Depuis son passage chez les seniors en 2006-2007, le deuxième ligne castrais a disputé et perdu quatre finales. Le Castres Olympique a attendu 18 ans pour monter à Paris. Et pour la majorité de son effectif, le rendez-vous face à Toulon prévu samedi au Stade de France sera une grande première. Mais au milieu de ce groupe «jeune» à ce niveau de la compétition hexagonale, certains n’en sont pourtant pas à leur coup d’essai. C’est le cas de Christophe Samson, le deuxième ligne international, arrivé l’été dernier dans le Tarn en provenance de… Toulon, lui qui disputera sa cinquième finale, toutes compétitions confondues. Malheureusement, ses quatre premières tentatives ont été vaines… «J’en ai gagné une avec les Espoirs de Clermont en 2006 ! Donc je ne les perds pas toutes», rectifie-t-il.

Pas en senior, hélas, lui qui n’avait pas eu la chance de prendre part au titre Clermontois de 2010 face à Perpignan (19-6). «Des tribunes, ce n’est pas pareil. Mais je l’ai quand même un peu vécu. Ce sont des moments exceptionnels que j’aimerais bien revivre sur le terrain», concède le Clermontois d’origine. Dans son passif avec les finales jouées, il y a d’abord eu celle d’accession en Top 14 avec La Rochelle en 2007 (Dax, 16-22), puis une de Top 14 avec Clermont l’année suivante (Toulouse, 20-26) et enfin deux l’an passé avec Toulon, en Challenge européen (Biarritz, 18-21) et en Top 14 (Toulouse, 12-18). «Ah oui, quand même, ça en fait !, réagit Samson, qui avait fait abstraction de celles de ProD2 et de Challenge. Ce ne sont pas des bons souvenirs.»

Au moment d’atteindre enfin la consécration, cet historique peut-il peser dans la balance avec une certaine appréhension à la clé ? Samson est catégorique : «Franchement, j’en fais abstraction et je ne me retourne pas le cerveau avec ça. C’est du passé. Et puis heureusement qu’on a gagné en 2010 avec Clermont car je me serais dit  »m…, je suis le chat noir, il ne faut pas me faire jouer !  »» Véritable pièce maîtresse du pack, il sera bel et bien du rendez-vous, sans pour autant harceler ses partenaires de ses douloureuses expériences. «Je ne suis pas quelqu’un qui parle trop. Je n’ai pas tendance à faire des grands discours avant les matches. Je l’ai dit sans trop le dire mais les mecs le savent. Et puis c’est aussi le rôle des coaches de relativiser l’événement pour qu’il n’y ait pas de pression particulière autour de ce match.» Alors, cette nouvelle finale sera-t-elle la bonne pour parvenir enfin à la consécration ? «J’espère», glisse simplement Samson, sourire aux lèvres. Et il n’est pas le seul.

La Dépêche