Interivew croisée de Bernard Laporte et Vern Cotter
Interivew croisée de Bernard Laporte et Vern Cotter
Le vendredi 17 mai 2013 à 15:25 par David Demri
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Dans les colonnes de Midi Olympique, Vern Cotter et Bernard Laporte se sont livrés dans une interview croisée. Extrait:
L’adversaire
Vern Cotter: « Toulon est une équipe qui exerce une grosse pression sur l’adversaire, à base de puissance et de combat. Et quand ils vous dominent physiquement, qu’ils vous mettent à mayol, ils ont ensuite des joueurs dotés de suffisamment de qualités individuelles pour utiliser les espaces qui sont créés. C’est le cas de Wilkinson, Giteau ou Bastareaud. Mais tout cela est avant tout possible grâce à leurs leaders devant. Leur première ligne est excessivement expérimentée et un joueur comme Masoe est parfait dans le rôle de liaison entre les avants et les trois-quarts. »
Bernard Laporte: « Le groupe Clermontois a sept ans d’histoire commune quand nous n’en avons que 20 mois. Ils sont favoris ? Nous outsiders ? Je m’en fous, ce que je peux vous dire c’est que eux comme nous, nous aurons la même détermination de vaincre. Après, je l’ai dit de nombreuses fois cette année, nous n’avons pas leur palmarès, ni leur présence dans le très haut niveau. Nous sommes encore des puceaux ou des poussins par rapport à eux. J’ai aussi beaucoup de respect pour leur entraîneur. Il a réalisé un gros travail mais avec de très grands joueurs. On l’oublie souvent, il n’y a pas de grands entraîneurs sans très grands joueurs. »
Le contexte
Vern Cotter: « Il faut qu’on arrive à oublier le contexte pour rester focalisés sur notre jeu. En restant concentrés sur nous-même, on parviendra à transférer la pressions sur leurs épaules. Mais cela passe par le terrain, pas sur le contexte. Ce n’est pas important ce que disent les gens autours. Il faut aussi bien avoir conscience qu’une finale se joue sur un détail. Comme celle de 2004 entre Toulouse et les Wasps. Ce match illustre ce qui nous attend. Ce sera forcément serré. »
Bernard Laporte: « Ce qui est bien cette, c’est que bizarrement l’infirmerie s’est vidée. Même si les joueurs ont de petits bobos, tout le monde est sur le pont aux entraînements. On sent qu’il s’agit d’un moment historique. C’est la première finale du club en H-Cup en deux participations. C’est une très bonne chose pour le club. Bon, je trouve dommageable que ce choc entre deux formations françaises ne puisse pas se dérouler sur notre territoire. Mais c’est comme ça… ce n’est pas le championnat mais la coupe d’Europe. Notre présence et celle de Clermont prouvent le niveau d’intensité de notre Top 14. »
Le parcours en H-Cup
Vern Cotter: « Rien n’est jamais parfait. Ce que je retiens en premier et qui me ravit, c’est l’envie de revenir. La force de caractère de ce groupe pour retrouver les phases finales. Dans la défaite en demi-finale, l’an dernier, on s’est encore forgés. Nous avons continué de nous développer et progresser dans plusieurs secteurs. C’est la plus grande satisfaction. »
Bernard Laporte: « Nous avions une poule plus facile que d’autres. Après, nous n’avons pas été spécialement gâtés en phases finale. Leicester c’était très fort, on s’en rend compte aujourd’hui avec leur parcours en championnat d’Angleterre. Aller battre les Saracens à Londres n’était pas une chose aisée non plus. C’est en gagnant ce genre de matches que les équipes se forgent. Par rapport à l’an passé, nous avons un plus grand vécu des matches couperets. C’est dans ce genre de rencontre que la vérité éclate. »
L’éventuel doublé
Vern Cotter: « Parler du doublé, c’est le meilleur moyen de ne rien gagner. »
Bernard Laporte: « On ne peut pas programmer ce genre de choses. Clermont et nous sommes à trois matches du doublés ? Ok, mais à deux de tout perdre. Je suis focalisé sur la rencontre de samedi. On verra après. »
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Deux grands messieurs