Will Greenwood: « Jonny Wilkinson, le plus grand numéro 10 de tous les temps »
Will Greenwood: « Jonny Wilkinson, le plus grand numéro 10 de tous les temps »
Le mardi 27 mai 2014 à 15:26 par David Demri
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L’ancien trois-quarts centre du XV de la Rose, Will Greenwood a côtoyé Jonny Wilkinson en sélection nationale durant six ans. Dans les colonnes du Midi Olympique, Will Greenwood est revenu sur sa relation amicale avec l’ouvreur du RCT.
Interview très intéressante à lire ci-dessous:
Quel joueur Jonny
était-il au début de sa carrière ?
Je me souviens d’un jeune homme particulièrement timide, débarquant en équipe d’Angleterre sur la pointe des pieds. Il avait 18 ans, ne prenait jamais la parole en public et regardait Lawrence Dallaglio, Jason Robinson et Martin Johnson avec de grands yeux. Je le considère aujourd’hui comme le plus grand demi d’ouverture de tous les temps mais il a sué sang et eaux pour en arriver là. Nul ne s’en souvient mais Jonny a raté son premier coup de pied avec l’équipe d’Angleterre, en 1998…
Que retiendrez-vous de lui ?
À l’époque de ses premières capes, je me pensais au top de ma forme. Ce n’est qu’en le voyant jouer que je me suis rendu compte à quel point il m’était supérieur. Quand l’entraînement était terminé, alors qu’on était tous déjà à la maison, il demandait à Dave Alred (ancien entraîneur des buteurs anglais, N.D.L.R.) de garer sa voiture non loin du terrain. Et à la lumière des phares, il terminait sa séance. Jusqu’à ce qu’il soit satisfait. Jusqu’à mettre en péril sa propre santé. C’était fascinant. Et un peu effrayant, aussi…
Combien de temps l’avez-vous côtoyé ?
J’ai joué six ans à ses côtés en équipe d’Angleterre. Puis nous sommes devenus amis. Très amis. Je suis d’ailleurs la première personne à l’avoir serré dans mes bras après son drop-goal inoubliable, en finale de Coupe du monde 2003. Après ça, il est devenu une rock star en Angleterre. Il a inspiré toute une génération.
Mis à part la finale de la Coupe du monde, quel match de Wilkinson vous aura-t-il le plus marqué ?
Le jour où l’on a affronté l’Irlande pour s’adjuger le grand chelem, en mars 2003, il fut simplement immense. Il a tout réussi ce jour-là. Vingt plaquages, drop du pied droit, pénalité du pied gauche… À mon sens, deux joueurs ont tutoyé ce niveau de perfection : Dan Carter lors de la tournée des Lions en 2005 et Christophe Lamaison, le jour où les Français ont vaincu les All Blacks à Twickenham (1999). Jouer aux côtés de « Wilko » fut un honneur, un privilège.
Avait-il marqué un essai lors de cette rencontre ?
Non. Il m’en avait offert un en revanche. Je m’étais arrangé pour l’aplatir près du poteau de touche, pour voir si ce mec était vraiment humain. Et vous savez quoi ? Non… Il avait raté la transformation ! (rires)
Vous attendiez-vous à ce qu’il prenne sa retraite avant la finale de la H Cup ?
Je ne savais rien de ses projets. Mais la dernière fois que je suis allé le voir à Mayol, il a marqué un essai. Son premier en quatre
ans, je crois. À la fin du match, je lui ai dit : « Jonny, tu joues derrière un pack comptant Masoe, Rossouw, Botha, Fernandez Lobbe, Sheridan et Hayman. Comment fais-tu pour ne jamais marquer d’essai ? Franchement, j’en aplatirai quinze par saison derrière un
tel paquet d’avants ! » Il m’a répondu qu’il en avait fait aussi marquer quelques-uns. On a beaucoup ri ce soir-là.
Est-il un ami fidèle ?
Le plus fidèle qui soit. Lors du Mondial 2007, j’ai bien failli perdre mon fils Archie, aujourd’hui âgé de 7 ans. Pendant toute la période où mon épouse, Caro, fut hospitalisée, Jonny n’eut de cesse de la soutenir. Toutes les heures, les sages-femmes de la clinique tapaient à la chambre en lui demandant s’il avait écrit. Quand mon épouse leur a répondu par l’affirmative, mais qu’elle venait tout juste de supprimer le message, elles ont hurlé : « Mais enfin, comment pouvez-vous supprimer un SMS de Jonny Wilkinson ? »
Pourrait-il faire un bon entraîneur ?
Aucun doute là-dessus. Il serait un manager incroyable, un coach des trois-quarts passionné et un entraîneur des buteurs aussi exigeant qu’efficace. Il aura l’embarras du choix.
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Un bel hommage sur l’amitié et sur l’homme. Le test de l’essai bord de touche a aussi été réalisé par Delon Armitage contre Clermont en finale H CUP; mais là Wilko a assuré; comme quoi il n’est pas tout à fait humain. Dans l’ambiance du groupe, Wilko manquera car timide et discret c’est quand même un vrai boss rassurant et amical et ça ce n’est pas une question de niveau de rugby.
tout est dit sur janot wilko desolé je l apelle janot ca fait plus provencal