Quatre essais, le bonus offensif, un match plein, Wilkinson en réussite : Toulon, large vainqueur du Stade Français, 43-11, à Lille, confirme sa place de leader du Top 14.

Coup d’envoi, première action, presque deux minutes non-stop, Toulon à l’attaque : le ton est donné. Ce sera un match ouvert. Avec peu de temps mort. Et dominé par les Varois en grande pompe. Le toit du Grand Stade Lille Métropole fait résonner les encouragements des 35 000 spectateurs qui ne remplissent pas les tribunes et Jonny Wilkinson, dont on sait qu’il a décidé de poursuivre une nouvelle saison au RCT, additionne les buts de pénalité, trois en première période.

L’ouvreur anglais ajoute un drop (26e) plein d’à-propos au terme d’une longue domination stérile des Varois, et la transformation de l’essai de Fernandez-Llobe (29e) à la conclusion d’une action limpide, passes millimétrées, coup de pied à suivre de l’ailier Palisson, reprise de Delon Armitage et passe cadeau pour son flanker devant la ligne. Toulon mène 19-6 à la mi-temps, le break est fait, même si Paris n’a pas démérité.

Nayacalevu au contre

D’entrée de seconde période, le Stade Français se rebelle. Malgré les sorties sur blessures du talonneur Semperé et du demi de mêlée Rubio, et le positionnement de l’ouvreur remplaçant Warwick derrière le pack, les Parisiens se relancent grâce à l’essai surprise de l’ailier fidjien venu de Melbourne, Nayacalevu (44e, 11-19), contrant son vis-à-vis Palisson.

Mais Toulon, vexé, se remet à accélérer. Smith, Bastareaud et Botha se jettent devant l’en-but mais c’est finalement Palisson qui marque en bout d’aile (56e, 26-11), une fois que le RCT a élargi son registre par de longues passes bien ajustées. Puis c’est au tour de Masoe de marquer, en force, derrière sa mêlée (67e, 33-11).
Giteau à la cloche

Le Stade Français, sans pour autant faiblir, paye cash la plus anodine de ses imprécisions. Face à l’armada montée de la Rade et en bien place pour le quart de finale de Coupe d’Europe contre Leicester, dimanche prochain, Paris craque. Un ballon perdu, une relance de quatre-vingt-dix mètres orchestrée autour d’une longue percée de Bastareaud et c’est l’essai majuscule de Steffon Armitage, servi au cordeau par son frère (71e, 40-11), bonus offensif en poche pour Toulon, quatre essais à un. Et ce n’est pas un ultime but longue portée, à la cloche, signé Giteau, qui changera quoi que ce soit à ce cavalier seul varois.

Source: lequipe.fr