Invité du JT Sport de La Provence, Mourad Boudjellal, le président du Rugby Club Toulonnais s’est exprimé sur les piètres performances du XV de France dans ce Tournoi des Six-Nations.

Selon le patron du RCT, le rugby français connait un problème d’énergie et de motivation. Il va même plus loin en expliquant que les dirigeants du rugby français n’ont plus rien à donner et manquent d’ambition. Extrait:

« Je pense qu’aujourd’hui, il y a un problème d’énergie, car les gens qui sont au pouvoir dans le rugby sont totalement incapables d’envoyer une énergie aux joueurs, une envie, une motivation qu’ils n’ont pas ou n’ont plus. J’ai l’impression aujourd’hui que le rugby français est géré par des gens avachis sur leur fauteuil qui regardent les choses de loin, et il n’y a plus aucune énergie qui est envoyée à l’équipe de France. C’est un peu ce que nous payons aujourd’hui. Le rugby Français a besoin de gens qui ont beaucoup d’énergie à donner, beaucoup d’envie et beaucoup d’ambition ce qu’on a un peu perdu. Quand j’entends parler de l’équipe de France, parfois j’ai l’impression qu’on parle de l’équipe du Zimbabwe. Je n’ai rien contre le Zimbabwe mais oui c’est triste. »

Par ailleurs, Mourad Boudjellal tient à comparer le nombre de licenciés Français et Gallois. Il affirme ainsi que le sélectionneur Français a 20 fois plus de choix que le sélectionneur Gallois, et ce-dernier ne se plaint jamais de ne pas avoir assez de joueurs. Extrait:

« Le Pays-de-Galles c’est 20 000 licenciés, en France c’est 400 000. Ça veut dire que le sélectionneur Français à 20 fois plus de choix que le sélectionneur Gallois. Le sélectionneur Gallois a quatre provinces, il a 120 joueurs à sa dispositions. On en a quand même beaucoup plus. Mais on n’entend jamais le sélectionneur Gallois dire: « moi je n’ai que 120 joueurs dans mon magasin ». En France, je pense qu’on a perdu la notion de l’ambition, la notion de haut niveau car il y a des gens qui sont là depuis longtemps, depuis trop longtemps et dont la seule performance est la longévité. Ils n’ont plus rien à donner au rugby, ils sont vides. »