A l’occasion des 60ème Oscars Midi Olympique, le trois-quarts centre Toulonnais Mathieu Bastareaud a reçu l’oscar d’argent dans la catégorie des meilleurs joueurs français de l’année. Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, ce-dernier a exprimé sa joie de recevoir un tel titre et remercie également ses coéquipiers. Extrait:

« C’est une superbe récompense. Elle sanctionne une grosse année pour moi bien sûr, et pour mon club. Je suis très heureux de recevoir ce prix. Il est toujours plaisant de voir que ce que l’on fait, le travail que l’on effectue, est ainsi honoré. Recevoir un prix personnalisé ne fait pas de mal, je vous assure. Mais je sais pertinemment que ce trophée, je ne l’aurais jamais eu sans mes coéquipiers. C’est ainsi que je le considère: une récompense pour le club et pour ses supporters. »

Arrivé second derrière Wesley Fofana et devant Antonie Claassen, Mathieu Bastareaud ne crache pas sur le bonheur de figurer sur le podium. Il congratule d’ailleurs le troisième ligne Castrais et le trois-quarts centre Clermontois, respectivement troisième et premier de ce classement. Extrait:

« Antonie a fait une magnifique saison avec Castres. Il a connu ses premières sélections en équipe de France, a décroché un Brennus et a su se rendre indispensable à son club. Et Wesley… pfff. Sa saison est hors-norme. Les essais qu’il a inscrit sont tous plus exceptionnels les uns que les autres. Franchement, qui cela choquerait de voir sur le podium ces deux joueurs-là ? L’ordre est très bien. Je suis même surpris de me retrouver dans cette position. Mais je ne crache dessus et ne boude pas mon bonheur d’y figurer. C’est bien pour moi. »

Mathieu Bastareaud est ensuite revenu sur la saison exceptionnelle qu’il a disputé avec le Rugby Club Toulonnais. Il explique d’ailleurs que la finale de H-Cup à Dublin est pour le moment le meilleur souvenir de sa carrière. Extrait:

« Elle a été superbe. J’ai retrouvé l’équipe de France et j’ai bien évidemment décroché le premier titre de ma carrière. Gagner des trophées, c’est pour cela que j’avais signé au RCT, pour tutoyer les sommets. Collectivement, ce que je retiens, c’est que les individualités que l’on nous reprochait d’être à Toulon, ont montré qu’elles étaient en réalité un groupe, capable de faire quelque chose de bien. De très bien. Dans 10, 20 ou 30 ans, je me souviendrais que j’ai été champion d’Europe avec ces mecs-là. C’est gravé dans le marbre. Avec ce titre, nous avons marqué l’histoire de ce club. Le titre de champion d’Europe, cette finale à Dublin, c’est à ce jour, le plus beau souvenir de ma carrière. »

Pour revenir à un tel niveau, le trois-quarts centre Toulonnais explique qu’il a durement travaillé. Il tient également à remercier ses entraîneurs d’avoir été patients. Extrait:

« En début de saison, j’avais vraiment des efforts à faire. Je les ai faits et mon travail a été récompensé, mais j’ai bien été aidé aussi par mes entraîneurs qui ont été patients avec moi et qui m’ont laissé le temps de revenir au niveau auquel ils m’attendaient. Mes coéquipiers aussi ont été exceptionnels. L’environnement de Toulon aussi, si particulier, m’a porté. Du président aux supporters, tout le monde a été derrière moi pour que je revienne à mon meilleur niveau. »

Enfin, il lui tient à coeur de revenir sur un match qu’il a particulièrement retenu notamment pour l’ambiance hors-norme: le quart de finale Européen à Mayol contre Leicester. Extrait:

« Lors du quart de finale à la maison contre Leicester, je n’ai jamais vu une ambiance pareille. On savait que nous allions disputer un match historique, mais à ce point-là, personne ne pouvait l’imaginer. L’engouement qu’il a suscité, c’était tout simplement exceptionnel.  Je pense qu’il nous a permis de réaliser notre fin de saison. Parce qu’il n’était pas gagné d’avance. Leicester avait l’expérience de cette compétition. Pas nous. C’était âpre et on en est sorti vainqueur. Oui, c’est véritablement ce qui nous a lancé vers le titre. Gagner, c’est ce pourquoi je me lève tous les jours. Et ce titre de champion d’Europe ne m’a pas rassasié. J’ai encore les crocs, plus que jamais. »

Félicitons Mathieu Bastareaud pour ce trophée !