Pour le manager du Stade toulousain, Guy Novès, Toulon a acquis une expérience indéniable avec son récent titre en H Cup. Alors avant la demi-finale du Top 14 contre les varois, il se montre plus que méfiant vis-à-vis de l’armada toulonnaise.

Vous avez préparé cette demi-finale à huis clos ces deux dernières semaines. Pourquoi ?

Guy NOVES : Il n’y pas de silence radio, ni de cachotterie. Il y a eu simplement l’envie de se préparer correctement. Cela aurait été dommage de ne pas se préparer dans les meilleures conditions, quand on a l’opportunité de se retrouver en demi-finales, qu’on a une semaine supplémentaire. Il n’y a pas de mission commando. Le but était de travailler sereinement. On a travaillé cette semaine dans un centre de balnéo, où on a croisé énormément de gens. Personne ne nous a embêtés. On a été concentré le temps du travail, détendu en dehors.

Que vous a inspiré la finale de Coupe d’Europe remportée par Toulon ?

G.N. : On a beaucoup d’admiration par rapport à cette capacité de renverser une situation qui, aux yeux de tous, paraissait compromise en début de seconde mi-temps. On savait que Toulon était une grande équipe, maintenant, on voit que c’est une grande équipe de caractère.

Toulon a joué sa finale de Coupe d’Europe il y a six jours seulement. Cela aura-t-il un impact ?

G.N. : Je ne crois pas. Une année (2004, NDLR), nous avions perdu une finale (de Coupe d’Europe, NDLR) contre les Wasps, quatre jours après on était allé gagner à Biarritz (en phase finale du championnat, NDLR). Là il y a six jours, quasiment une semaine normale. Je pense que quand on gagne, on est sur une dynamique très positive, on ingurgite encore plus de confiance et je pense qu’elle est logique au vu du match qu’ils ont produit. Toute l’année les joueurs jouent toutes les semaines, je ne vois pas pourquoi tout d’un coup, parce que Toulon a joué la semaine dernière, ils ne pourraient pas jouer cette semaine ! Après, on connaît l’expérience et la gestion de Bernard (Laporte, le manager de Toulon, NDLR), avec le fait de garder les gars en Irlande pour leur permettre de se recentrer progressivement vers l’échéance suivante. L’effet négatif aurait été de rentrer, ils ne l’ont pas fait, c’est très bien joué.

Dans quelle mesure la victoire en finale du Top 14 l’an dernier contre Toulon aura un impact psychologique ?

G.N. : Je ne pense pas qu’il faille comparer les années les unes après les autres, ce sera une autre histoire.

Cette demie préfigure des duels intéressants, notamment dans le pack, cela éveille-t-il des appétits particuliers chez vos joueurs ?

G.N. : Je ne sais pas. C’est sûr que pour nous, c’est merveilleux de se mesurer avec ce qui se fait de mieux en Europe.

Source: rugbyrama.fr