Lors d’un long entretien accordé à L’équipe, le demi-de-mêlée Sébastien Tillous-Borde évoque la concurrence au poste de numéro 9. Avec les arrivées de Michael Claassens en juin dernier et celle de Frédéric Michalak en 2012, l’ancien Castrais explique que la concurrence lui permet de progresser. Il ne s’en plaint pas. Extrait:

« C’est vrai qu’il y a du monde à ce poste. Mais pour moi c’est une façon de progresser, de ne jamais rien lâcher. Depuis que je suis arrivé, j’ai toujours connu la concurrence. Je suis habitué et ça me réussi plutôt bien. Ça me booste aussi. Mais, d’une façon générale, je ne doute pas trop, je ne pose pas dix mille questions. Je suis plutôt du genre fonceur. »

Lorsque le journaliste lui demande s’il ne s’est pas senti, parfois, comme un bouche trou, Sébastien Tillous-Borde affirme n’avoir jamais pensé cela. Extrait:

« (Il hésite.) Non… Non… Je n’ai jamais eu ce genre de pensée. J’essaye de travailler sur mes défauts. En tout cas je suis bien meilleur maintenant que lorsque j’étais en équipe de France. »

Par ailleurs, Sébastien Tillous-Borde avoue toujours penser à l’équipe de France, et pourquoi pas au mondial 2015 en Angleterre. Selon lui, il a progressé dans tous les secteurs de jeu et est encore assez jeune pour postuler à une place dans le XV de France. Extrait:

« Je ne lâche pas le morceau que ce soit en club ou avec la sélection. J’ai vingt-huit ans et l’équipe de France est un objectif. La Coupe du monde, j’y pense. Je l’ai dans un coin de ma tête. Je n’ai pas mis une croix dessus, c’est certain. Depuis que je suis à Toulon j’ai progressé dans tous les secteurs, que ce soit la passe, le jeu au pied, la vision du jeu et la gestion aussi. »

Le demi-de-mêlée Toulonnais avoue travailler beaucoup plus que lorsqu’il évoluait à Castres. Il explique que de s’entraîner aux côté de Jonny Wilkinson l’a énormément aidé. Extrait:

« Je bosse beaucoup plus que lorsque j’étais à Castres. Après chaque entraînement, tous les jours, je joue au pied et je fais des passes avec lui. Jonny a été un accélérateur de ma progression. Avec lui, on est tout le temps dans le détail. Il ne laisse rien au hasard. Faire autant d’entraînement que lui ce n’est pas possible. Il reste une demi heure avec moi pour faire des passes et travailler le jeu au pied mais, en plus, il reste une heure et demie pour buter et donner des coups d’envoi. Il a une capacité à s’entraîner comme personne dans le Top 14.« 

Enfin, Sébastien Tillous-Borde est conscient que le groupe Toulonnais s’est très certainement relâché suite à la victoire en Coupe d’Europe. Désormais, il souhaite que l’équipe soit plus régulière. Extrait:

« On a été champion d’Europe avec en plus la finale du Top 14. La saison d’avant, on fait aussi deux finales. Et si, cette saison, on a plus de mal, c’est peut-être qu’on s’est laissé aller. On a vu que, sans se donner à 100 %, on gagnait des matches. On n’a pas pris le cigare mais inconsciemment on réussissait à s’imposer sans être à fond. Maintenant il nous faut être plus réguliers. »