Battus à domicile, 15-9, par Toulon au terme d’un match ouvert, brouillon et plein de suspense, les Bayonnais, en lutte avec Oyonnax, qui compte quatre points mais deux matches de retard, voient surgir le spectre de la relégation.

C’était la rencontre à ne pas perdre. Face aux Champions d’Europe en titre qui l’avaient emporté à Biarritz en début de saison, l’Aviron tenait en cas de victoire une belle occasion de rejoindre Perpignan au classement et de durcir sa position dans le ventre mou du Top 14. Hélas pour les Bayonnais, ce Toulon-là, sans être génial – c’est le moins qu’on puisse dire – a été pragmatique, assurant l’essentiel par la botte de Jonny Wilkinson (c’est une habitude), sa défense et la promptitude de ses interventions dans le jeu au sol.

Quatre occasions d’essai vendangées (13e, 28e, 51e, 62e), un but sur le poteau (31e), un autre trop court (43e) et un troisième oublié en route (50e), sans oublier des fautes au sol en fin de match (68e, 72e) l’Aviron a offert ce succès aux Toulonnais lesquels, sereins, n’ont jamais perdu le fil de ce match, même quand ils étaient menés 9-0 après vingt minutes de jeu, même quand ils furent pressés devant leur en-but (51e, 80e).

Jamais Toulon, même depuis ses propres vingt-deux mètres, n’a cessé d’attaquer. Et Bayonne non plus. Ce qui a donné une rencontre vivante, parfois un peu brouillonne mais – ne boudons pas notre plaisir – jamais verrouillée. Incertaine jusqu’au bout – Bayonne n’avait que six points de retard à huit minutes de la fin -, elle vit l’Aviron pousser, relancer, percuter, avancer, pour tenter de forcer le destin contraire.

A la dernière seconde et même après la sirène, Bayonne faisait donc le forcing devant la ligne toulonnaise. Mais pendant presque deux minutes, Toulon bloqua l’accès de son en-but. Une faute au sol, encore une, plongea Bayonne, son public, le club basque et cette équipe vaillante dans les affres du doute au coup de sifflet final. La descente en ProD2, la saison prochaine, se profile. Oyonnax est quatre points plus bas au classement, mais avec deux matches en moins…

Source: lequipe.fr