Un air de 90’s

Un air de 90’s

Le mercredi 29 mai 2013 à 11:57 par David Demri

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6 juin 1992. Alors qu’il était au plus mal lors de la phase de qualification, voilà le RCT qui joue la huitième finale de son histoire face au BO du mythique Serge Blanco, qui dispute là son dernier match. Dans un contexte particulier, les Varois, privés de leur emblématique capitaine Eric Champ, suspendu après un échange d’amabilités avec l’Agenais Benazzi en Challenge Yves-du-Manoir, vont se transcender. Derrière un pack ultra dominateur, faisant exploser la mêlée basque, et dans le sillage de la jeunesse dorée toulonnaise incarnée par les buteurs Patrice Teisseire et Yann Delaigue, Toulon va s’imposer 19-14 et soulever le 3ème Brennus de son histoire.

5 juin 1993. Au terme de phases finales au couteau, c’est gonflés à bloc que les Tarnais abordent ce dernier rendez-vous de la saison, car par le passé, c’est un carton plein qui avait récompensé le CO, avec deux titres en deux présences à ce niveau (1949 et 1950). Comme l’on dit, jamais deux sans trois, et le 100% perdura, et pourtant… si le bonheur des Castrais fut immense avec un succès 14-11, la détresse des Grenoblois, finalistes malheureux, le fut tout autant. En effet, l’essai victorieux de Whetton n’aurait pas dû être accordé, l’Isérois Franck Hueber ayant aplati dans son en-but auparavant.

Deux dates, deux moments clés dans l’histoire des deux finalistes de cette édition 2012-2013, qui flirte avec le vintage, sentant bon les joutes des années 90. Mais une éternité également pour ces deux formations, qui n’ont depuis plus été sacrées dans l’hexagone, et qui attendent cet immense honneur avec impatience. En effet, si le CO atteignait la finale en 95, avec son premier revers à ce niveau face au voisin toulousain (16-31), ce fut la dernière fois, avant de disparaître de la circulation jusqu’en 2001 et une demie perdue face à Toulouse, puis de connaître à nouveau des saisons galères.

Une éternité d’attente !

De son côté, ce fut également le dernier instant de gloire du RCT en championnat avant que le club ne perde pied. Si à l’inverse des Tarnais, les Varois continuèrent à se hisser en demi-finales trois années durant, puis en quart par deux fois, la suite fut beaucoup plus compliquée, le club flirtant notamment avec la zone rouge à la fin des années 90. En point d’orgue, la rétrogradation administrative en 2000 alors que le maintien sportif, certes compliqué, avait été acquis. Il y eu certes ce titre de PRO D2 en 2004 qui permit au RCT de retrouver l’élite, mais pour une année seulement, avant de redescendre, sportivement cette fois.

Mais en 2013, force est de constater que de l’eau a coulé sous les ponts. Régulièrement présent en phases finales depuis son retour dans l’élite en 2008, Toulon a véritablement franchi un cap. Double finaliste malheureux en 2012 (championnat et Amlin Cup), le club varois a retenu les leçons du passé pour mieux repartir à l’assaut d’un titre : deux, même. Il y a deux semaines, le RCT montait sur le toit de l’Europe en dominant Clermont en finale de HCup. Une performance retentissante pour sa première participation à ce niveau, mais qui pourrait l’être encore plus ce samedi. En effet, qualifié pour sa deuxième finale de championnat de rang (la deuxième cette saison et la quatrième en deux ans toutes compétitions confondues !), Toulon est en passe de signer l’immense exploit de faire le doublé, ce qu’aucun club français n’est à ce jour parvenu à faire*.

De son côté, depuis l’arrivée du duo d’entraîneurs Laurent Labit et Laurent Travers, arrivés de Montauban en 2009, le CO est revenu sur le devant de la scène. Présent en barrages chaque année, qualifié pour les demi-finales deux fois de suite, Castres a confirmé sa logique progression en atteignant enfin la finale du championnat. Et ce, peut-être au terme de la moins aboutie des quatre saisons passées avec son duo de coaches sur le départ ! D’ailleurs, une issue glorieuse serait la meilleure manière de clore un chapitre et de tourner la page vers une nouvelle aventure, menée par un nouveau staff. Reste que Petit Poucet des phases finales, le CO a su bousculer la hiérarchie pour se faire une place au soleil, et rêve de ne plus retomber dans l’ombre.

Un esprit 90’s

Aussi, si cette finale est inédite et va permettre à l’un des deux clubs de mettre un terme à 20 ans ou plus de disette, elle est loin d’être illogique. Nous le disions, Castres a sûrement fait preuve de moins de maîtrise que ces trois dernières saison, mais comme depuis 2010, a toujours fini dans les 6 et s’est pour la troisième fois de suite adjugé un barrage à domicile. De son côté, Toulon a longtemps dominé le championnat, étant leader durant 20 journées dont 18 de suite, et même l’Europe, remportant sa première HCup de l’histoire.

C’est donc un choc au sommet qui va se dérouler au Stade de France pour déterminer le vainqueur de la 114ème édition du championnat de France de première division. Un choc qui sent bon les années 90 comme nous le disions, d’abord en raison des derniers titres glanés par les deux formations, mais également par les confrontations directes entre ces deux clubs au plus haut niveau au cours de la même décennie. Car s’il s’agira de la première finale de l’histoire Toulon et Castres, les deux villes avaient croisé le fer à trois reprises en demi-finales, deux années de suite, en 1992 (victoire du RCT 18-12), en 1993 (succès du CO 17-16) puis en 1995 (victoire castraise 18-13).
_ Pour la petite histoire, le vainqueur des deux premières rencontres avait remporté le championnat ! Cette fois-ci, le vainqueur sera également champion de France ! D’autant plus historique côté tarnais, qu’en 1993, l’arrière des champions de France était un certain Laurent Labit, aujourd’hui aux commandes de l’équipe pour sa dernière saison… une belle occasion de boucler la boucle ! Qui de Castres, invité « surprise », mais plus tant que ça, à cette finale, ou de Toulon, candidat annoncé candidat au titre dès l’entame du championnat, ajoutera son nom sur le prestigieux bout de bois ? Réponse samedi aux alentours de 22h45 au plus tôt, au terme, nous l’espérons, d’une finale aussi engageante que les deux demies de Nantes.

LNR

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4 Commentaires

  1. Georges 29 mai 2013 at 12h- Répondre
  2. Georges 29 mai 2013 at 12h- Répondre

    😉 😉 😀 ..Et OUI…..quel énorme souvenir…et le GRAND absent pour cause de baston…aucune raison pour que l’Histoire se réécrive…..et pis c’est tout…Allez TOULON.

  3. Fan de Toulon 29 mai 2013 at 14h- Répondre

    Le seul au « rayon » archives…
    Notre Georges qui n’a pas la mémoire courte !
    Oui Georges…aucune raison !
    ALLEZ TOULON !!!

  4. gab83 29 mai 2013 at 16h- Répondre

    il y avais déjà Samson a Castres(bandeau 1ER arrière plan)? 😉