Après avoir gagné la H Cup face à Clermont (16-15), Toulon va tenter de réaliser un incroyable doublé, samedi, contre Castres (20h30), en finale du Top 14. Pour Frédéric Michalak, l’ouvreur du RCT, la rencontre est cependant loin d’être gagnée.

Frédéric, votre équipe n’en finit plus de gagner. Ressentez-vous un sentiment d’euphorie sur le terrain ?

On est euphoriques au vu des résultats. C’est sûr que c’est toujours agréable de gagner une Coupe d’Europe et d’enchaîner une victoire face à Toulouse en demi-finale de Top 14. Mais on a quand même la tête sur les épaules. Les matches se jouent face à un adversaire, et à chaque fois, il faut bien le préparer, parce que ce n’est jamais gagné par avance.

Comment abordez-vous cette finale ?

Je pense que le groupe est bien. Les entraînements sont courts, on essaie d’être sur les mêmes schémas que les semaines passées : ne pas trop tirer et récupérer un maximum.

Votre président Mourad Boudjellal a souvent refusé que votre équipe endosse un statut de favori. Contre Castres, il semble difficile de ne pas vous considérer comme tel…

C’est une finale. Vu nos récents résultats, on peut passer pour des favoris, mais c’est du 50-50. On peut en parler des heures, ce n’est jamais écrit. Ça ne se passe jamais comme on peut le prévoir. C’est un gros match, face à une excellente équipe qui mérite sa finale. Ils ont dominé Clermont de tous les côtés, donc c’est forcément une équipe qui fait peur. Cette histoire de favori et d’outsider, c’est bien pour les médias, pour mettre un peu de pression. Mais pour nous, l’important c’est le terrain, essayer de cerner les joueurs les plus dangereux chez eux et trouver comment tactiquement on va réussir à désorganiser cette équipe.

Comment percevez-vous cette finale par rapport à vos deux derniers matches contre Clermont et Toulouse ?

Ça va être aussi dur. C’est un match à pression, c’est une finale. C’est dur dans tous les secteurs. Certains seront primordiaux comme le combat. Je ne suis pas dans la tête des joueurs, mais je pense qu’on voudra tous se donner à fond.

Etes-vous dans le même état d’esprit qu’avant la finale de H Cup ?

Oui, c’est le dernier match de l’année, on a envie de bien finir. Faire le doublé, ce serait monstrueux, mais il y a 80 minutes avant…

Vous avez joué beaucoup de finales avec Toulouse. Ressentez-vous toujours l’excitation des premières fois ?

C’est ce qui est merveilleux dans ce sport. Les saisons se suivent et se ressemblent dans le calendrier, mais une finale ça reste unique à chaque fois. Ce sont des supers moments à vivre et ils sont encore plus beaux quand on gagne.

En signant à Toulon, vous attendiez-vous à vivre une telle saison ?

Ça dépasse forcément mes attentes. J’étais venu pour être compétitif, faire des demies, pourquoi pas des finales, mais je ne pensais pas qu’on irait gagner en H Cup contre Clermont, ni même en demie contre Toulouse. Je ne connaissais pas encore la force de caractère de cette équipe, je l’ai appris avec le temps. Ce groupe est vraiment performant !

Source: rmcsport.fr