Interrogé par La Provence, le manager Toulonnais Bernard Laporte est revenu sur la victoire de ses joueurs contre le Racing-Métro 92, lors de la demi-finale du Top 14 à Lille.

Selon lui, son équipe a su faire preuve de maîtrise et les joueurs ne se sont pas mis en danger les uns les autres. Il regrette simplement les vingt premières minutes de la rencontre. Extrait:

« On a plutôt fait preuve de maîtrise, sauf durant les vingt premières minutes, période où, individuellement, on s’est pénalisés. On a ainsi écopé d’un carton jaune et concédé des pénalités. A ce moment-là, j’ai senti de la nervosité dans nos rangs. Du coup, en se fragilisant, on a laissé notre adversaire dans le match. Après les avoir félicités pour leur victoire, je l’ai dit aux joueurs, lors du debriefing. On connaissait les valeurs du Racing-Métro et on savait que ce serait dur. Ce le fut donc en première période, mais par la suite, collectivement, on a contrôlé les opérations. Dans l’équipe, personne n’a mis en danger les autres et quand c’est le cas, le RCT devient une formation difficile à affronter. »

Le manager Varois rappelle que le RCT va disputer sa cinquième et sixième finale en seulement trois ans, un véritable exploit. Extrait:

« Six finales en trois ans, c’est incroyable ! Pour le RCT, nos supporters et nos partenaires financiers, c’est merveilleux. Un club, c’est un tout, ce n’est pas seulement nous, joueurs et staff. L’émotion est forte pour nous tous car personne n’a encore accompli et ne réalisera un tel parcours, ça c’est clair. Mais bon, maintenant, il y a deux nouvelles finales à disputer. Il va falloir bien les aborder, ce ne sera pas simple. Les Saracens sont très costauds. Ensuite il y a aura un autre sommet en Top 14. »

Depuis son arrivée à Toulon, Bernard Laporte explique que l’équipe a acquis de la confiance qu’elle n’avait pas avant. Extrait:

« Le fait d’avoir pris part aux deux lors de notre première saison en commun, avec un effectif qui n’était pas du tout le même qu’aujourd’hui, a donné la confiance. Cette équipe en manquait quand j’ai pris les manettes. Je disais aux joueurs: « Vous vous rendez compte ? Si on évolue à notre niveau, on sera vraiment difficile à battre ! »

Enfin, il évoque également la montée en puissance de certains joueurs comme Steffon Armitage. Il parle aussi de la concurrence saine qui règne au sein du groupe et qui permet à l’équipe de se maintenir à un haut niveau. Extrait:

« Certains ont haussé leur niveau de jeu. Quand j’observe Steffon aujourd’hui, ce n’est pas le Steffon de la saison dernière. Il a pris une autre dimension. Il n’est pas le seul, tout le monde a grandi à l’intérieur de cette équipe. A un moment, une concurrence naturelle s’est installée. Et comme humainement, on a affaire à de bons mecs, ils ont tous tiré les autres vers le haut. Il était important de créer cette atmosphère. Je leur dis souvent: « Je comprends qu’il soit difficile de ne pas jouer et de ne pas figurer dans le groupe. Dès lors, si ceux qui ont l’opportunité d’être appelés en match flanchent, alors, ceux qui ne le sont pas vont baisser de pied. Ça montre bien la responsabilité de chacun lorsqu’il met le maillot. C’est ça la complexité d’un groupe: ceux qui jouent doivent toujours répondre présent pour entraîner tous les autres dans une dynamique positive. Il faut absolument l’entretenir. »