L’ouveur international anglais du RCT ne veut pas s’arrêter à ce moment unique dans sa carrière, à savoir disputer une finale européenne, ce qu’il n’avait jamais vécu jusque là.

Champion du monde et vainqueur du Grand Chelem dans le Tournoi des Six Nations, – c’était en 2003 -, Jonny Wilkinson (33 ans, 91 sélections) va peut-être ajouter, samedi soir, une nouvelle ligne à son palmarès. « J’ai la chance d’avoir une carrière bien remplie mais c’est la première fois que je vais disputer une finale de Coupe d’Europe, comme c’était la première fois que je disputais une demi-finale (contre les Saracens, à Twickenham). »

Immédiatement, l’Anglais, altruiste, se tourne vers ses coéquipiers : « Je me dis que j’ai de la chance d’être dans un groupe qui peut me propulser à un tel niveau. C’est un effort de tout le groupe, ceux qui jouent et ceux qui ne jouent pas, ceux qui ont fait opposition pour nous aider à préparer ce match. C’est ce pour quoi je vais jouer, samedi. » Lui, pourtant habitué au très haut niveau, fait de cette finale européenne un must. A sa façon. « Samedi, ce sera pour moi le plus grand moment. Car c’est quelque chose de nouveau. Mais cette finale, je vais l’attaquer comme à chaque fois que j’attaque un match, c’est-à-dire concentré. Vous savez, je vis les matches les uns après les autres. Chaque événement se suffit à lui même. »

Jonny Wilkinson est un adepte de la routine. A savoir arriver le premier sur le terrain d’entraînement et en partir le dernier. Il n’a pas changé d’attitude à Dublin, depuis que les Toulonnais sont arrivés, jeudi. « Je ne me suis pas préparé différemment que d’habitude. Je sais très bien contre quelle équipe je joue, à savoir Clermont, qui montre l’exemple du très bon rugby. Il me faudra être agressif tout en restant lucide. C’est un gros challenge mais c’est ça qui m’inspire. »

Reste que ce match face à Clermont, aussi important soit-il à ses yeux, ne va pas occulter les semaines à venir et en particulier la bascule vers la phase finale du Top 14. « Cette finale, elle sera aussi importante pour la suite de la saison, car rien ne va s’arrêter, samedi soir. Arriver ici, en finale, c’est magnifique, mais le chemin doit continuer. Disputer une finale, ce n’est pas un aboutissement. C’est la victoire qui compte. » et Wilkinson, champion du monde en 2003 et finaliste de la Coupe du monde en 2007, sait de quoi il parle.