois, il fait la différence. Il est très puissant du bas et du haut du corps, il gagne beaucoup de duels et nous fait avancer. Il a un très bon jeu au pied. Comme il a aussi joué à l’arrière, il a l’anticipation et le placement. Samedi dernier, en finale (de Coupe d’Europe, contre les Saracens, 23-6), quand on était sous pression, il a été précis au pied le long de la touche. Et c’est un beau clin d’oeil à son amitié avec Matt (Giteau) qu’il participe à l’action du premier essai ! Il joue un peu comme il est dans la vie, sans se poser de questions, toujours cool. »
BRYAN HABANA (AFS)
(30 ANS/95 sélections)
« UN BEL ATHLÈTE »
« Il a toute l’expérience du haut niveau. C’est un joueur très vif, qui a une fréquence de jambes et une belle accélération. On l’a toujours connu athlétique : il est très développé du haut du corps, et assez menu de la taille. Du coup, il arrive à être bien dissocié, ça lui permet d’être très dynamique et à la fois puissant. C’est un bel athlète. Comme les autres Sud-Africains, il a l’habitude de ne pas se laisser faire, il veut marquer son territoire sur le terrain. Humainement, c’est un gars très simple, qui ne se prend jamais la tête. Il s’est intégré très rapidement. Dans ce groupe, on est vite accepté ! »
MATHIEU BASTAREAUD
(25 ANS/23 sélections)
« IL FAIT MAL À N’IMPORTE QUI »
« Il a un gabarit atypique pour le poste, plus celui d’un pilier, mais il a une accélération et une explosivité de trois-quarts ! Il fait beaucoup de bien défensivement, il peut faire mal à n’importe qui. Il marque l’adversaire, et ça aide l’équipe psychologiquement. Offensivement, il est compliqué à plaquer et il arrive à avancer, mobilise deux ou trois joueurs et concentre les défenseurs adverses. Je ne pense pas qu’il prenne plus de plaisir en défense qu’en attaque. En défense, quand tu peux bien cintrer un mec, c’est bandant ! Y a au moins une fois par match où il arrive à mettre un carreau ! Il aime aussi ramasser le ballon après des rucks et charger. C’est un bon gratteur. Avec son physique très lourd, comme celui de Steffon Armitage, il est très difficile à bouger. Une fois qu’il a mis les mains sur la balle, c’est compliqué de la lui enlever ! »
MATT GITEAU (AUS)
(31 ANS/92 sélections)
« UN ACCÉLÉRATEUR DE JEU »
« C’est un joueur très rapide qui pue le rugby. Il a l’une des gestuelles les plus belles que j’aie pu voir. C’est inné ! Il sent le jeu, il est aussi bon au pied qu’à la main et c’est un accélérateur de jeu. À l’opposé d’un Mathieu, qui sera plus en puissance, lui, ça sera tout en finesse, il arrivera à prendre le moindre intervalle. Il apporte des solutions. Il a été numéro 10 de l’Australie pendant un moment. C’est le complément de Jonny (Wilkinson). Il arrive à bien relayer à ce poste d’ouvreur et, quand il y a joué avec “Basta” et moi au centre, ça s’est très bien passé, comme en quarts de finale de Coupe d’Europe (face au Leinster [29-14] où Wilkinson était rapidement sorti sur blessure). On a besoin de lui, il apporte un danger en plus et ce n’est pas à Jonny de tout faire tout seul. Dans la vie de groupe, il fait le liant entre tous les joueurs. »
DELON ARMITAGE (ANG)
(30 ANS/26 sélections)
« UNE AISANCE ÉNERVANTE »
« C’est un athlète de talent. Un mec qui, au-delà de son caractère très prononcé, a une aisance un peu… énervante ! Il a une super belle foulée, il court très vite et en défense, il est énorme. Il met des tampons, est présent au déblayage… Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de 15 qui aiment autant le combat ! Il a aussi un jeu au pied de mammouth, que ce soit dans le dégagement ou les buts de pénalité de loin. On l’a laissé faire deux fois en Coupe d’Europe (une fois en quarts contre le Leinster, une fois en demies contre le Munster [24-16]), et ça a payé, c’est une arme en plus ! C’est un compétiteur, comme nous tous, mais lui, pour le moindre truc en dehors, il voudra toujours montrer que c’est lui le plus fort. C’est une qualité. »
Source: lequipe.fr
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6 Commentaires
:yes: Voila un garçon très bien;jamais un soupçon de critique à l’endroit d’autres joueurs;et de plus excellent dans le jeu !
Entièrement d accord.
C est un mec bien max.
Quel luxe d avoir en rotation un tel joueur.
Bon sur le terrain et bonne mentalité.
Très bonne analyse sur ces coéquipiers.
La saison prochaine il nous sera plus qu utile dans l équipe étant donné le nouveau règlement de l accord ffr/lnr notre basta pourra jouer que 20 match avec le rct (phase finale comprises)…
Sur ce qu’il montre à chacune de ses entrées (encore en Finale de HCup), il aurait mérité un peu plus de temps de jeu cette saison. Avec la retraite de Jonny, on le verra plus l’année prochaine et c’est très bien, pour lui comme pour nous.
HS : Le rassemblement des supporters toulonnais aura bien lieux comme les deux année précédente a la bastille?
je pense que oui, mais rien vu encore sur les réseaux
De sûr, habitant le quartier, je peux vous dire qu’il y a un bar « Toulonnais » à 100m de Bastille sur le trottoir droit de la rue du Faubourg Saint-Antoine (attention, pas la rue Saint-Antoine, faut pas se gourer). Vous pouvez pas le rater, y’a des drapeaux et des ballons. Le nom, je suis moins sûr, mais ça doit être « Le Bistrot Saint-Antoine ». L’année dernière, une centaine de supporters y ont passé l’après-midi, ambiance bières et chansons :laugh: .