Virgile Bruni fait le point sur cette fin de saison et sa progression
Virgile Bruni fait le point sur cette fin de saison et sa progression
Le vendredi 21 mars 2014 à 13:42 par David Demri
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Virgile Bruni, troisième-ligne de Toulon, est revenu frustré de sa première expérience en équipe de France. Mais il mesure le chemin parcouru cette saison.
L e deal était clair : aucune question sur son avenir et son vrai-faux départ de Toulon (après avoir signé un précontrat avec Perpignan, Virgile Bruni va finalement prolonger à Toulon, même si rien n’a été officialisé). Le troisième-ligne a donc évoqué son passage en équipe de France et la palpitante fin de saison avec Toulon, à commencer par le déplacement à Clermont ce soir.
« Toujours placé dans le groupe des 30, mais jamais sur la feuille de match. Ne sortez-vous pas frustré de votre passage en équipe de France ?
– Je ne vais pas le cacher, la réponse est oui. Mais l’équipe de France est comme une petite entreprise, avec une hiérarchie. On doit attendre son tour. Avec les blessés, j’ai eu l’espoir de faire au moins une feuille de match. Mais les entraîneurs ont fait des choix différents que je respecte. Chaque semaine, la déception passait très vite. Ça durait une petite heure après l’annonce. Je garde les pieds sur terre. Ça fait seulement un an et demi que je suis dans le monde pro. J’ai encore beaucoup à apprendre. Je ne me pose pas de question. Je suis désormais à 100 % fixé sur les objectifs de mon club. L’équipe de France, on verra plus tard. La vie continue.
Qu’est-ce qui vous a manqué pour célébrer votre première cape en bleu ?
– (Il réfléchit.) Les coaches ne m’ont pas donné de raisons, mais je dirais le manque d’expérience. Ils m’ont dit de continuer dans cette voie et de me lâcher un peu plus.
Que retiendrez-vous de votre passage en équipe de France ?
– C’était une belle expérience, même si je n’ai pas joué. J’ai toujours été dans le groupe des 30. Je n’ai pas à me plaindre. Je dois continuer à bosser pour prétendre à une feuille de match. Ça passe par plus d’exigence. C’est le mot que je retiendrai. Ça va m’inspirer pour la suite de ma carrière.
Place à la fin de saison et la perspective des phases finales. Toulon se déplace à Clermont. Est-ce idéal pour se remettre dans le bain et éviter le match piège ?
– Il n’y a plus de match piège cette saison, toutes les équipes se valent. On respecte tout le monde. Mais on ne regarde pas vraiment l’adversaire. On se concentre surtout sur notre jeu, notre défense.
L’an dernier, vous étiez passés près d’un exploit à Clermont (défaite 24-21 à la sirène). Casser leur série d’invincibilité est-il dans un coin de votre tête ?
– Non. On se dit surtout qu’on va affronter une belle équipe avec de grands joueurs et un bon encadrement. Ce sera un match très difficile. Mais on n’a rien à perdre. On va s’envoyer pour ramener une victoire.
« JE SUIS SUR UNE PENTE ASCENDANTE »
Le RCT semble moins serein que la saison passée dans son jeu.
– Non, pas forcément. Rien n’a changé. On bosse, tout le monde se donne à fond. Et ça a payé. Notre série de quatre victoires en février nous a fait du bien au moral et au classement. Ça fait trois semaines qu’on est en tête du Top 14 !
Personnellement, comment vous sentez-vous après deux mois un peu tronqués où vous n’avez pas accumulé beaucoup de temps de jeu ?
– Je me sens très bien physiquement. Avec l’équipe de France, les entraînements étaient très intenses. On faisait toutes les semaines une opposition de quarante minutes. J’ai gardé le rythme. À Toulon, on a aussi deux entraînements très intenses par semaine. Ce n’est jamais très long, mais c’est très précis et très ciblé. Ça me plaît, même si j’ai conscience que je dois encore travailler ma caisse pour être performant quatre-vingts minutes.
Comment vous sentez-vous au sein de cette troisième ligne du RCT ?
– J’ai pris mes repères, j’ai un rôle précis à jouer. Tout va bien.
Vous êtes entouré de grands joueurs. Vous considérez-vous comme un privilégié ?
– Oui, mais ce n’est pas ça qui me booste. Je ne pense pas du tout à leur CV. C’est un truc qui me dépasse. Je vois surtout que ce sont des passionnés et des bosseurs. Je m’inspire de leur travail. Mais j’arrive aussi à prendre exemple sur des mecs qui n’ont aucune sélection, qui ne jouent même pas en Pro D 2, mais qui sont bosseurs et besogneux. Ça me correspond. Cette envie de progresser, de gagner des matches, et surtout des titres.
Avez-vous néanmoins conscience de votre progression ?
– Si on fait le bilan des deux dernières saisons, je suis sur une pente ascendante. Mais j’ai la tête sur les épaules. Je sais que ça peut aller très vite dans l’autre sens. Je reste humble, serein et je continue à bosser pour tracer ma route. »
Source: lequipe.fr
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Bien parlé virgile …de plus tu parles de gagne. .mieux que Fréd..