Jacques Delmas: « Je suis le dernier arrivé, j’ai le profil d’un fusible idéal »

Jacques Delmas: « Je suis le dernier arrivé, j’ai le profil d’un fusible idéal »

Le vendredi 13 décembre 2013 à 11:30 par David Demri

8 Commentaires

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svapqr27q201_pbl_rct_begles bordeaux.JPGLors d’un entretien accordé à Sud-Ouest, l’actuel entraîneur des avants Toulonnais, Jacques Delmas revient sur divers sujet. Dans un premier temps, il explique qu’en cas de défaite à Exeter, on lui aurait sans doute coupé la tête. Il revient sur les critiques qui lui ont été faites et avoue avoir de la chance de travailler aux côtés de Bernard Laporte et Pierre Mignoni, deux entraîneurs qu’il affectionne.

Ensuite, Jacques Delmas espère que son équipe arrivera à faire un match référence ce samedi contre Exeter et explique que les difficultés en ce début de saison sont dues au temps d’adaptation des piliers et notamment des jeunes. Extrait:

Après les déclarations de Mourad Boudjellal concernant la faiblesse de la mêlée toulonnaise, un échec à Exeter vous aurait-il condamné ?

Jacques Delmas. J’aurais sans doute eu la tête sur le billot. On a un président qui peut être imprévisible. Je connais les aléas de ce métier. Je suis le dernier arrivé, j’ai le profil d’un fusible idéal. Je regarde ce qui est arrivé à Élie Baup. Toulon, c’est l’Olympique de Marseille du rugby. Mais j’ai le sentiment que l’on travaille bien.

Ces critiques vous ont-elles touché ?

On est dans un monde où les gens se nourrissent de petites phrases. Dès qu’un président s’énerve, certains se régalent à inventer des choses qui n’existent pas. Je fais le tri. J’ai la chance de travailler avec un directeur sportif, Bernard Laporte, qui a réglé les choses en trente secondes. Avec Pierre Mignoni, on partage tout et on continue à regarder devant. En pensant à ces critiques, j’ai en tête une expression. Elle dit que « ce n’est pas parce que tu manges du foie gras tous les jours que tu dois oublier le goût du pâté ». À Toulon, on l’a un peu oublié.

Une partie des critiques était justifiée, non ?

Ce qui est vrai, c’est que l’on n’est pas au niveau de l’an passé. On n’a pas la même fraîcheur mentale. Certains ont une année de plus. Il est possible aussi qu’on ait eu un peu moins d’appétit. Mais je crois que les joueurs ont apporté une réponse à Exeter. J’espère que ça ne sera pas une simple réponse épidermique car on ne tient toujours pas notre match référence.

Est-ce que ça peut être pour ce week-end ?

J’aimerais bien. Face à Perpignan déjà (NDLR : 15-9 le 22/11), on avait manifesté une vraie volonté de jouer. On sent qu’il y a de l’envie. Tellement que l’on se précipite et que l’on a beaucoup de déchets. Je suis convaincu qu’il nous manque peu de choses pour y arriver. Mais il faut d’abord qu’on essaie d’avoir une meilleure conquête.

Quand on regarde les noms qui composent votre pack, comment expliquez-vous vos problèmes dans ce secteur ?

On est en train de régler nos problèmes en touche. À Exeter, on est monté en puissance. La mêlée, c’est un travail de longue haleine. On a deux jeunes piliers gauche de 22 ans (Florian Fresia, Xavier Chiocci) et deux piliers droit qui ont beaucoup d’expérience (Martin Castrogiovanni et Carl Hayman) qui doivent s’habituer aux ajustements qu’imposent les nouvelles règles. Il me semble aussi que parfois, comme au Stade Français, on a toléré certaines choses parce qu’on avait moins faim.

Malgré vos difficultés, la première place de la poule paraît largement à votre portée

L’objectif, c’est non seulement la première place de la poule mais aussi d’obtenir un quart de finale à domicile. On reçoit Exeter puis Cardiff. Il faudrait prendre deux fois cinq points avant de se rendre à Glasgow où il ne sera pas évident de réussir un résultat. Mais j’ai l’impression que la Coupe d’Europe a remobilisé tout le monde. Bernard a su remettre les joueurs sur les rails. Je l’ai senti à une solidarité sur le terrain, à des attitudes aussi dans le vestiaire après le match. On est reparti pour vivre de belles choses.

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8 Commentaires

  1. julvq 13 décembre 2013 at 11h- Répondre

    Il est fort ce demlas on lui parle de probleme en mêlée et lui nous dit qu’on va essayer de faire plus de jeu….. ou comment ne pas repondre a la question et renvoyer la balle sur le pauvre mignoni en parlant de jeu…..

