Pierre Mignoni fait le point sur cette semaine de récupération
Pierre Mignoni fait le point sur cette semaine de récupération
Le vendredi 9 mai 2014 à 11:51 par David Demri
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Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, l’entraîneur des arrières du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni a évoqué la semaine de récupération et de repos accordée aux joueurs Varois.
Interview à lire ci-dessous:
Pour la dernière fois de la saison, le RCT ne sera pas sur le pont ce week-end. Avezvous davantage axé votre semaine sur la régénération ou la préparation à la demi-finale ?
Nous avons fait un peu des deux, en accentuant un peu plus que d’habitude notre semaine sur la récupération physique, mais surtout en essayant de nous régénérer mentalement. C’est sur le plan psychologique que les joueurs étaient le plus fatigués, après avoir enchaîné de grands rendez-vous. Nous avons effectué seulement deux gros entraînements dans la semaine, le second jeudi. Nous avons également effectué un léger travail physique. Et, pour le week-end, il a été décidé de laisser les joueurs un peu tranquilles.
Sur le plan logistique, quelle sera votre organisation pour ces derniers matchs ?
Pour la demi-finale à Lille, nous allons monter comme d’habitude la veille du match, à savoir le jeudi. Ensuite, plutôt que de rejoindre Cardiff directement, nous rentrerons quelques jours à Toulon. Quant à savoir ce que nous allons effectuer après la finale de Coupe d’Europe, nous déciderons sur le moment. En partie en fonction du résultat du match…
L’essentiel a été difficilement acquis contre Paris samedi dernier, à savoir la victoire. Vous êtes-vous attardé sur le contenu de ce match ou avez-vous souhaité l’éluder ?
En tant qu’entraîneurs, nous nous y sommes attardés comme d’habitude, mais nous avons laissé les joueurs vraiment tranquilles avec le rugby. D’ailleurs, il n’est pas non plus prévu de regarder le barrage Toulouse – Racing-Metro ensemble. Si les joueurs le font, ce sera à leur initiative. Nous aurons tout le temps de rentrer dans notre demi finale à partir de lundi.
Si les matchs ne s’enchaînent pas de la même manière que la saison dernière, votre expérience de 2013 vous sert-elle au moment d’aborder votre course au doublé ?
Oui, c’est évident. C’est très difficile de jouer sur les deux tableaux, aussi bien mentalement que physiquement. Avec Bernard (Laporte, N.D.L.R.) et Jacques (Delmas), nous essayons de nous servir de l’expérience de l’an dernier, mais aussi de nos précédentes expériences, afin d’aborder cette dernière ligne droite dans les meilleures conditions. Il n’y a pas de recette miracle. La seule chose importante, c’était de bénéficier de cette semaine de repos, car la demi-finale de Coupe d’Europe nous avait laissés très fatigués. C’est pour cela que nous avions vraiment peur de la réception de Paris. Mais l’essentiel a été assuré.
Dans quel état d’esprit se situe aujourd’hui le groupe ? Volonté de tout gagner, de conserver en priorité son titre européen… ou crainte de tout perdre ?
Aucun des trois ! (rires) Pour le moment, on ne pense qu’à notre demi-finale, à conserver de la fraîcheur. Bien sûr que nous avons d’ores et déjà la certitude que derrière, nous allons disputer une finale, avec l’opportunité de défendre notre titre… L’erreur serait donc de s’y projeter trop tôt. Ce n’est pas une formule qui plaît aux journalistes, mais l’idée, c’est vraiment de prendre les matchs les uns après les autres. Si l’on perd ces deux matchs, tout sera fini. Et notre expérience de l’an dernier nous rappelle à chaque instant que ce challenge sera très difficile.
Ces dernières semaines, vous avez procédé à une gestion particulière du groupe, notamment en alternant les charnières selon les compétitions. Ce fonctionnement peut-il durer jusqu’à la fin de la saison, ou allez-vous vous recentrer sur une équipe-type ?
Là encore, on verra bien… Ce qui est certain, par rapport à l’an dernier, c’est qu’il y a eu beaucoup plus de rotation au sein du groupe, et je suis persuadé que cela nous sera bénéfique tant les joueurs sortent hachés de chaque rencontre. Nous avons effectivement mis en place un turnover pour terminer la saison régulière, mais désormais, nous allons gérer au cas par cas. Je suis incapable, aujourd’hui, de vous dire quel sera notre plan au sortir de la demi-finale. Tout dépendra de la fraîcheur des uns et des autres, des éventuelles blessures. Mais nous avons vu, ces dernières semaines, que nous pouvions compter sur un groupe de trente joueurs. C’est important, car cela n’était peut-être pas le cas l’an dernier.
En tant qu’entraîneur des trois-quarts toulonnais, l’annonce de l’équipe de France a dû faire plaisir à certains de vos joueurs (Bastareaud, Michalak) autant qu’en décevoir d’autres (Mermoz, Tillous-Borde). En avez-vous parlé avec eux ?
Non… Avec le staff du RCT, j’ai rencontré Patrice Lagisquet et Yannick Bru lorsqu’ils sont venus nous rendre visite. J’ai beaucoup échangé avec Patrice au sujet des trois-quarts, évidemment. Je ne me permettrais pas de commenter leur sélection. Ils prennent leurs décisions, ils préparent leur Coupe du monde. Ce qui est bien, c’est qu’il y a de l’échange, que l’équipe de France essaie d’avoir un travail commun avec les clubs. Nous ne sommes qu’à leur service.
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Je trouve que Pierre Mignoni parle souvent « juste », sans s’enflammer, en secouant les joueurs quand il le faut, en valorisant leur performance quand c’est justifié… Manifestement, il sait aussi tirer un bon parti des qualités de notre ligne de trois-quarts. Et en plus, c’est un enfant de Toulon!!
Je suis heureux qu’on l’ait comme entraîneur 🙂