Arrivé à Toulon il y a deux mois, Fabien Cibray a réussi une entrée en matière tonitruante pour sa première titularisation. Auteur d’un essai face à Montauban, l’ancien Biarrot s’est fondu rapidement dans le collectif.

Il n’a fallu que 21 minutes à Fabien Cibray pour inscrire son premier essai sous ses nouvelles couleurs, samedi face à Montauban (18-7, 18eme journée de Top 14). Un essai de filou à la sortie d’un regroupement qui a permis de mettre le RCT sur la bonne voie face au MTG XV. « C’est un concours de circonstances sur le côté fermé qui me réussit avec Gabi (Lovobalavu). Je ne sais pas quoi vous dire, c’est bien pour le collectif tout simplement. »
Arrivé en toute discrétion sur la Rade en provenance de Biarritz en novembre dernier, le joueur de 24 ans a mis deux mois pour s’acclimater sous son nouveau maillot.
Et pour sa première titularisation sous les couleurs toulonnaises, le numéro 9, sacré champion du monde des moins de 21 ans en 2006, a étonné son monde.
En l’absence de Pierre Mignoni, blessé, le champion du monde des moins de 21 ans en 2006 a saisi sa chance à la charnière aux côtés de Jonny Wilkinson.

Dans l’ombre de Dimitri Yachvili et Valentin Courrent au BO, Cibray a profité de la politique de recrutement à l’international du RCT pour trouver du temps de jeu.

Contraint de se séparer d’un jouer extra-communautaire avec le retour de blessure de l’Argentin Felipe Contepomi, Toulon a résilié le contrat de son demi de mêlée australien, Matt Henjak.
Pour combler ce départ, Philippe Saint-André a pensé au prometteur Biarrot, sous-utilisé sur la côte basque. Une trajectoire qui n’est pas sans rappeler celle de Julien Dupuy, qui avait quitté le cocon biarrot en 2008 pour s’épanouir à Leicester. Même si le chemin pour rejoindre l’international apparaît encore long pour l’ancien Palois. D’autant que le joueur, peu enclin à s’envoyer des lauriers, se considère comme responsable de l’échec du RCT dans sa quête au bonus offensif face à Montauban.

« On n’a pas su concrétiser nos temps forts par des essais. Il y avait la place pour mettre le bonus, reconnaît-il. Peut-être que par un manque de maîtrise, notamment de ma part près des lignes, on a laissé échapper le bonus. Il faut retenir la victoire et c’est très important pour la suite. »

Après des débuts sur le banc, Cibray se verrait bien prendre une place au soleil en l’absence de Mignoni pendant deux ou trois semaines. L’éternelle doublure pourrait enfin prendre du galon sur les bords de la Méditerranée et son ambiance de feu. « C’était extraordinaire, le public nous a soutenu toute la partie, a-t-il remarqué. Ça nous révolte un peu. On sent tout le peuple toulonnais pousser derrière nous, on ne peut que se transcender dans ces situations. » Après être sorti de sa boîte, Cibray doit maintenant confirmer pour que son transfert soit classé dans la catégorie « bonne pioche ».