Toulon, version anglaise

Toulon, version anglaise

Le dimanche 7 avril 2013 à 10:20 par David Demri

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Mayol va gronder. Le vieux stade emblématique du RC Toulon s’apprête à accueillir son premier quart de finale européen avec la venue de Leicester, l’une des meilleures équipes européennes, double vainqueur de l’épreuve (2001, 2002) et triple finaliste (1997, 2007, 2009). Les Toulonnais de Bernard Laporte, ambitieux, rêvent de jouer dans la cour des grands. Les leaders du Top 14 passeront donc un véritable test face au club centenaire et sa constellation d’étoiles anglaises (Chuter, Cole, Deacon, Parling, Croft, Youngs, Flood, Tait et Manu Tuilagi) ou étrangères (Ayerza, Castrogiovanni, Mulipola, Murphy).

Les joueurs de Richard Cockerill, actuellement seconds du Championnat d’Angleterre, à quatre longueurs des Saracens après dix-neuf journées, ne viennent pas dans le Var en victimes expiatoires. «Nos internationaux ont une formidable occasion d’effacer leur désillusion après la défaite dans le Tournoi », affirme l’ancien talonneur international, manière de motiver ses troupes avant le combat.

Et puis il y a Jonny

Pour défier Leicester et s’ouvrir la porte des demies, Toulon pourra compter sur la quasi-totalité de son effectif. Seuls le talonneur Jean-Charles Orioli (genou) et la nouvelle recrue sud-africaine, Dannie Rossouw (orteil fracturé), manqueront à l’appel. Pour le reste, Bernard Laporte, Pierre Mignoni et Olivier Azam, les entraîneurs varois, comptent sur un groupe riche en quantité et en qualité. «On a des arguments», assure Olivier Azam, chargé des avants.

A commencer par une colonie de joueurs britanniques (Wilkinson, Sheridan, Kennedy, Jenkins, les frères Armitage et Shaw) qui connaît bien l’adversaire et a hâte d’en découdre. Mathieu Bastareaud, qui retrouvera en face de lui Manu Tuilagi, le bourreau des Bleus dans le Tournoi en février dernier (victoire de l’Angleterre, 23-13), aura à cœur de démontrer au centre international anglais d’origine samoane qu’il ne craint pas le statut de son rival, considéré comme l’un des meilleurs centres du monde.

Et puis il y a Jonny ! Avec Wilkinson, qui a dévoilé son intention de jouer une saison supplémentaire sous le maillot rouge et noir, Toulon peut avoir de l’ambition. Adversaire des Français quand il portait le maillot de l’Angleterre, Jonny pourrait bien être celui des Anglais de Leicester sous le jersey toulonnais.

l’équipe.fr

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