Bernard Laporte: « C’est une cinquième finale en trois ans, c’est formidable pour le club »
Bernard Laporte: « C’est une cinquième finale en trois ans, c’est formidable pour le club »
Le dimanche 27 avril 2014 à 22:01 par David Demri
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C’est un Bernard Laporte heureux et fier de ses joueurs qui a confié au micro de RMC Sport son bonheur après la qualification de Toulon en finale de la H Cup. Et le manager est revenu sur les raisons de sa prolongation de contrat.
Bernard, vous êtes passés par toutes les émotions ce dimanche…
Oui, j’ai ressenti beaucoup d’angoisse à la fin, d’émotion. Quand j’ai vu le drop contré de Jonny, je me suis dit « C’est peut-être le destin ». Il n’était pas pour nous. Mais bon, les joueurs y ont cru. Bravo à eux. C’est eux qui jouent, c’est eux qui gagnent. C’est eux qui nous emmènent en finale. Ce qu’ils font est formidable. On revient de l’enfer. Cela a été une saison difficile. Je le leur ai encore dit hier (samedi) à la remise des maillots. On a eu des réunions de famille où on s’est dit les choses, des choses parfois violentes mais qui étaient nécessaires. C’est une cinquième finale en trois ans. C’est formidable pour le club. Ils restent une finale à jouer mais c’est formidable de faire ça devant notre public.
Est-ce que la force collective de votre groupe, encore remarquable ce dimanche, vous a surpris ?
Oui mais vous savez, on joue avec beaucoup de stars (ironique). Bruni, Menini, Mikautadze, ce sont des stars. Virgile Bruni, c’est une star. Moi, je ne les connaissais pas il y a trois ans. Mais on dit ce que ce sont des stars… ça me fait rire tout ça. Ces gens -là ont donné la meilleure des réponses. J’ai vu des grands techniciens du rugby français dire que sans Botha, sans Williams, ce serait compliqué. Moi je leur ai dit : « Vous allez surtout me les faire mentir. Eux aimeraient jouer ces matches-là à votre place. » Les paroles aigres des autres nous servent parfois à motiver nos joueurs.
Stratégiquement, Toulon a fait un match formidable. Vous avez conservé le ballon et ainsi interdit le Munster de jouer. C’est aussi l’une des clés de votre succès.
On a vu leur conquête : 92 % de réussite, et surtout 92 % de réussite sur leurs enchaînements derrière. On les avait vus sur certains matches. Cette équipe est à l’image de l’Irlande, qui domine bien ce domaine-là. Il ne fallait pas taper en touche, il ne fallait pas leur rendre le ballon. Dans l’ensemble, on ne l’a pas trop mal fait à certains moments et cela nous a aidés.
« Ces joueurs, je les défendrai bec et ongles »
Sacré casse-tête en vue avec les retours de Botha, Williams…
(Il coupe) Arrêtez de me parler de Botha, de Williams, d’Habana. Parlez-moi d’Orioli, de Menini, de Bruni, de Mikautadze. Parlez-moi de ces mecs-là. Personne n’en parle. Ce sont ces jeunes qui, quand on était dans la mouise durant l’hiver, ont dit aux vieux : « Ah bon, vous ne voulez pas y aller ? Eh bien nous, on va y aller ! On va passer devant et après il faudra que vous regagniez votre place. » Je n’ai pas vu Bakkies Botha aussi déterminé dans les entraînements. Mikautadze n’accepte pas de ne pas être dans les cinq. Mais il est dans les cinq. On va aller jouer une finale, la cinquième en trois ans. Pour le club, c’est une merveille. Cinq finales en trois ans, dont deux de Coupe d’Europe… Qui l’a fait ? Personne. Ces joueurs sont méritants, je les défendrai bec et ongles. C’est pour ça que j’ai voulu prolonger un an avec eux alors que j’en avais ras la casquette. Ce sont des amours à entraîner ces mecs, les stars comme les non-stars.
Un mot sur vos adversaires en finale, les Saracens ?
Cette finale se jouera sur l’état d’esprit. L’année dernière, on était allé battre les Saracens à Twickenham (24-12 en demi-finale, ndlr). Quand je vois l’enthousiasme qui règne dans cette équipe, il faudra, nous aussi, que nous la disputions avec beaucoup d’enthousiasme.
Pour finir, cette semaine a aussi été marqué par votre décision de vous présenter en 2016 à la présidence de la Fédération française de rugby.
J’ai déjeuné avec Mourad Boudjellal mercredi soir. On a parlé. Il m’a fait part de son envie de me voir rester. Je lui ai dit : « Tu connais mon cas. Ce sera difficile pour moi. Et en plus, en 2016, j’ai vraiment envie de me présenter à la Fédération française de rugby ». Lui m’a dit que je ne pouvais pas quitter le club, qu’il avait une confiance absolue en moi, que je faisais partie intégrante du club et qu’il fallait que je reste… ce qui était beaucoup de fierté, beaucoup d’honneur pour moi. Et je lui ai dit OK. Il va donc falloir que je m’organise. Le challenge dont je vous ai parlé m’intéresse beaucoup. Il y a tellement de choses à faire et à fédérer avec des nouvelles personnes, qui ont envie d’apporter de l’énergie et de faire les réformes qu’il faut.
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2 Commentaires
« J’ai déjeuné avec Mourad Mercredi Soir »……..
sacré bernard 😛
« C’est une cinquième finale en trois ans, c’est formidable pour le club »…bof..comme dirait Jackie Lorenzetti, Toulon c’est du spectacle, de l’esbroufe, et, le Racing du sport.