Interdit de vestiaires suite à ses propos envers l’arbitrage, le manager Toulonnais Bernard Laporte explique être véritablement agacé de ne pas pouvoir être avec ses joueurs avant et après le match, sans oublier lors de la mi-temps.

Interrogé dans les colonnes de L’équipe, l’entraîneur du RCT explique vouloir faire changer les choses et être réellement motivé pour devenir président de la Fédération Française de Rugby.

Ce-dernier affirme alors qu’il devrait quitter le club Varois à l’issue de la saison 2014 / 2015 pour se présenter à la tête de la FFR. Il va en parler prochainement à Mourad Boudjellal. Extrait: 

Vous êtes interdit de vestiaires en Coupe d’Europe et en Top 14 jusqu’à la fin de la saison. Comment vivez-vous cette sanction ?

– Elle me saoule. Elle m’agace profondément. Que la commission fédérale se soit fait plaisir à me mettre trois semaines de plus (1)… Ils pensaient peut-être que ça allait nous empêcher de gagner.

C’est qui « ils » ?

– Ceux qui ont mis la sanction. C’est médiocre. Je n’ai pas peur de le dire. Et à ceux-là, je leur dirai un jour : “Vous ne serez plus là.” Qu’ils le sachent. Qu’on m’interdise après le match d’aller dans le vestiaire… La connerie humaine…Et puis m’interdire de parler. Mais qui va interdire de parler ? C’est pire que la Stasi ces gens-là (2). Ces médiocres, il faut qu’ils partent du monde du rugby car ils se comportent mal. Et s’ils ne partent pas, on fera tout pour les virer.

Par quels moyens ?

– J’ai envie de jouer un rôle important à la Fédération. Depuis deux ans, des amis proches me disent d’y aller. Et là, depuis deux mois, j’en ai envie. Le fait d’avoir été sanctionné m’a encore plus donné envie. Ce que je voudrais, c’est qu’un président de la Fédération ne puisse se présenter que pour deux mandats. Pareil pour un membre du comité directeur. Et si un jour je suis président, c’est la première chose que je ferai. Je trouve inacceptable, je dis bien inacceptable, que des gens soient dans une Fédération depuis trente ans. Ce sont des égoïstes. Ils ne servent pas le sport. Ils se servent, eux. On sait pourquoi ils viennent. On se fait chier en province. C’est mieux de venir à Paris, de se coucher à 4 heures du matin quand on monte tout seul. Vous voyez ce que je veux dire… Ah oui, il ne faut pas le dire, il paraît. Chut ! Mais c’est la vérité, donc je dirai la vérité. Je pourrais écrire un livre sur ce que j’ai vu.

Votre décision est prise ? Vous souhaitez devenir président de la Fédération ?

– Oui, ma décision est prise. Je vais d’abord en parler à mon président, Mourad Boudjellal. C’est la moindre des choses. Il est aussi capable de me faire changer d’avis. Je vais aller au bout de mon contrat qui se termine en 2015. Et après, oui, il faut se présenter aux élections de 2016. J’ai des idées. Si j’y vais, c’est pour changer les choses.

Qu’est-ce que vous voulez changer ?

– Ça ! Qu’un mec dégage après deux mandats. Il laisse la place à d’autres qui amènent d’autres énergies, d’autres idées. La Fédération, au lieu de s’enfermer, je veux qu’elle vive, que ça bouillonne d’idées. C’est ça qu’il faut changer. Dans ma tête, je suis prêt.