S’il n’a pas manqué l’occasion une nouvelle fois de critiquer le dispositif mis en place par la Ligue nationale de rugby, le fameux Jiff (Joueurs issus de la formation française), pour inciter les clubs du Top 14 à aligner un minimum de joueurs français, Mourad Boudjellal, de passage lundi à Paris pour présenter son nouveau projet (la création d’une avenue des légendes qui sera l’occasion pour les anonymes de se payer un pavé à leur nom, les sommes levées étant destinées à financer la rénovation du centre de formation), a rappelé l’importance que revêtait pour lui la formation.

« On n’en a pas fait un fonds de commerce, comme beaucoup, mais pour nous, un club existe par les joueurs qu’il a formés et non pas les joueurs qu’il a signés. C’est ce qui fait l’entité et la force d’un club et lui permet de durer dans le temps », a-t-il expliqué à Rugbynews.fr, précisant que Bernard Laporte puisait déjà largement dans le vivier toulonnais.

« On a envie que les jeunes rugbymen du sud de la France rêvent de jouer au RCT et se disent que ce rêve n’est pas inaccessible », a-t-il ajouté, ne craignant pas de former certains jeunes pour d’autres, comme c’est déjà le cas avec Virgile Bruni qui a signé en faveur de Perpignan. « Je n’y peux rien si un joueur a l’impression, et c’est humain, que pour exister il doit partir. Et puis, on forme pour le rugby français… »Avec l’ambition, là encore, de mettre un sacré coup de pied dans la fourmilière… « Si on se fait taper dans toutes les compétitions de jeunes, ce n’est pas par hasard. On a un budget de formation qui n’est pas anecdotique mais on n’est que la huitième ou neuvième nation mondiale chez les jeunes. Je ne suis pas étonné par les résultats de l’équipe de France aujourd’hui. On est resté sur de vieux schémas à tous les niveaux. Et aujourd’hui, on en fait les frais. »

Source: sports.fr