Le président du club de rugby à XV de Perpignan, François Rivière, reste persuadé que ce déplacement offrira des retombées directes et indirectes au club.

L’USAP à Montjuïc, c’est bien plus qu’une belle histoire sportive avec deux victoires en autant de déplacement. C’est aussi une belle opération financière qui avait permis au club de récolter 500 000 € de recettes en avril 2011 (quart de finale de coupe d’Europe contre Toulon) grâce à une affluence record de 55 000 spectateurs. En septembre 2012 (en Top 14, face à Toulouse), même dans un stade à moitié vide (22 745 supporteurs), l’USAP avait enregistré 103 000 € de recettes, rien que pour la billetterie. De très bonnes opérations.

1 Rentable ou pas ? Si la réussite était donc au rendez-vous en 2011 et 2012, la saison plus que laborieuse de l’USAP cette année, ne semble pas présager d’une recette de billetterie exceptionnelle. Difficile donc pour le président du club, d’évaluer les recettes de ce match capital pour le maintien. Mais François Rivière se veut optimiste :« C’est compliqué d’évaluer les bénéfices économiques du match à Montjuïc car il y a des retombées directes et indirectes ». Une certitude, « le déplacement sera rentable » et permettra de rembourser les 150 000 € que coûtent la location du stade, les frais de sécurité et d’organisation. Ceci, à condition « de franchir la barre des 20 000 spectateurs. On espère entre 25 000 à 30 000 personnes, soit une recette de plus de 100 000 € ».

Pour atteindre ce chiffre, c’est tout le club qui est mis à contribution avec en première ligne les joueurs eux-mêmes. Ainsi, ils seront aujourd’hui à la boutique du centre-ville de Perpignan (15h-17h) pour une séance de dédicaces mais surtout pour animer la billetterie.

2 Retombées indirectes ? Cette délocalisation n’aurait donc que des côtés positifs pour la direction du club. « La marque USAP » ne peut pas laisser passer les retombées indirectes d’un tel match poursuit le président. « La rencontre sera diffusée en direct sur Canal Plus et pas sur le câble. C’est une très belle visibilité pour nos sponsors. Cette notoriété et cette crédibilité de la marque USAP ont du sens pour l’ensemble de nos annonceurs. Évidemment on aurait préféré jouer un quart de finale comme en 2011 mais là, on a tout les ingrédients d’une belle finale avec un match à enjeu pour les deux équipes dans un week-end pascal propice à une forte exposition médiatique ».

A noter que pour ce déplacement, les partenaires du club ont joué le jeu puisque les spectateurs dits « VIP » seront deux fois plus nombreux à Barcelone que dans les travées d’Aimé-Giral, les capacités en loges du stade olympique de Montjuïc étant trois fois plus importantes.

3 Sponsors catalans : chimère ou réalité ? De l’aveu de François Rivière, dont ce sera le premier déplacement hors d’Aimé-Giral, cette rencontre doit « permettre de retisser des liens étroits avec Barcelone » dans l’optique de trouver de nouveaux sponsors. « J’ai rencontré, ces derniers mois, beaucoup de personnes de Barcelone, Gérone et d’Empuriabrava qui sont intéressées pour une collaboration. Ça ne va pas se faire en un claquement de doigts mais ce match participe à cette ambition. Ça va leur donner envie de s’investir à nos côtés ». Au même titre que les supporters catalans remobilisés pour l’événement.

Source: lindependant.fr