Sébastien Tillous-Borde: « Il n’y a pas de pression supplémentaire »
Sébastien Tillous-Borde: « Il n’y a pas de pression supplémentaire »
Le vendredi 16 mai 2014 à 15:01 par David Demri
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Sébastien Tillous-Borde, le demi de mêlée de Toulon, s’attend à un affrontement tellurique. Il évoque son duel avec Machenaud et ses dernières passes à Wilkinson.
« La semaine passée, c’était pétanque le lundi et barbecue le jeudi. Cette semaine de repos a-t-elle été bénéfique ?
– Oui. On a pu se régénérer, se vider la tête. C’était presque comme une semaine de vacances car on n’avait pas la pression d’un match. Mais on a fait une grosse séance de physique le jeudi. Et cette semaine, on a réattaqué lundi par une très grosse journée de travail. On s’y est remis plein fer pour repartir à fond jusqu’au bout.
Peut-on en déduire que Toulon vise le doublé ?
– La vérité, c’est qu’on n’en parle pas. On pourra l’évoquer une fois que l’on sera qualifiés pour la finale du Top 14 et qu’on aura gagné la Coupe d’Europe. C’est loin. Ce qui est sûr, c’est qu’on souhaite marquer l’histoire de ce club. Et ça passe par des titres. Jouer des phases finales, c’est magique. Mais seuls les titres comptent.
Qu’avez-vous pensé de la prestation du Racing-Métro à Toulouse en barrages ?
– C’était un match très engagé avec une équipe du Racing-Métro très réaliste, à l’image de Jonathan Sexton. Ils ont été très pragmatiques en étant solides en conquête. Toulouse a donné quelques points facilement. Mais avec le Racing-Métro, on sait à quoi s’attendre. C’est simple et efficace. L’équipe est en place. C’est du costaud.
Cette équipe ne ressemble plus vraiment à celle que vous aviez atomisée (41-14), à Mayol, lors de la deuxième journée du Top 14…
– Exact. Mais elle ne ressemble pas non plus à celle de notre défaite à Colombes au match retour (14-3). Depuis, ils ont fait quasiment un sans-faute. Ils arrivent en pleine bourre. De plus, ils ont des joueurs taillés pour les phases finales comme Sexton, Roberts ou leurs Sud-Africains devant.
Sans oublier leur duo d’entraîneurs qui vous a déjà joué des tours…
– Ce sont de très bons entraîneurs qui disposent d’un groupe exceptionnel. Au début, ils ont un peu galéré car il fallait tout créer. Aujourd’hui, leur travail porte ses fruits. Ça va être très difficile de les battre.
Le huis clos a été décrété cette semaine. Sentez-vous le besoin de vous protéger ?
– Non, pas du tout. Il n’y a pas de pression supplémentaire. La preuve, je vous parle, on est libres de communiquer. On est sur une bonne dynamique, on se sent prêts.
Est-ce la force de l’habitude ?
– Oui. Mais Toulouse avait aussi la force de l’habitude et la faveur des pronostics… On ne peut rien prévoir.
Philippe Saint-André a dévoilé sa liste pour la tournée en Australie. Vous n’y figurez pas. Vous êtes titulaire dans l’une des meilleures équipes de France, voire d’Europe. Êtes-vous déçu ? Frustré ?
– (Il coupe.) Non, non, il n’y a pas de frustration. Le sélectionneur fait ses choix. J’aurais aimé y être. Ce n’est pas le cas. Je passe à autre chose. Je suis focalisé sur les phases finales.
Votre vis-à-vis sera Maxime Machenaud, retenu en équipe de France, lui. Peut-on parler de match dans le match ?
– Oui, mais c’est un détail. C’est le collectif qui prime. Ma mission sera de faire avancer l’équipe. Si on ne se bat pas collectivement, on ne gagnera pas ce match.
Votre seul handicap au niveau international serait de ne pas buter…
– J’ai travaillé en début de saison. Puis j’ai un peu lâché. Et je m’y suis remis.
Vous avez pourtant le coach idéal en la personne de Jonny Wilkinson !
– Pourquoi pas ! Je n’ai que vingt-neuf ans. Je travaille déjà beaucoup le jeu au pied avec Jonny au quotidien. Mais le but, c’est quelque chose de très spécial. On connaît Jonny et sa rigueur. C’est vraiment beaucoup de travail. On verra.
Cette demi-finale sera peut-être votre avant-dernière rencontre à ses côtés avant la finale de Coupe d’Europe (24 mai). En avez-vous conscience ?
– On n’y est pas encore. Et si je ne me trompe pas, il n’a pas encore dit qu’il arrêtait. On ne sait pas (il sourit). J’espère qu’il y aura au moins trois matches !
Source: lequipe.fr
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2 Commentaires
Il n’y a pas de pression supplémentaire ?
Merde, dommage, j’en aurais bien bu !
Si on fait le doublé, tous les Français de Toulon joueront en EDF et çà en sera fini pour nous.