Twickenham a fait de Jonny Wilkinson son idole pendant de longues années. Owen Farrell veut marcher dans ses traces. Le duel entre les deux demis d’ouverture sera l’une des clés de ce Saracens-Toulon.

Owen Farrell est sur le point de succéder à Jonny Wilkinson dans le rôle du golden boy du rugby anglais, dix ans tout juste après le drop victorieux du Toulonnais en finale de la Coupe du monde à Sydney.

Wilko n’est d’ailleurs pas avare en compliment à propos de son cadet. Il décrit ainsi Farrell comme un formidable joueur de rugby, très talentueux ». Il lui reconnait aussi le droit à sa succession : « Quelqu’un doit prendre la relève et guider le rugby d’Angleterre dans la bonne direction. »

Les deux joueurs ont été providentiels dans la qualification de leurs équipes pour cette demi-finale de H Cup à Twickenham, l’ouvreur toulonnais inscrivant notamment tous les points de son équipe en quart face à Leicester (21-15).

Owen Farrell, qui avait cinq ans lorsque Wilkinson disputait son premier match européen avec Newcastle en 1997, a compris depuis longtemps l’influence de son aîné dans le rugby moderne. « Il a placé la barre tellement haut, et continue de le faire aujourd’hui. Ce n’est pas seulement sa façon de se comporter sur le terrain qui est fabuleuse, mais aussi en dehors. Il a travaillé tellement dur pour en être là où il est. Tout le monde veut marcher dans ses traces. »

Le lieu de la rencontre évoque des souvenirs particuliers aux deux joueurs sous les couleurs du XV de la Rose. Mais la gardien du Temple, jusqu’à preuve du contraire, reste Jonny Wilkinson.

Et Toulon a tout ce qu’il faut dans ses rangs pour ne pas être impressionné par l’endroit. « Ils ont tellement d’internationaux qui ont déjà joué dans ce stade qu’ils y sont déjà habitués à son atmosphère, soupire Farrell. Mais c’est un grand privilège pour nous d’y jouer une deuxième match en quatre semaines. C’est vraiment un endroit magnifique pour jouer au rugby. »

Et pour croiser le fer avec Jonny Wilkinson, de douze ans son aîné, mais qui n’en est qu’à sa quatrième saison en H Cup. En tête à tête statistique, Farrell est même légèrement devant (12,17 points par match contre 11,68). Mais dans un match pour une place en finale, les statistiques ont bien peu d’importance.

Source: ercrugby.com