Entre Mathieu Bastareaud et Jonathan Danty, la comparaison s’impose. Passé l’écueil de la couleur de leur peau, ces deux-là ont inévitablement des points communs. À tel point que lorsque « Basta » a quitté le Stade français à l’été 2011, plusieurs joueurs du groupe de l’époque assuraient que le club de la capitale avait déjà dans ses rangs « le nouveau Basta » en la personne de Jonathan Danty. Même poste sur le terrain, mêmes caractéristiques physiques, même goût du défi, celui que ses partenaires surnomment affectueusement « Fatou » semble suivre les traces de son aîné. Lui assure davantage s’inspirer du modèle Jauzion. « Je ne veux pas être catalogué dans le registre du bulldozer, j’essaie de travailler ma technique individuelle pour savoir faire jouer mes partenaires à l’image de ce que savait faire le Toulousain. »

Il n’empêche. Samedi face à Toulon, si Dubois et Quesada alignent Danty, c’est aussi pour contrer la puissance de Mathieu Bastareaud. « J’ai déjà joué deux fois contre lui, sourit Danty. À chaque fois, il a cherché montré que c’était, lui, le patron. » Cette année, Danty s’est aminci et a élargi sa palette de jeu. Sous la houlette de Gonzalo Quesada et Jeff Dubois, il a réellement pris une place plus importante dans le groupe parisien. Certes, il n’est pas encore le patron. Mais peut-être cherchera-t-il à prouver à « Basta » qu’il a les moyens de le devenir…

Source: Midi Olympique