  2. Aurélien 13 décembre 2013 at 11h- Répondre

    Aucune auto-critique, aucune remise en question, il élude toutes les remarques en pointant du doigt les joueurs ou les règles, et met même quelques tacles à Mourad « l’imprévisible » et aux supporters « qui ont oublié le goût du pâté »…

    Assez déçu, j’aurais apprécié un peu d’humilité, qu’il reconnaisse qu’il a lui aussi des améliorations à apporter à son travail car clairement dans cette interview, tout le monde a une part de responsabilité, sauf lui.

  3. Laurent 13 décembre 2013 at 11h- Répondre

    Est ce que l’interview de Sud Ouest a été soumise à autorisation?!

    Ah mince … Non.

  4. la rafale 13 décembre 2013 at 12h- Répondre

    c’est exact que le système de jeu: on détruit devant et Wilko passe des points n’est pas au point. Mais je trouve que le jeu des trois quarts est nullissime. On ne compte que sur les cannes d’un ou deux pour nous sauver par des exploits personnels.

    • ipac83 13 décembre 2013 at 13h- Répondre

      Quelles sont les solutions Ô grand maitre du constat ?

  5. Hellboy 13 décembre 2013 at 13h- Répondre

    Bien sûr qu’il est le fusible, c’est le rôle ingrat de tous les entraineurs adjoints !

    Mais un fusible ne saute que lorsque le courant passe mal, qu’il y a un court-circuit ou que la tension est trop forte…

    Quand tout va bien, le fusible ne risque rien.

  6. julvq 13 décembre 2013 at 14h- Répondre

    Daccord se sont les joueurs qui poussent en mêlée mais c’est qui qui leur apprend a pousser? Qui leur explique les nouvelle regles? Kil se remette un peu en question!!!! Etre l’ami de laporte ne va pas le sauver indéfiniment

  7. oeildepetugue 13 décembre 2013 at 15h- Répondre

    D’un côté les trops jeunes ?, de l’autre les trops vieux ? Bon,,,, OK , il faudrait donc des mi-vieux , ou des mi-jeunes pour que çà roule , et justement je… — arrête Oeil c’est fini l’époque du Fan Club , vise le consensus . Tu aimes le R.C.T ? = OUI ,,,, Tu aimes les joueurs ? OUI , Tout les joueurs ? OUI ,, même les piliers ? OUI ,, .Tu aimes tout le Staff ?, (n’oublie pas le consensus avant de répondre),, hé , on a de sacrés joueurs à Toulon ,il y a un paquet d’entraîneur qui se régalerait a les coacher ,…. revoir les poussées d’antan , soudés à l’adrénaline . La mêlée Toulonnaise , patrie de the Pilars , reconnue par tout les connaisseurs canal historique du monde Rugbystique International du Monde Entier. C’est quoi déjà la question ??? la mêlée ?
    ,,,je la Kiffe grave ,,, tu rajoutes ,,si quelqu’un arrive à vivre de l’intérieur l’ancestral , l’atavisme , la comprend ,le sans frontière qui a le coeur Toulonnais ,(il n’y a pas d’estrangers à Toulon,il y a qu’une Famille unie , ou tout peut se dire en confiance ) (tu fait chier Oeil , y’en a qui vont comprendre tes allusions à deux balles , arrête la provoc …) Donc oui j’aime le Staff , et je vois pas avec le potentiel que l’on a , les X Mens de la Rade , qui pourraient mieux les coacher ???????????. OH fadoli ,c’est pas simple , ho saturnin , tu crois toi , assis derriére ton clavier que tu ferais mieux ?? T’es qui toi d’abord ? Espéce de Troll nain , petit en plus …., … Pour faire simple , en tant que non spécialiste du Rugby, non spécialiste des spécialistes entraîneurs , pitain il y a de sacrés joueurs à Toulon , Respect pour les trops jeunes et les trops vieux ,,,, sauf quand le R.C.T gagne , là ils sont , tout court , mais si il perdent ,,, ils redeviennent trop quelque chose . Défois je trouve cela trop con ,ce n’est pas que de leur faute autrement, pensai-je du haut de mon innocence caractérielle ,je ne vois pas l’utilité des entrâineurs . C’était quoi la question déjà ? Que chacun assume , et pas que la faute aux joueurs :beatup: + :beatup: :beatup: = :quiet: + :beer: + :drink: :drink:= :ZZZ: .