Steffon Armitage est parti en repérage jeudi dernier, pour une séance photo aux côtés de son rival des Saracens Will Fraser à Twickenham. Cette pelouse lui évoque au moins deux excellents souvenirs, ces deux matches qu’il a disputés dans le temple du rugby anglais sous le maillot du XV de la Rose, deux succès face à l’Italie en 2009 et au pays de Galles en 2010.

Deux moins bons souvenirs y sont également rattachés, deux défaites lors d’une finale du championnat anglais face à Leicester et d’une première demi-finale de H Cup, face à Toulouse en avril 2008 (15-21). Il évoluait alors sous les couleurs des London Irish, où il avait rejoint son frère aîné Delon en provenance des… Saracens. « Je n’oublie pas que ce sont les Saracens qui m’ont permis de devenir un joueur de rugby professionnel. J’ai plein de bons souvenirs de ce club et je sais que ce sera un grand match », prédit Armitage.

Twickenham ne le laisse pas indifférent non plus. « C’est comme revenir à la maison. J’ai ai de bons souvenirs avec l’Angleterre, de moins bons avec les London Irish. Mais tout ça, c’était il y a bien longtemps… », souffle-t-il. Il préfère regarder devant lui, vers cet énorme challenge que représente cette demi-finale, dimanche, à Londres. « Nous nous attendons à un énorme combat physique, qui se gagnera d’abord avec un pack conquérant. » Il donne même pour finir un petit conseil à son ancienne équipe et future adversaire. « Nous avons des arrières très dangereux. Bonne chance à eux s’ils veulent occuper le terrain au pied. Nous allons tout tenter. Vous verrez », prévient-il. Le duel est déjà bien lancé.

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