En décrochant dans les dernières minutes un résultat nul, 22-22, grâce à un essai de Mermoz, cinq buts et une transformation de Wilkinson, les Varois, qui furent longtemps menés au score, peuvent s’avouer satisfaits. Montpellier, lui, a manqué une belle occasion de marquer d’entrée son territoire.

Et d’une interception, Maxime Mermoz, spécialiste du genre, a permis au RCT de décrocher, à l’extérieur, son premier résultat nul, 22-22, de la saison après avoir été mené de bout en bout, jusqu’à cette 71e minute, fatidique pour les Héraultais. On attendait beaucoup de ce premier match du Top 14, entre deux prétendants au titre. Même en l’absence de René Ranger, côté héraultais, de Bryan Habana, Drew Mitchell et Ali Williams chez les Varois. Les équipes ne fermèrent jamais les extérieurs. D’ailleurs, dès la 3e minute, l’ailier Yoan Audrin inscrivait le premier essai du Championnat, suite à une belle passe de Trinh-Duc et une longue séquence offensive.

Toulon allait être mené 10-0, le demi de mêlée héraultais Jonathan Pélissié réussissant un but (23e) qui ouvrait l’échange de politesse au pied entre les réalisateurs des deux équipes, Wilkinson pour le RCT, Trinh-Duc, Pélissié puis Paillaugue pour Montpellier. A l’heure de jeu, les coéquipiers de Fulgence Ouedraogo conservaient l’avantage au score, 19-9, mais pas de quoi être sereins…

Vidéo, mêlée et en-avant

On a surtout vu l’arbitre vidéo invalider un essai du Toulonnais Delon Armitage (38e) pour une passe très légèrement en-avant entre Wilkinson et Giteau, soulignant l’importance qu’aura, désormais et bien plus qu’avant, le quatrième arbitre. Cette rencontre d’ouverture fut aussi l’occasion de constater que les trois commandements de l’arbitre (flexion, lier, jeu) sensés améliorer la tenue de la mêlée sont encore loin de l’objectif visé, à savoir stabiliser cette phase de jeu.

On a trouvé Toulon assez fragile dans ce secteur de combat, plusieurs fois pénalisé à la poussée. Match saccadé, sans grandes séquences de jeu, haché par de trop nombreuses pénalités, en particulier au sol. A dix minutes de la fin, Toulon, champion d’Europe, n’était mené que 22 à 15 grâce à cinq buts de capitaine Wilko. Et sur une passe trop à plat de François Trinh-Duc bien anticipée par Maxime Mermoz en embuscade aux 40 m, les Montpelliérains, qui avaient fait l’essentiel du jeu, se firent cueillir, à domicile, 22-22, comme des bleus. A la toute dernière minute, Paillaugue avait un but à tenter des 53 m, mais son tir était trop court. Et c’est Toulon qui fait la bonne opération…

Source: lequipe.fr